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dimanche 26 août 2007

Revoilà Royal! Plutôt morose, sa ‘fête de la rose’!

Le pot aux roses se craquelle !

Ils ne sont pas venus, ils ne sont pas tous là

On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même ! Organisée à l’initiative Royal par sa fédération socialiste des Deux-Sèvres, cette toute nouvelle "Fête de la rose" de samedi est du sur mesure: elle a crée ce rendez-vous pour s’en servir de tribune. La date de cette rencontre n’a pas été fixée par hasard : elle devance d'une semaine l'université d'été du PS, qui marque traditionnellement la rentrée des socialistes !

Bronzée à son retour de vacances aux Antilles, se présentant comme une "femme neuve" et "tranquille", la présidente de Poitou-Charentes dément toute velléité de court-circuiter le calendrier officiel du parti, affirmant au contraire ne pas avoir voulu "préempter" le rendez-vous de La Rochelle. Il faut la croire sur parole, puisqu’elle le dit! "Si je ne fais pas de discours à La Rochelle, on dit: 'ça y est, elle n'est plus qu'une présidente de région. Si j'en fais un, on dira que c'est une OPA", se défend-elle devant les journalistes après son allocution. Qui a dit quoi que ce soit ? Toute honte bue, elle continue de falsifier la réalité.

En petit comité local pour l’essentiel. Bien sûr les personnels et leurs familles se pressaient mais aucun ténor ne s’est mêlé aux nostalgiques de la campagne présidentielle. Seul le ringard Jean-Louis Bianco avait fait le déplacement. ‘Has been’ notoire, il a perdu toute ambition et tout désir d’avenir. Les autres, tel Dray-le-félon ou Frère Rebsamen, s’agitent plutôt dans le panier à crabes socialiste parisien. Sa Cynique Majesté Royal connaît la solitude. Car les Filipetti et Batho n’ont pas d’existence hors de la sphère Royal : ne sont-elles pas ses ‘choses’ ?...

De la rose, elle n’a pas changé l’eau du pot

Trois mois après son échec à la présidentielle, Marie-sEGOlène Royal a livré ses propres clés de la rénovation socialiste, alignant des mots, tels que ‘aggiornamento idéologique’ et transformation des ‘outils’ du parti.

Non, je n’ai pas changé !’

Au coeur de la circonscription qu'elle a abandonnée lors des dernières législatives, Sa Cynique Majesté Royal a versé au pot commun de la rénovation socialiste les premières "leçons précieuses" fournies, selon elle, par la campagne. Tiens, donc !

Sur le fond, celle qui rechignait à prononcer le mot "défaite" avant l'été a esquissé un timide mea-culpa. "Moi-même, je l'admets, j'ai parfois improvisé", a-t-elle dit au millier de partisans venus l'écouter sous un soleil écrasant. Mais si elle a perdu au soir du 6 mai, c'est surtout parce que le PS a manqué de temps et de discipline, qui "n'est pas un mot que les socialistes aiment beaucoup". C’est pas moi, c’est les autres…

Elle veut refaire le coup du père François ! Laisser le temps au temps’ ?

En privé, l'ex-candidate assure qu'elle n'est ni "dans la nostalgie" de la présidentielle ni blessée, mais qu'elle veut se laisser du temps pour poursuivre sa réflexion. Elle a déjà pris trois mois : rien ne presse en effet pendant que le gouvernement est à la tâche.

En guise d’action, elle pérore. Ainsi a-t-elle consacré la majeure partie de son discours de rentrée d'une heure et demie à la "mutation" du PS. "Nous devons surmonter ce qui nous a divisé", a-t-elle réclamé, prônant une réforme des statuts du PS pour favoriser "de vrais débats participatifs" et non une "prolifération de motions qui donnent souvent lieu à des règlements de compte".

