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lundi 29 mai 2017

Législatives: la 'République en marche' a investi un candidat inéligible

Moralisation : un candidat LREM investi malgré une peine d'inéligibilité

Le meilleur choix de 'La République en marche' moralisatrice...

Pierre Cabaré, investi dans la 1ère circonscription de Haute-Garonne, a été condamné en 2003 à un an d'inéligibilité
, révèle ce dimanche La Dépêche du Midi.
Pierre Cabaré
C’est une entorse aux règles d'investiture. En cause, la gestion de son compte de campagne lorsqu’il était candidat DVD aux élections législatives de 2002 en Haute-Garonne.
Contrairement à la loi, Pierre Cabaré n'avait ni mandataire financier, ni compte bancaire spécifique pour la prise en charge de ses frais de campagne, si bien que ses comptes de campagne avaient été rejetés et que le Conseil constitutionnel l’avait sanctionné d’une peine d’inéligibilité.

Pierre Cabaré avait dissimulé cette condamnation, assure la commission d’investiture d’En Marche! qui avait imposé de "ne pas avoir été condamné à une peine d’inéligibilité" pour être candidat. Une bavure gênante pour Le République en marche, qui souhaite incarner une classe politique irréprochable.

"Il y a inéligibilité et inéligibilité", répond le candidat

Contacté par La Dépêche, Pierre Cabaré s’étonne que ce qu’il qualifie "d’histoire sans intérêt" remonte à la surface quatorze ans après.
"Il y a inéligibilité et inéligibilité, considère le candidat. A l’époque, j’ai péché par inexpérience. C’est vrai, je n’avais pas ouvert de compte de campagne, mais mes seules dépenses se résumaient à trois pots de colle que j’avais achetés environ 100 euros sur mes propres deniers et qui ne m'ont jamais été remboursés." Le Conseil constitutionnel ne comprend rien à rien...

VOIR et ENTENDRE 
l'invraisemblable tirade de l'arrogant Benjamin Griveaux, porte-parole su mouvement présidentiel, réagir avec hargne. Lorsque Richard Ferrand est pris le doigt dans le pot de confiture, il s'en prend à Bernard Accoyer (LR) et en appelle à "la liberté de conscience de nos parlementaires" : 

Benjamin Griveaux réplique en évitant le fond et les faits reprochés à Ferrand:
"Richard Ferrand a participé au débat (...), sur un sujet qu’il connaît bien. Je vais poser une question à monsieur Accoyer, qui est médecin: est ce qu’il a participé aux débats sur tous les projets de loi de financement de la sécurité sociale? Évidemment oui (…). Mais enfin, grand diable, si on veut des élus compétents, qui aient des domaines d’expertise, un passé professionnel qui ne soit pas qu’un passé politique, il est heureux d’avoir des gens qui ont exercé des fonctions et qui évidemment vont exprimer des votes sur des sujets qu’ils connaissent sans doute mieux que d’autres. Je fais confiance à la liberté de conscience de nos parlementaires." Confiance mal placée...
Et de conclure en polémiquant, puisque 'En marche!' n'a rien changé des procédés politiciens, en arrivant sur le marché: "Cette mise en cause est scandaleuse. Ça en dit long sur le désarroi des Républicains. Quand leur secrétaire général est réduit à cela, c’est sans doute qu’ils n’ont pas grand-chose à proposer sur le fond."
Désarroi de Griveaux et de son mouvement à peine éclos, aussitôt pourri de l'intérieur ? Le porte-parole du président Macron est aux abois: il en est réduit à citer Bruno Le Roux, contraint à la démission de son ministère à Bercy pour avoir employé ses filles à l'Assemblée aux frais du contribuable...

Pierre Cabaré reconnaît n’avoir rien dit à la commission d’investiture d’En Marche. "Si j’avais pensé que c’était important, je l’aurais signalé," assure-t-il. Bien que la commission d’investiture confirme que "quelqu’un qui a déjà été sanctionné d’une peine d’inéligibilité ne peut être candidat de la République en marche"Pierre Cabaré se dit "déterminé à aller jusqu'au bout". Sa liberté de conscience l'y encourage...

C’est un embarrassant sparadrap qui colle au mouvement du président, sur la 1re circonscription, la Haute-Garonne et l'hexagone.
Ce prothésiste dentaire de 59 ans est  passé par tous les partis politiques (France Ecologie, UDI, Cap21), sans que En marche! s'interroge sur ses convictions et sa probité. Combien d'autres comme ça à venir ?

 

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