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mercredi 18 juillet 2007

Le PS livré à l’égotisme Royal

Royal : autocritique indulgente et lacunaire


En perte de contact avec la réalité, Marie-sEGOlène Royal et ses suiveurs se sont retrouvés dans une salle de l'Assemblée Nationale pour une première séance de psychothérapie de groupe post-élections: le matin avec une trentaine de laissés pour compte de la politique qui avaient tentés de revenir à la surface en participant à son équipe de campagne, et l'après-midi pour une rencontre élargie aux élus perspicaces qui avaient misé sur la ganache en toque rose et aux experts scandinaves de Royal qui ont fourvoyé la France socialiste. Y compris les candidats socialistes de la diversité envoyés au casse-pipe de la législative? Y compris les sondeurs et les 150 intellos éclairés, la fine fleur de l’Université et de la recherche françaises qui a donné à Royal un blanc-seing, en grande pompe les yeux fermés, par aveuglement militant ? Et les jeunes des quartiers, ces nouveaux électeurs qui devaient faire la différence, étaient-ils présents ? La presse, en revanche, n’était pas loin !

"JE suis engagée dans le bilan de la campagne présidentielle, MAIS pour ouvrir des perspectives", explique la victime des sondeurs. Le but de cette réunion est de "regarder ce qui s'est passé", mais ne vous attendez pas à une analyse sans concessions des erreurs de campagne, puisque l’improvisation et le vide d’un ‘pacte présidentiel’ évolutif et sans cohérence caractérisent la campagne socialiste. Croyez-vous qu’elle soit capable d’autocritique, celle qui par sa vanité hautaine, son aveuglement et ses bourdes, se croit encore un destin national. Sa Cynique Majesté Royal est d’ailleurs passée à autre chose souhaitant déjà qu'"à la lumière de ce qui s'est passé, ce travail, cette réflexion puissent contribuer fortement à la rénovation des idées socialistes, pour faire en sorte que la société française soit mieux connue et que l'espoir qui s'est levé pendant l'élection présidentielle ne soit pas perdu". Et c’est reparti pour un tour ! Car si ‘l’espoir s’est levé’, il n’est pas socialiste…

Royal a en effet décidé de mettre en place"un groupe de coordination" et "des groupes de travail" autour des valeurs qu'elle a défendues pendant la campagne présidentielle et des "insuffisances des réponses concrètes apportées". Des insuffisances ? Que d’indulgence ! Si les erreurs sont déjà analysées comme des ‘insuffisances’, la remise en cause de la Cynique susnommée a vraiment du plomb dans l’aile… Ca recommence donc sur les mêmes bases, et avec les mêmes, à quelques ténors près !… DSK en fait-il encore partie? Et D’Jack Lang ? Gaëtan Gorce et Arnaud Montebourg prennent leurs distances et les autres vont suivre...

Se situant toujours résolument au dessus de l’ensemble du Parti socialiste, un petit groupe de réflexion qui n’a pas fait ses preuves voudrait imposer ses vues au plus grand nombre ! "Ce travail sera mis à disposition du parti socialiste" précisant qu'une première synthèse en serait faite le 25 août à la Fête de la rose de Melle (Deux-Sèvres), lors de sa rentrée politique. Royal fait l’offrande de ses élucubrations à un PS dont elle manifeste ainsi la bien piètre idée qu’elle en a.

Bien que le PS ne lui ait rien demandé, elle s’impose à lui : "JE viendrai régulièrement restituer le produit, le fruit [de ses entrailles] de ces réflexions collectives [en mini comité] devant les instances du parti, JE viendrai chaque fois que j'aurai avancé dans le cadre de ces groupes de travail sur des idées bien construites et bien structurées, JE viendrai, puisque l'occasion m'en est proposée [par qui, sinon elle-même ?], devant le bureau national du parti socialiste pour les restituer et mettre dans le patrimoine commun". Elle s’incruste : arriveront-ils à s’en débarrasser ?