La plaie présidentielle reste béante. "Ce qui ne peut plus durer au PS, (ce sont) les champs clos d'affrontements obscurs (...) une violence verbale incompatible avec l'idéal socialiste (...) cela doit appartenir au passé", a-t-elle intimé…

Elle se positionne au-dessus de la mêlée

Toujours aussi hautaine et vaniteuse, elle a rappelé : "Je ne suis en compétition avec personne". Traduction : personne ne m’arrive à la cheville ! Comme si son échec à la présidentielle lui conférait une stature et des droits sur les autres. Les battus se retirent, mais elle s’incruste. Il faudra au PS employer les grands moyens pour lui ouvrir les yeux. A l'orée d'une année chargée pour le PS, qui doit s'organiser pour les municipales et préparer son prochain congrès, prévu dans la foulée, l’aggiornamento n’est pas gagné.

En juin, elle avait affirmé qu'elle présenterait une motion - les programmes des courants internes - lors du congrès de 2008 et qu'elle pourrait briguer le poste de premier secrétaire que son ex-compagnon, François Hollande, laissera vacant l'an prochain.

Ce n'était pas de la précipitation, argumente-t-elle deux mois plus tard. Elle agit par souci de "rassurer" et de "dire en clair (qu'elle) ne (s)e retirait pas de la vie politique".

Aujourd'hui, elle "ne sait pas" -toujours pas!- exactement ce qu'elle va faire au PS mais elle refuse d'être "rigidifiée sur le timing".

"Je n'hésite pas, je prends mon temps (...) Je verrai le moment venu", affirme-t-elle, reprenant quasiment mot pour mot sa rhétorique d'avant la primaire socialiste. "Si je peux être utile à mon parti...", répète-t-elle sous une tente dressée dans le parc de la Garenne. Qu'elle prenne tout son temps; on n'est pas pressés...

Les attaques

Bien qu’elle critique les effets d’annonce chez les autres, elle annonce elle-même la publication de son autocritique dans le courant de l'automne.

Il faut dire qu’un grand nombre d'ouvrages critiquent sa campagne et sont annoncés en librairie, dont celui de sa consoeur Lienemann. Elle tente donc de sauver sa peau en occultant. On l’attend toujours, comme ses autres publications de campagne, mais son opération ‘survie’ atteint un niveau pathétique dans l’indécence.

Royal fait diversion. Tout en reprochant au PS de son ex-concubin Hollande de ne rien avoir mieux à proposer que la critique systématique de l’action du gouvernement, elle révèle une perception très personnelle et objective des 100 premiers jours de Nicolas Sarkozy au pouvoir. A Melle, quelque part en France, dans son village du Poitou-Charentes, l'ancienne candidate battue à l'Elysée a dressé samedi le bilan, selon elle : "vieilles méthodes", débauche d'annonces et au final "immobilisme" Le prisme Royal ne serait-il pas légèrement déformant?

Qu’a-t-elle à offrir ?

A la tribune, Royal a tracé les grandes lignes idéologiques de son "socialisme du XXIe siècle", ni plus ni moins: économie de marché assumée, équilibre des droits et des devoirs individuels et construction d'un "grand parti moderne". En "ouvrant les portes et les fenêtres".Cette dernière suggestion ne rappelle-t-elle pas, jusque dans les termes exactes, les propos personnels, tenus spontanément, par Filippetti?... (LIRE le précédent billet de PaSiDupes!)

Rassemblement! La maîtresse appelle à former les rangs: pas de doute, c'est la rentrée! Elle a si peu à offrir qu'elle cherche piteusement à enrôler des mercenaires, en lancant un appel à toutes les forces de gauche, Verts, PCF, radicaux, mais également - "je ne vois pas pourquoi je ne le dirais pas" - aux centristes. Après avoir pris un rateau, elle ratisse large, très large. (Vous êtes invités à participer au Forum PaSiDupes avec Blogflux, colonne de droite.)

Son ouverture s'adresse même aux socialistes ayant accepté de rentrer dans le gouvernement Fillon. Depuis sa chaire, la grande prêtresse sur le retour s'adresse à ses ouailles. Chers frères, chères soeurs, "Je ne suis pas à la messe mais si les brebis égarées veulent revenir travailler avec nous, pourquoi pas. Chacun a le droit de se tromper".

Le renouveau du PS,selon Royal, passe par l’ouverture ? Mais n’avons-nous pas déjà entendu ça quelque part ? Même que Sarkozy la pratique !

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