POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mercredi 12 avril 2006

CPE -24- Les députés adoptent le texte de loi remplaçant le CPE.
Sans surprise, les députés ont adopté la proposition de loi UMP , par 151 voix pour et 93 contre (l’UMP et l’UDF de Bayrou ont voté pour).
Ce texte se substitue à l’article 8 de la loi sur l’égalité des chances, article qui créait le CPE, à l’origine de plus de deux mois de crise sociale et de manifestations. Il remplace le CPE et porte sur "l’accès des jeunes à la vie active en entreprise".
Après son examen au Sénat, le texte devrait être définitivement adopté par le Parlement jeudi soir, conformément aux souhaits des opposants au CPE qui souhaitaient aller vite sur ce dossier : après avoir reproché au gouvernement d’aller trop vite…. Le texte prévoit la mise en place d’un dispositif d’aide à l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté.

Le groupe PS et le groupe communiste et républicain (PCR) ont cependant voté contre.
On ne les changera pas !
Ce sont des propositions passéistes qui ne donnent jamais aucun résultat", a estimé pour sa part Maxime Gremetz (PCR).
Il en connaît un rayon sur le sujet, le ravi stalinien.

Le premier article du texte détaille le dispositif dont le coût est estimé à 150 millions d’euros pour 2006 et le double pour l’année prochaine, soit 450 millions, sur deux ans.
1- Il prévoit une aide à tout employeur qui embauche en contrat à durée indéterminée (CDI) un jeune de 16 à 25 ans faiblement qualifié
ou résidant dans une zone urbaine sensible (ZUS)
ou titulaire d’un contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS).
Cette aide est en fait l’extension à tous ces jeunes du dispositif du soutien à l’emploi des jeunes en entreprise (SEJE), appelé aussi "contrat jeune en entreprise", qui était réservé à certaines catégories de jeunes de 16 à 25 ans.

2- Un décret fixera le montant de cette aide qui devrait être de 400 euros par mois la première année et 200 euros par mois la deuxième année.

3- Enfin, la proposition de loi prévoit la mise en place d’un accompagnement personnalisé via le CIVIS. Un référent devra faire au jeune en difficulté des propositions (emploi, formation, action spécifique en cas de difficultés particulières d’insertion ou bien encore assistance renforcée dans la recherche d’un emploi ou à la création d’entreprise).

C'est parfait, mais pour les jeunes qui ne sont pas en difficulté, ce sera plus dure...

Retour progressif à la normale dans les universités.
La tendance était mercredi au retour à la normale dans les universités, l'appel de Jacques Chirac à la reprise des cours intervenant dans une situation déjà presque stabilisée.

De multiples universités, parfois bastion de la contestation comme les trois universités de Grenoble et Nancy II, bloquées à des degrés divers depuis cinq semaines, ont encore voté mercredi la reprise des cours. C'est le cas à Caen (plus de quatre semaines), Perpignan (plus de trois semaines), mais aussi Toulon ou Arras.

D'autres en revanche résistent toujours (Tours, Toulouse II et III, Brest, La Havre, Nice ou encore Lille III...) mais, dans beaucoup de cas, des référendums à bulletins secrets (Nantes, Montpellier II et III...) doivent être organisés mercredi et jeudi pour déterminer la poursuite du mouvement.
Au total, 17 universités étaient encore perturbées et 2 totalement bloquées, selon le ministère de l'Education nationale, sur 62 qui ne sont pas en vacances. La conférence des présidents d'université a estimé mardi que l'organisation des examens était "gérable à peu près partout".

Dans les lycées, la situation était presque normale, avec une trentaine d'établissements perturbés sur 3.500 lycées pas encore en vacances. Quelques irréductibles ont cependant prolongé leurs actions.

Un dépôt de camion-poubelle a été bloqué à Nantes (maire Ayrault, PS), un centre de tri postal près de Dijon (PS) a été momentanément bloqué, puis ses entrées filtrées, derrière une banderole affirmant qu'"il ne suffit pas d'un retrait pour avoir la paix".
A Toulouse, plusieurs dizaines d'étudiants ont organisé une opération métro gratuit dans deux stations de la ville.
Quelques étudiants et squatters ont monté un village d'une dizaine de tentes sur le campus de Rennes II, université emblématique, car la première à avoir voté la grève le 7 février, et occupé certains locaux, alors que les cours ont repris mercredi matin.

Les activistes n'ont jamais été représentatifs de la majorité: on le voit bien à Nantes ou Rennes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):