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jeudi 5 janvier 2017

Une candidature socialiste est "inutile", souligne Mélenchon (Front de gauche)

Jean-Luc Mélenchon pointe la position marginale du parti socialiste dans les sondages

Le candidat de l'extrême gauche juge inutile une candidature socialiste à la présidentielle 2017: candidature unique ?

"Jusqu’à présent, l’ultime justification du candidat socialiste, c‘était d’être en tête dans les sondages", explique en effet le candidat de "La France insoumise", dans un entretien publiée jeudi par Le Monde, journal officieux du PS. 
Ancien socialiste et Bernard-l'ermite qui s'est introduit dans la coquille vide communiste au Front de gauche, Mélenchon a refusé de participer à la primaire de la gauche organisée les 22 et 29 janvier malgré les appels lancés par le PS.
Sept candidats se disputeront fin janvier l'investiture de la gauche socialiste pour l'élection présidentielle qui se tiendra les 23 avril et 7 mai prochains : Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Vincent Peillon, Sylvia Pinel, François de Rugy, et Jean-Luc Bennahmias.

Le candidat socialiste n'a-t-il d'ailleurs pas abandonné la partie ?
Début décembre, Hollande, le président sortant, a annoncé qu'il renonce à briguer un nouveau mandat. "La légitimité de la candidature PS, c’était celle du président sortant qui, faisant valoir son bilan, aurait proposé de le corriger ou de l’amplifier", estime Jean-Luc Mélenchon.


Le candidat de l'extrême gauche fustige l'absence de programme socialiste

"Faute de bilan, il aurait pu y avoir comme alternative un projet ou un programme du PS. Mais lui-même [Hollande] a renoncé à en avoir un. Entre la fin de la primaire et le premier tour de la présidentielle, il leur reste donc 92 jours pour boucler un programme et le faire assez connaître pour que les citoyens puissent se prononcer dessus.

"Actuellement, "le PS est en troisième position derrière M. Macron et moi-même", se félicite Mélenchon, le frustré. "Dans ces conditions, sans projet et sans avantage électoral, à quoi bon un candidat du PS ?"

Mélenchon se présente désormais comme le 'vote utile'


A quatre mois du scrutin présidentiel, Jean-Luc Mélenchon assure en revanche avoir recueilli la quasi totalité des 500 parrainages d'élus nécessaires. "Je les ai, à 17 près. Mais je ne suis pas tranquille tant que je n’ai pas une marge, aux alentours de 600 signatures", indique-t-il. Quant au financement de sa campagne, "le banquier est d’accord sur le principe pour un prêt."
"Nous avons déjà récolté 1 million d’euros de dons. On devrait être entre 5 et 7 millions d’euros, soit moins que les 9 millions de 2012." La "gauche des insoumis" serait-elle riche ?

"En réalité, le vrai choix des électeurs du PS, c’est de trancher entre l’orientation gouvernementale amplifiée, telle que la porte M. Macron, et la tradition de l’humanisme émancipateur de la famille culturelle, que j’incarne." Ce qui s'appelle avoir les épaules larges et les chevilles enflées...

Pour l'heure, les sondages placent  toujours Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macronl'ex-ministre de l'Economie de Hollande et Valls, candidat du mouvement "En Marche!", devant le candidat qui gagnera la primaire socialiste, quel qu'il soit.
Le 5 novembre, la conférence nationale du PCF s'était prononcée à 55 % pour une candidature communiste indépendante et avait ainsi désavoué son secrétaire national, Pierre Laurent, favorable à l'option Mélenchon, comme Marie-George Buffet, ralliée de longue date au cofondateur du Parti de gauche. 

Fin novembre, Mélenchon a obtenu 53,6 % des voix des militants communistes (tout en laissant au PCF son "autonomie, critique et constructive") et le soutien de Clémentine Autain, conseillère régionale d'Île-de-France, à rebours de la décision de la conférence nationale du parti. 46,4 % lui auraient préféré une candidature indépendante (avec retrait possible "au profit d'une candidature commune d'alternative à l'austérité").  André Chassaigne, le député communiste du Puy-de-Dôme et chef de file du groupe Front de gauche à l'Assemblée nationale, avait mis en garde contre un ralliement à Jean-Luc Mélenchon, qui constituerait "un coup fatal porté au PCF".

Le député européen, qui aurait 70 ans en fin de quinquennat, avait remporté 11,1% des voix au premier tour de l'élection présidentielle de 2012. 


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