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dimanche 22 juillet 2007

Bové, plus radical qu’écologiste

L’extrêmisme sert-il la cause environnementale ?

Le meneur altermondialiste José Bové, condamné le 15 novembre 2005 à Toulouse à quatre mois de prison pour un arrachage de maïs transgénique en juillet 2004 à Menville (Haute-Garonne), a annoncé mercredi à Millau qu'il attendait une convocation du juge d'application des peines, à laquelle il a affirmé ne pas vouloir se soustraire. Cette condamnation a été confirmée le 7 février dernier par la cour de cassation.

Le procureur général de Toulouse a transféré la semaine dernière au procureur général de Montpellier le dossier, qui doit être ensuite transmis à une juge d'application des peines (JAP) de Millau, ville près de laquelle réside José Bové, a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.

Content de lui, le provocateur José Bové a déclaré: " Je ne fuis pas mes responsabilités, j'assume mes actes, j'attends que le procureur me convoque"rappelant qu'il avait déjà été plusieurs fois condamné et emprisonné ". Un bon exemple de don de sa personne! Mais est-ce pour la bonne cause?

Perdant quelque peu de vue ses prétendues motivations écolos, mais confirmant sa recherche de déstabilisation, il a en effet estimé : "On voit bien que le gouvernement est embarrassé", qualifiant de "politiques" sa condamnation et les poursuites judiciaires à son encontre. "Le président de la République doit y réfléchir à deux fois. Si je devais être incarcéré, ce serait une façon de sortir de l'état de grâce", a-t-il ajouté, indiquant qu'il était "prêt à débattre" avec Nicolas Sarkozy, à la condition préalable d'un moratoire sur les OGM. Les conditions préalables sont une curieuse manière d’engager le débat !

Sa mission d’agitateur politique est claire. "Comment envisager un Grenelle de l'environnement avec quelqu'un qui serait emprisonné pour avoir défendu l'environnement ?", a-il encore interrogé, alors que personne ne se soucie plus de lui. Mortifié, José Bové relance sa campagne de pub en précisant qu'il n'acceptera aucun aménagement de peine, tel le port d'un bracelet électronique. "Pas question de porter un bracelet électronique! Je ne suis pas un animal rare qu'il faut baguer pour voir où il va", a-t-il lancé. Il entretient son image que son retentissant échec à la présidentielle à largement écornée : elle est aussi jaunie que sa moustache couleur queue de vache…

L'ancien leader syndical que personne n’interroge fait les questions et les réponses. Il s'est également déclaré hostile à "demander une grâce".

Il s'est dit par ailleurs prêt à participer à de nouvelles actions de faucheurs volontaires, dont certains responsables étaient à ses côtés. Car il agit en bande organisée. La porte-parole de la Coordination des Faucheurs volontaires, Christine Thelen, a d’ailleurs renchérit : "C'est certain, on retrouvera cet été les faucheurs volontaires dans les champs". Les actions illégales seraient-elles exclues du champ de la préméditation et seuls les crimes des gens du peuple seraient-ils susceptibles d’une aggravation de peine … Bové et ses acolytes se situent au-dessus des lois et les électeurs démocrates n’ont pas voulu de çà : ils lui ont exprimé leur désaccord aux privilèges illégaux.

Les poursuites engagées contre lui sont certes un moyen de personnaliser la chienlit, d’entretenir sa réputation de zorro vert. Le vert est usurpé et le rouge ou le noir, voire les deux, correspondraient beaucoup mieux à la réalité. Le leader altermondialiste craint de se faire oublier et rappelle à ceux qui l’auraient fauché de leur mémoire qu’il existe toujours et qu’il doit de nouveau être convoqué en septembre devant le tribunal correctionnel de Carcassonne (Aude) et début octobre devant celui de Toulouse pour répondre d'actions anti-OGM auxquelles il a participé. « J’y étais ; c’était bien moi ! » clame-t-il. Existe-t-il encore des naïfs pour croire encore qu’il est victime du pouvoir ? En fait, une victime consentante qui sollicite et revendique sa victimisation ! Encore du masochisme politique et du travail pour les psychiâtres…

La sincérité du meneur extrêmiste de gauche dans sa protection hyper-médiatisée de l’environnement est singulièrement douteuse : elle reste à établir. Ne s’agirait-il pas plutôt d’un cheval de bataille, plus porteur que d’autres, utilisé par l’extrême gauche pour entretenir la contestation et un état de lutte permanente contre les instances républicaines ? Pour Bové, l’environnement n'est qu'un créneau de subversion. Avec des méthodes radicales, il sert la cause trotskiste plutôt qu’environnementale.

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