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lundi 6 août 2007

La pression anti-OGM : suicide d’un agriculteur

Faucheurs de la vie, c’est AC !

Un éleveur-agriculteur du Lot ayant semé du maïs transgénique s'est suicidé en se pendant à un arbre dans son champ de Girac, près de Bretenoux, où des manifestants anti-OGM avaient prévu d'organiser dimanche un pique-nique anti-OGM.

Cet éleveur de porcs, âgé de 46 ans, marié et père de quatre enfants, a téléphoné dimanche matin vers 08h30 à la gendarmerie en annonçant qu'il allait se donner la mort. Un plan de maïs et un tract appelant à la manifestation près de son exploitation ont été retrouvés au pied de l'arbre où il s'est pendu, précise-t-on de même source.

Bien que le suicide ne fait pas de doute, le parquet de Cahors a ouvert une enquête afin de rechercher les causes de la mort, soulignant cependant "la difficulté de faire le lien entre une manifestation qui s'annonçait pacifique et ce geste". Ne serait-ce pas la volonté d’ignorer les pressions insupportables exercées par les activistes de la Confédération Paysanne sur ses camarades agriculteurs.

Par solidarité et par sympathie probablement, le pique-nique anti-OGM, à proximité des cultures de maïs OGM semé par l'éleveur-agriculteur pour l'alimentation animale, a été annulé au dernier moment, lorsque les militants anti-OGM ont appris le décès de l'exploitant. "Nous n'étions pas là pour faucher mais pour provoquer un débat sur les OGM", a expliqué Patrice Vidieu, le porte-parole de la Confédération paysanne du Lot, l'un des mouvements ayant organisé le pique-nique. L’activiste, par chance, ne s’est pas suicidé.

La préfète du Lot, Marcelle Pierrot, s'est rendue sur l'exploitation afin de rencontrer la famille. Elle s'est également entretenue avec des militants anti-OGM.

Les ministres de l'Ecologie et de l'Agriculture, Jean-Louis Borloo et Michel Barnier, ont adressé leurs condoléances à la famille de l'éleveur.

"Dans le souci de respecter le deuil de la famille et de prévenir toute interprétation hâtive", ils ont lancé "un appel commun à l'apaisement et à la dignité à l'intention de tous les acteurs du débat sur les OGM".

Les deux ministres rappellent dans un communiqué "que la question des OGM reste ouverte dans notre pays. Elle n'est pas tranchée et ne pourra l'être qu'à l'issue d'un véritable débat de société, dans un climat serein, au cours duquel tous les points de vue pourront être entendus. Les travaux actuellement conduits à l'occasion du Grenelle Environnement offrent précisément le cadre d'une telle réflexion", estiment-ils.

Les ministres Borloo et Barnier indiquent également "que l'Etat ne tolèrera aucune forme de violence à l'égard des biens et des personnes. Un débat constructif sur les OGM impose que tous les acteurs s'engagent à respecter les règles élémentaires d'un Etat de droit, ceci sans préjuger des conclusions des contentieux déjà engagés". Un voeu pieux...

'Débat', vous avez dit débat?

Plusieurs actions de militants anti-OGM, demandant un moratoire sur cette question, ont eu lieu ce week-end en France, notamment dimanche matin près de Murviel-lès-Béziers (Hérault), où une cinquantaine de militants, dont José Bové, ont arraché des pieds de maïs transgénique avant de les déposer à la sous-préfecture de Béziers.

Nous ne voulons pas d’autres victimes d'un 'débat' ('participatif' de ce type politiquement modifié) : celle-ci est celle de trop. Nous souhaitons que les motivations politiques de quelques-uns ne coûtent pas la vie d’autres. L’immense douleur de cette famille est certaine. Elle frappe de gros travailleurs avant même que les preuves irréfutables de la dangerosité des OGM soient apportées. Il ne faut pas que des causes politiques douteuses, des épreuves de force illégales et un harcèlement militant aveugle et irresponsable visent des hommes, brisent des vies et apportent le malheur.

L’activisme de Bové et de la Confédération paysanne, interlocuteurs privilégiés en région de Sa Cynique Majesté Royal, a déjà fait plus de victimes que les OGM.

Rien ne les arrêtera aussi longtemps que des preuves ne seront pas apportées. Car si elles doivent être incontestables, elles seront néanmoins contestées. Défiance citoyenne oblige, mais aussi radicalisme éternel.

Encore aucune déclaration du ‘responsable’ extrémiste ni de la candidate socialiste malencontreuse à la présidence qui fut pourtant sous-ministre de l’environnement: la compassion leur est étrangère. Que lui importe la douleur des quatre orphelins paysans et de leur mère ! La mère socialiste de quatre enfants prépare sa grande rentrée (de la lutte) des classes : elle a d’autres éléphants à fouetter.

La Confédération Paysanne responsable, mais… pas coupable ?

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