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mercredi 7 février 2007

Les RG, à la dévotion de Sarkozy?

L'auteur de la fuite sur Bruno Rebelle identifié.
En déposant plainte contre X avec constitution de partie civile dès le 26 janvier, Bruno Rebelle (bio) ne s’attendait pas à ce que la police des polices identifie aussi vite le fonctionnaire à l'origine de la fuite concernant une note des Renseignements généraux (RG) sur son compte, en tant qu’ex-dirigeant de Greenpeace ayant rejoint Marie-sEGOlène Royal.
Et cela d’autant qu’il s’agirait d'un officier syndicaliste d’extrême gauche, de Solidaires, Unitaires et Démocratiques, SUD (lien), a indiqué mercredi soir une source policière, confirmant une information du site internet du Figaro. L'IGPN, selon le site, "a déjà procédé à une dizaine d'auditions de fonctionnaires des RG dans le cadre d'une enquête administrative diligentée par le directeur général de la police nationale". Le site affirme que l'IGPN "a également saisi des disques durs d'ordinateurs à la direction centrale des RG dont les premières analyses se sont apparemment révélées fructueuses. Sa requête auprès du tribunal de grande instance de Paris se fonderait sur un faisceau d'éléments jugés 'troublants'".
Or, "l'enquête a permis à l'Inspection générale de la police nationale de diriger ses soupçons sur la personne d'un officier de police de la section Contestation et Violence des RG, représentant du syndicat Sud-police", a déclaré cette source, selon laquelle cette personne fait l'objet de "très forts soupçons". Le syndicat Sud n'a pu être joint pour réagir à ces informations.
L’ironie de l’histoire, c’est que Bruno Rebelle a déposé plainte contre X avec constitution de partie civile dès le 26 janvier, déclarant d’emblée dès samedi: "J'attends beaucoup que la justice fasse la lumière intégrale sur cette affaire", après consultation de son épais dossier établi par les RG. "Le coeur du problème est que les services doivent savoir que je n'ai plus de responsabilités à Greenpeace depuis décembre 2006 et donc que je n'ai plus à être fiché", avait estimé Bruno Rebelle, dénonçant "des tentatives de déstabilisation de l'équipe de Ségolène Royal".
Dans le dossier, Bruno Rebelle disait avoir découvert une coupure de presse du 7 janvier faisant état de son entrée dans l'équipe de Marie-sEGOlène Royal et une note du 22 janvier -la dernière en date - relatant son ralliement politique et son départ de l'association écologiste. Rien à voir avec sa vie privée, donc ! Or, le PS –à contrecœur, probablement– s’est fait sans aucun doute violence pour soupçonner le ministre de tutelle –sur de simple présomptions– d'être à l'origine de cette enquête. Le ministre avait dû formellement démentir cette hypothèse.
Il apparaît donc que l’initiative malveillante du syndicaliste de Sud-police consistait à manipuler la presse consentante qui ne pouvait rêver mieux. Le Canard Enchaîné n’a donc pas craint de répandre ce canular accusant le ministre de l’Intérieur d’avoir donné l’ordre, au lieu de le présumer innocent : les choses vont vite, en politique, et la gauche n’applique pas à la droite l’élémentaire prudence, dans le respect de la loi et des personnes, qui incombe à un parti qui aspire à venir aux affaires. On observe ainsi que le sens que le PS accorde au mot ‘affaires’ est quelque peu dévoyé ! Car rien en effet ne pouvait autoriser ces bons républicains, ces démocrates modèles, à exploiter le coup tordu d’un militant extrêmiste, en répandant des rumeurs diffamatoires, même au conditionnel et avec des ‘si’, selon la méthode Hollande.
En somme, l’enquête démontre que les RG ne sont pas le repère de serviteurs du ministre que l’on dit, mais plutôt le champ d’action de taupes radicales des anti-libéraux. Le syndicaliste de Sud-police semble vouloir beaucoup de bien à son employeur! La haute valeur éthique du service de l’Etat à Sud-police reste aussi à démontrer. Que certains aient en outre été si prompts à accorder du crédit aux élucubrations du syndicaliste, n’est pas plus surprenant que ça et c’est pourquoi il ne s’est pas privé:
on ne peut pas parler autant de respect et en avoir une saine pratique.

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