La bataille de Paris est lancée : Orange parie sur Royal et Le Point sur Griveaux
"Et si Ségolène Royal se présentait à la mairie de Paris ?"
"Et si Ségolène Royal se présentait à la mairie de Paris ?"
Question rhétorique |
Aucun n'est candidat, hormis Hidalgo, la sortante, mais la presse est déjà rangée en lignes de bataille. Deux ans avant le scrutin, Orange, ex-France Télécom devenu une SA, propose une accroche (ci-contre) qui ne laisse aucun doute sur l'issue des municipales 2020.
Or, le deuxième principal actionnaire institutionnel d'Orange, derrière l'Etat à 13,4%, est la BPI (Banque publique d'investissement) à hauteur de 9,5%., et l'impétrante supposée à la Mairie fut administratrice de la ...BPI, nommée en 2013 par son ex-concubin, le président de la République, François Hollande.
L'ancienne ministre calamiteuse de l'Environnement par protection de Hollande, le père de ses quatre enfants, n'exclut pas de se présenter à la mairie de Paris en 2020, suppute Le Parisien, journal situé au centre droit macronien, malgré un obstacle de taille, la sortante socialiste comme elle, bien que "frondeuse" opposée à Hollande, ce qui pourrait bien, en effet, faire tomber les réticences supposées de la battue de la présidentielle 2007 qui a besoin de se refaire aussi depuis son piètre bilan gouvernemental.
Une candidature aux élections municipales à Paris en 2020, "ça se regarde", avoue en petit comité l'actuelle ambassadrice des pôles, insiste Le Parisien.
En cas de candidature, Ségolène Royal pourrait être opposée à Benjamin Griveaux, un proche de Macron et actuel porte-parole du gouvernement, dont le nom est régulièrement évoqué pour se présenter sous l'étiquette La République en Marche. Un adversaire que l'ancienne ministre attaque déjà. "Il n'a pas un bon body language", affirme l'ex-présidente de région, au bilan plus que controversé à la suite d'un audit réclamé par son camarade-président de Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset, PS.
Avis aux électeurs amateurs parisiensSégolène Royal a dépensé environ 20 millions d'euros dans la filière locale de la voiture électrique qu'elle entendait bâtir sur les ruines d'Heuliez. Elle créa ainsi une société d'économie mixte pour sauver les derniers actifs de Mia et y injecta un million d'euros, en pure perte. Cet échec s'ajoute alors à ses déclarations controversées sur General Electric, Alstom et le fiasco de l'écotaxe.En février 2010, L'Expansion publia le classement des présidents de conseils régionaux selon la qualité de leur gestion : Royal figure en 17e position sur 21, alors que Poitou-Charentes était classée 4e au début de son mandat, en 2004. Ami-e-s électeurs, un bilan "ça se regarde"... En plus de tous les coups tordus à son passif.
Au-delà de ses potentiels adversaires, la potentielle candidate "peut se prévaloir de plusieurs qualités," selon Le Parisien, qui cherche le vent, et Orange.
"Forte de ses 17 millions de voix lors du second tour de l'élection présidentielle en 2007" [c'est bien essayé, en termes de propagande, après 13 ans en 2020], l'ambassadrice des pôles aurait gardé "une certaine popularité" depuis, bien qu'il s'agisse plutôt de "notoriété". Son parcours plaide également en sa faveur, assure la presse nostalgique du rêve Royal de 2006 (évaporé en 2007) : passée par plusieurs ministères, "elle maîtrise les dossiers environnementaux et possède une aura sur la scène internationale", selon cette presse supputante, à propos de sentiments partisans non corroborés par ses bilans successifs.
Mais Royal reculerait face à Hidalgo, si la décision de l'actuelle maire de Paris était officialisée.
Ségolène Royal en a fait une condition sine qua non : elle se lancera "uniquement si Anne Hidalgo n'y allait pas". Or, si la rumeur d'une candidature parisienne de la Poitevine prend de la consistance, c'est que l'actuelle locataire de l'Hôtel de Ville de Paris semble en difficultés à deux ans de l'élection.
D'après un sondage paru dans le dernier Journal du Dimanche, 58% des Parisiens se disent mécontents du bilan d'Anne Hidalgo, quatre ans après son élection. La circulation devenue impossible dans la ville, notamment du fait de la fermeture à la circulation et de la piétonnisation de voies sur berges en plein centre ville, si elle est la plus médiatisée, n'est pas le seul grief, car il faut aussi mentionner à la fois le prix du mètre carré à Paris et la prolifération des rats dans la ville, jusque dans des écoles et, surtout et avant tout, sa gestion idéologique autoritaire et sectaire. Mais, sur ces points, il n'est vraiment pas moins garanti que Royal soit moins doctrinaire.
