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lundi 30 octobre 2017

Procès Merah : perpétuité requise contre Abdelkader Merah, le frère du terroriste islamiste

Abdelkader Merah, reconnu complice du tueur

Même pas peur, l'avocate générale Naïma Rudloff

Procès Merah : perpétuité requise contre Abdelkader Merah, le frère du tueur
Le réquisitoire de la représentante du gouvernement et de la société n'a pas montré de faiblesse, ce lundi 30 octobre.
Elle a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre l'islamiste Abdelkader Merah, le frère de Mohamed Merah, le terroriste au scooter de Toulouse et de Montauban, et 20 ans de prison contre Fettah Malki, un petit trafiquant de cité impliqué.

La complicité active du grand frère ne fait pas de doute.
"La culpabilité d'Abdelkader Merah ne fait aucun doute pour le ministère public." "Dans un temps très court, avant et après chaque passage à l'acte, Abdelkader Merah est présent pour entretenir la motivation de Mohamed", a notamment pointé l'avocate générale. Son réquisitoire a été suivi d'applaudissements sur les bancs des parties civiles.

"Toute sa vie, Abdelkader Merah sera torturé par cette question : est-il le frère d'un martyr ou le frère d'un assassin d'hommes et d'enfants ? Dans notre démocratie, c'est la justice qui apportera la réponse à cette question", a-t-elle conclu. On peut douter qu'il se pose la question. 
Logiquement confiante en la justice de son pays, est-elle aussi optimiste que naïve ? 
A l'origine de l'association 'Jurispensées', Naïma Rudloff est une enfant placée d'origine maghrébine, avocate générale depuis 30 ans et secrétaire générale du syndicat FO. Elle était procureure dans l'affaire de l’ex directeur de la Maison d’arrêt de Versailles, Florent Gonçalves, de son premier surveillant et d'Emma Arbabzadeh, l’appât du "Gang des barbares" ou affaire Ilan Halimi, en 2006, condamnés par le tribunal correctionnel de Versailles, à des peines de prison ferme pour recel et correspondance illicite au sein d’un établissement pénitencier.

"Un procès hors norme"

Après une ultime journée de procès mardi, consacrée aux plaidoiries de la défense, le verdict est attendu jeudi. S'ils ne sont pas à la hauteur de l'avocate générale, les juges pourraient faire retomber l'espoir que la justice se réhabilite.

"C'est un procès hors norme, marquant, dans l'histoire du terrorisme français", avait souligné jeudi Olivier Morice, avocat d'un militaire tué par Mohamed Merah, devant la cour d'Assises de Paris.
Pourtant un avocat avait déposé
une requête pour que le procès, qui s'est tenu à partir du 2 octobre, soit filmé et enregistré, au nom de "l'intérêt historique" qu'il représente.

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Or, l'avocat à l'origine de la requête est celui de la famille de Mohamed Chemse Dine Legouad, Me Olivier Morice (comme la mère d’Imad Ibn Ziaten, militaire également assassiné, la maman, ci-contre, du militaire de carrière de 23 ans, abattu, dans le dos, le 15 mars 2012, s'est montrée digne). "Il est important [...] que les générations futures puissent savoir exactement ce qui s'est passé et la décision qui sera rendue par la justice pour répondre à cette tragédie," avait-il estimé sur France Info. Ce n'est pas important : il n'a pas été entendu...
Depuis la loi Badinter de 1985, qui autorise l'enregistrement audiovisuel de certaines audiences, très peu de procès ont été filmés. Au total, on en compte moins d'une dizaine : Klaus Barbie en 1987, le premier de l'histoire judiciaire français, puis les procès de Paul Touvier, Maurice Papon, celui du sang contaminés ou plus récemment le premier procès d'un génocidaire rwandais en 2014.
"Ce qui se joue ici, c'est la capacité d'une justice démocratique à juger des terroristes sans sacrifier le droit", avait ainsi résumé Simon Cohen, avocat de victimes assassinées dans une école juive.

Entre le 11 et le 19 mars 2012, Mohamed Merah avait assassiné sept personnes, des militaires, ainsi que trois enfants de l'école juive avec leur professeur, à Toulouse et Montauban, avant d'être abattu par la police.

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