Passant à la méthode Coué, elle se répand en états d’âme, la subjectivité prévalant toujours sur le concret : "J'ai confiance, je suis optimiste, nous allons reconstruire, nous allons rénover, accompagner la société française, répondre au désarroi et aux attentes des militants. "Et puisque nous n’avons pas besoin de lui faire dire, elle ajoute, en guise de probable menace : "JE suis là et bien là, avec eux, je vais le faire avec ma parole libre de femme libre, mais appuyée sur un mouvement collectif , je serai là et bien là au sein du parti socialiste". Le bilan de son échec reste manifestement à faire : elle s’obstine toujours –non sans ridicule- à se poser en femme libre qui ne veut pas pour autant être traitée en femme : la posture est compliquée !
Et comme si la campagne avait été préparée et malgré l’accusation d’impréparation formulée par les amis de Manuel Valls, elle persiste et signe. Miss Boulettes ne craint pas d’affirmer : "Nous devons tous nous remettre au travail, en examinant avec beaucoup de clairvoyance tous les éléments refondateurs qui se sont levés pendant la campagne, et sur lesquels il faut continuer à travailler". Qu’elle s’y mette et ça suffira…
Et contre toute évidence, elle s’exclame : "J'ai compris mes forces et mes faiblesses. Certes nous avons perdu mais nous avons aussi fait des choses extrêmement positives, c'était une belle campagne, on en est fiers. Je ne fuirai pas ce bilan dans ses points forts, dans ses points faibles, dans ses lumières, ses échecs, et ses insuffisances, c'est en ayant le courage de faire ce bilan de vérité et d'authenticité que l'on pourra ensuite bâtir sur des bases très solides". Le bilan ne portera donc que sur les éventuels ‘points forts’ : au fou, arrêtez-là, elle leur prépare un bilan de ouf !

Côté gargarisme de mots et autres lieux communs, elle rappelle que "même s'il y a eu défaite, il ne faut pas renoncer à tout ce qui a fait lever ce formidable élan pendant la campagne". Tenez-vous bien ! Elle évoque également ses "intuitions", même si elles étaient "parfois insuffisamment précises", et les "éléments refondateurs" qui se sont levés: la démocratie participative, la valeur travail, l'ordre juste... "Nous ne devons pas abandonner les raisons pour lesquelles tant de gens nous ont rejoints". Ces gens-là aussi ont dû avoir une ‘intuition’…mais ils savent maintenant ce que ça vaut. Pas elle, puisqu’il n’y a rien à faire !
Royal reconnaît, côté faiblesses, que "l'élaboration du pacte présidentiel est intervenue très tard par rapport à celui de Nicolas Sarkozy, qui lui était prêt beaucoup plus tôt". Ce qu’elle n’a pas improvisé, c’est sa chirurgie esthétique : on a les priorités de ses moyens intellectuels. Royal a une idée de la France à sa mesure… Elle a préféré se faire rectifier les dents et le menton plutôt que de CONSTRUIRE son projet. Si le nez de Royal avait été moins crochu, la face de la France en aurait-elle été changée ?
Cerise sur le gâteau ? Dans le registre « c’est pas ma faute, c’est les autres ! » dont elle joue sans relâche, avec sa maturité de cour de récré, elle évoque enfin les difficultés de "traduction" de ses concepts touffus, tant ils sont rudimentaires, bruts de décoffrage. André Gide aurait défini ce pacte sur lequel elle engageait les ségogols de « barbare, mal équarri, sans art, sans grâce » Royal regrette également que la "greffe avec le parti" dans la deuxième phase de campagne ait dû se faire "dans l'urgence". Et la contrainte, pour dire vrai…

Que va-t-elle bien pouvoir se faire arranger, toute affaire cessante et en guise de ‘pacte présidentiel revisité’, puisque la chirurgie est du cerveau est impuissante?

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