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mercredi 23 août 2017

Hollande, l'ancien, met en garde Macron, le moderne

"Il ne faudrait pas demander aux Français des sacrifices qui ne sont pas utiles," tacle Hollande

L'ancien président de la République s'est défendu d'interférer dans la politique de son ancien ministre

L'air de ne pas y toucher, l'ancien président en échec au point de renoncer à se représenter répondait aux questions des journalistes en marge d'une visite au Festival du film francophone d'Angoulême (Charente), mardi. L’ancien locataire déménagé de l'Elysée s'est prêté de bonne grâce au jeu des questions-réponses avec la presse:
"Si je ne l’avais pas fait, on aurait dit que je sacrifiais pour ne pas laisser les journalistes travailler. Moi, je laisse les journalistes travailler." Première vacherie confraternelle...
François Hollande faisait sa rentrée politique, préparée par son valet Stéphane Le Foll qui s'était approprié, au nom du président déchu, les résultats économiques, largement dus au contexte et pourtant plus qu'ailleurs tardifs en Europe. Lien PaSiDupes : Stéphane Le Foll passe à l'attaque du gouvernement (20 août 2017)

L'ancien président de la République adresse une vigoureuse mise en garde à Emmanuel Macron

A Angoulême, François Hollande s'en est pris à Emmanuel MacronPour la première fois depuis son renoncement à l'Elysée avant la fin de son quinquennat, l'ancien apparatchik sexagénaire fait la leçon à l'ex-banquier trentenaire. "Il ne faudrait pas demander aux Français des sacrifices qui ne sont pas utiles", a lancé aux journalistes l'ancien chef de l'Etat, mardi 22 août, à l'approche d'une rentrée sous tension.


"Il ne faudrait pas flexibiliser le marché du travail au-delà de ce que nous avons déjà fait, au risque de créer des ruptures. Alors, ce qu'il faut, c'est conforter le mouvement qui est engagé, l'investissement, la consommation, le pouvoir d'achat et éviter toute décision qui viendrait contrarier ce mouvement qui est engagé", estime le de Tulle, assurant son SAV.



Une attaque concertée de la gauche socialiste

Les adversaires politiques d'Emmanuel Macron ont fait écho à Hollande. Avec d'autres acteurs institutionnels, économiques ou sociaux, ils ont justement attaqué le nouveau gouvernement Edouard Philippe, dénonçant la diminution du nombre d'emplois aidés, la hausse de la CSG ou la baisse des APL prévues par leurs successeurs
"François Hollande a la science de l'agenda, ce n'est pas un perdreau de l'année. [...] il a bien soigné sa com' " (Aude Rossigneux, journaliste politique à franceinfo)
Hollande avait promis de ne pas replonger dans le commentaire politique: il avait annoncé son intention de rester en retrait et, le moment venu de participer de nouveau au débat politique, de manifester de la retenue. Il n'aura pas tenu trois mois. L'ancien président ne sait pas tenir ses promesses et il est donc venu interférer avec la rentrée politique du nouveau. 
Pour Franck Bouaziz, journaliste au service économie de Libération, cette sortie témoigne d'un "besoin d'existence" de la part de François Hollande. Second objectif : "susciter des vocations de frondeurs chez certains députés de la République en Marche, qui ont déjà modérément apprécié la réduction des contrats aidés... Est-ce qu'il n'a pas envie de souffler un peu sur les braises ?" a-t-il demandé.
Ce timing malveillant contredit ses propos : il nie toute intention hostile. 
Loin de lui l'idée que cette mise en garde puisse faire du tort à son successeur, assure-t-il, l'air patelin, et que ses propos interviennent précisément alors que le ministère du Travail commence ce mardi à recevoir les partenaires sociaux pour leur présenter les premiers arbitrages relatifs aux ordonnances réformant le Code du travail.

VOIR et ENTENDRE cet échange du faux-cul avec tv5monde, poisseux de complaisance, d'une part, et d'autosatisfaction, de l'autre, mais aussi d'hypocrisie :


François Hollande ambitionne-t-il de devenir l'opposant n°1 d'Emmanuel Macron ?


Cette coup bas de François Hollande marque son retour, fût-ce par personne interposée: Stéphane Le Foll qu'on dit prêt à prendre les commandes du PS, sous la tutelle de son maître...

"Le président Hollande a raison de se rappeler au bon souvenir du président Macron. [...] C'est normal qu'il revienne en disant 'Attention, la politique que j'ai mené pendant cinq ans porte ses fruits aujourd'hui. Il ne faudrait pas que le président Macron oublie tout ce que j'ai fait pour lui'. The boss is back." a décrypté Christophe Madrolle, secrétaire général de l’UDE (Union des démocrates et des écologistes de Placé et de Rugy), élu de Marseille et ancien soutien de François Hollande.
Hollande fait fi du "manque de décence" que lui reproche l'entourage d'Emmanuel Macron. L'ex-président veut sa revanche: il n'a pas supporté que l'exécutif lui reproche un héritage malheureux : cette dette de 8 milliards d'euros avancée par le Président et ses proches pour tenter de justifier les "coups de rabot" appliqués un peu partout. Selon Hollande, "ça va mieux !" et c'est grâce à lui...

Dépourvu de tout mandat électif et en recherche d'emploi, à 63 ans,
François Hollande tire la couverture à lui, jusqu'à s'approprier les derniers résultats économiques favorables pour rappeler au fondateur d'En Marche ! que sa politique a porté ses fruits. Sauf que son ministre de l'Economie et des finances, c'était Macron. 

Ventripotent et face grasse, teint rubicond et cheveu au naturel, sans teinture jais, le refoulé n'hésite pas à inviter Emmanuel Macron à inscrire son action dans la continuité de la sienne.

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