D'après un sondage paru dans le dernier Journal du Dimanche, 58% des Parisiens se disent mécontents du bilan d'Anne Hidalgo, quatre ans après son élection. La circulation devenue impossible dans la ville, notamment du fait de la fermeture à la circulation et de la piétonnisation de voies sur berges en plein centre ville, si elle est la plus médiatisée, n'est pas le seul grief, car il faut aussi mentionner à la fois le prix du mètre carré à Paris et la prolifération des rats dans la ville, jusque dans des écoles et, surtout et avant tout, sa gestion idéologique autoritaire et sectaire. Mais, sur ces points, il n'est vraiment pas moins garanti que Royal soit moins doctrinaire.
Le journal et l'entreprise commerciale de sondages ont également testé plusieurs scénarios pour les prochaines élections.
En cas de candidature de Benjamin Griveaux, la maire de Paris ne recueillerait que 29% des voix contre 32% pour le porte-parole du gouvernement. Ce n'est plus de la prospective, mais de la lecture dans le marc de café, deux ans avant une échéance et un long délai de grâce laissé à Anne Hidalgo pour gommer les ratés - nouveaux Velib' - et se livrer à toutes les démagogies dont elle n'a encore donné qu'un petit aperçu avec ses grandes illuminations parisiennes à répétitions, bien que dévoreuses d'électricité d'origine nucléaire..., pour redresser la barre, singulièrement en matière d'accueil de migrants et de sécurisation de certains quartiers et zones de non-droit. Autant d'erreurs qui, en définitive, rendent de plus en plus problématique le scénario d'un second mandat de l'Andalouse.
En vérité, l'arrivée de Nicolas Hulot aux responsabilités de l'écologie française a largement placardisé Royal, la reléguant dans un étrange rôle d'ambassadrice des pôles. " Où d'autre qu'à Paris pourrait-elle devenir plus écolo que Hulot ?" ironisait un proche du ministre fantomatique de la Transition écologique, il y a peu.
"La Mairie de Paris dans le viseur de Ségolène Royal," titre, moins assuré, Le Point
Hidalgo ? Elle "est cramée, car trop dogmatique", juge l'ex-ministre qui s'en prend au candidat LREM sans toucher à la candidate présumée du PS.
"Elle [Royal] en meurt d'envie. Ségolène ne parle que de ça."
Visiteur régulier de Ségolène Royal, mais anonymé !, ce fidèle hollandien, ajoutait, au lendemain des confidences de l'intéressée publiée dans Le Parisien : "La Mairie de Paris, c'est son objectif; elle cherche juste une porte d'entrée. S'il n'y en a pas ? Elle l'enfoncera avec l'épaule." Rien que ça.
Mi-décembre, elle se délectait de la situation – difficile – dans laquelle se trouvait Anne Hidalgo. "Elle est cramée, car elle est trop dogmatique", confiait-elle à quelques membres de Démocratie vivante, un cercle d'anciens combattants proches de François Hollande (Alain Rousset, Dominique Villemot, André Vallini...).
Paris n'est pas une de ses soudaines lubies, assure-t-on. Depuis qu'elle est au rancard avec la fin du quinquennat de François Hollande, Ségolène Royal piaffe, autant qu'il est possible à 63 ans, et 65 en 2020, contre 61 à Hidalgo : à Paris, les municipales 2020 seront un combat de Mamies; logiquement, puisqu'à l'Elysée Mamie Brigitte en aura 67.
La parachutée élimine aussi l'hypothèse Griveaux qui "n'a pas un bon body language".
L'option Benjamin Griveaux, fils de notaire et d'avocate, refoulé à l'oral de l'ENA,
ancien trimard de DSK, passé par le PS, puis le secteur privé (époux de la pénaliste Julia Minkowski, chargée de mission de Nicole Belloubet et associée au cabinet de l’avocat star Hervé Temime) et intime de la famille Minc, élu de la 5e circonscription de Paris et porte-parole de l'actuel gouvernement, est également pendante.
Celui qui n'a jamais caché son ambition de diriger la capitale – et qui, d'après un récent sondage, l'emporterait face à Hidalgo en 2020 – n'effraie pas Ségolène Royal. "Il n'a pas un bon body language", raille-t-elle. "C'est un gamin qui n'a pas l'envergure", confiait-elle aussi, condescendante, à des amis, avant Noël.
Pourtant, mi-février, Benjamin Griveaux, a réuni plusieurs parlementaires LREM lors d'un dîner. "L'élection à Paris se gagne sur un projet, en aucun cas sur une bobine", a notamment lâché celui qui veut une "machine qui fonctionne pour Paris".
Le premier ministre serait envisageable, si les collaborateurs de Macron valsent à mi-mandat, comme promis par le candidat En Marche!
Le nom du premier ministre commence à devenir récurrent "dans les sphères politiques parisiennes", selon Le Figaro, alors que Benjamin Griveaux et Hugues Renson feraient pourtant déjà figures de favoris, tandis que Griveaux ne laisse rien fuiter et continue de botter en touche en rappelant que l'échéance est encore lointaine.
L'ancien maire du Havre serait un autre parachutage possible sur la capitale, mais Matignon dément farouchement et s'amuse de ce désopilant projet. Edouard Philippe correspondrait bien au profil et son éventuel largage depuis Matignon sur Paris inquiéterait davantage la sortante socialiste.
Royal, en revanche, ne calcule pas Edouard Philippe pour Paris comme point de chute. En revanche, elle lui céderait volontiers sa banquise menacée par le réchauffement climatique.
L'ancien maire du Havre serait un autre parachutage possible sur la capitale, mais Matignon dément farouchement et s'amuse de ce désopilant projet. Edouard Philippe correspondrait bien au profil et son éventuel largage depuis Matignon sur Paris inquiéterait davantage la sortante socialiste.
Royal, en revanche, ne calcule pas Edouard Philippe pour Paris comme point de chute. En revanche, elle lui céderait volontiers sa banquise menacée par le réchauffement climatique.
Royal fait l'impasse sur la candidature Renson
Une douzaine de personnes ont répondu à un appel pour échanger autour des grands enjeux de la capitale. Or, quatre députés étaient absents, précise RTL, qui cite l'ancien conseiller de Jacques Chirac (conseiller technique pour les affaires sociales à la Présidence de la République de 2004 à la fin de son mandat, puis son chef de cabinet dans sa vie post-élyséenne à partir de 2007), Hugues Renson, celui de la photo en bas à droite, élu dans la 13e circonscription de Paris (quartiers de Javel et de Vaugirard, dans le paisible XVe), et également pressenti pour briguer l'Hôtel de ville.
Néanmoins, ce dernier aurait joint Benjamin Griveaux (coin supérieur droit) par téléphone - et non pas par tweet public et incontestable - pour le prévenir et s'excuser, coupant court aux rumeurs de rivalité entre les deux hommes. Ces derniers auraient "scellé un pacte de non-agression" en octobre dernier, en attendant que ...le président décide pour eux !
Et devinez, qui s'y voit déjà ? Le mistigri Castaner !
Après avoir passé sa vie dans les cabinets ministériels, pour voir de près "les gens", les "illettrés" et les "fainéants", Castaner s'était replié sur les Alpes de Haute-Provence, dans le village de Forcalquier, 5.000 habitants, à la terrasse du Café de l’hôtel de ville, tenu par son beau-frère Jean-Claude, où a établi son 'QG' ce "bio-bio, pas bobo", comme il se définissait avant de se faire plus gros que le boeuf. Là-bas, depuis qu'on le voit chez Bourdin, le roi Macron est leur cousin.
Mais Castaner ne plaît pas. Parisien il a été, Parisien il reste. Député PS des Alpes-de-Haute-Provence, puis tête de liste du Parti socialiste aux élections régionales de 2015 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, le Parisien s'est fait blackbouler au premier tour. Cet homme de convictions a alors rejoint le mouvement En marche! d'Emmanuel Macron en 2016... Un goût du poker qu'il conserve depuis ses 18 ans, quand il "zonait" dans Marseille, avant d'être sauvé de la délinquance par par Jean-Louis Bianco, le patron PS du département à Digne, ancien collaborateur à tête de mort de François Mitterrand à l'Elysée. La politique nourrira cet apparatchik du parti socialiste, à qui il ne le rendra pas.
Une coalition Hidalgo-LREM est-elle en marche ?
Certains proches à la fois d'Anne Hidalgo et du parti présidentiel tentent de faire croire à une alliance entre l'ancienne "frondeuse" et la majorité. Un mariage de la carpe et du lapin qui viserait à taser la candidature d'un marcheur en 2020. "Si un maire a bien fait son boulot, je suis prêt à le soutenir. Ça peut être le cas d'Anne Hidalgo, mais aussi ne pas être le cas", avait affirmé sur RTL Christophe Castaner, délégué général LREM, laissant la voie ouverte à cette hypothèse.
Le bouffon du roi pense-t-il ainsi tirer les marrons du feu ?
Philippe, Renson et Castaner ne sont encore pas sur orbite... En fait et pour l'heure, l'Elysée a mis un terme à l'initiative de certains élus parisiens LREM qui souhaitaient publier une lettre à charge contre Anne Hidalgo après l'annulation de la fermeture des voies sur berge.
Castaner alors encore avec sa femme Hélène,
dans leur maison à Forcalquier, en octobre 2017
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Si la cote de popularité de Macron continue de chuter, un accord contre nature semblerait envisageable. Certes les relations entre Emmanuel Macron et Anne Hidalgo ont toujours été très tendues et Benjamin Griveaux, grand favori, n'accepterait pas une place de numéro 2 à la mairie de Paris. Dans ces conditions, Castaner n'hésiterait pas à jouer les seconds rôles.
Paris ou Marseille, l'indispensable devra choisir ! Il a déjà choisi entre sa carrière parisienne et sa femme restée en région.
Paris ou Marseille, l'indispensable devra choisir ! Il a déjà choisi entre sa carrière parisienne et sa femme restée en région.
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