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lundi 21 novembre 2016

Primaire à droite: en désignant Fillon, les votants soutiennent la famille hétéro

Fillon à fond contre la casse de la famille

Les amalgames visent le champion du premier tour de la primaire


Fillon ne compte pas remettre le mariage pour tous sur le tapis, mais il veut supprimer l'adoption plénière pour les homos. Parce qu'il entend protéger la familleil y a 34 ans, alors qu'il avait 33 ans, Fillon a certes voté  contre la dépénalisation de l’homosexualité en 1982, puis s’est opposé au Pacs et au mariage homosexuel, mais les caricaturistes partisans l'accusent de vouloir détricoter la loi Taubira qui a ouvert le mariage et l’adoption aux personnes du même sexe.

François Fillon se contentera de supprimer la possibilité d’adoptions plénières pour les parents homosexuels. D’abord, il insiste pour que ces adoptions "plénières" – qui effacent les filiations précédant l’adoption – soient réservées aux seuls hétérosexuels. Son projet fera que les homos devront donc considérer que les "adoptions simples", soit de l’enfant de leur conjoint, soit à l’étranger, sont une tolérance suffisante en direction de leur demande de procréation. 
Leur problème se situe plutôt dans le fait que de moins en moins d’enfants sont adoptables à l’international. En 2015, seuls 815 enfants venus de l’étranger ont pu être adoptés par des familles françaises - en sorte d'éviter le commerce des enfants - face à 18.000 familles "agréées" en attente. Tous les ans, depuis cinq ans, le nombre d’enfants qui peuvent être adoptés ne cesse de chuter (de 24% en 2015 par rapport à 2014 [les chiffres officiels, dans le meilleur des cas, datent en fait de 2011...] ). Les pays pourvoyeurs ont aussi compris que la fuite des enfants vers l'Occident constitue une hypothèque sur leur propre développement à venir. 

Pour pouvoir adopter un enfant à l’étranger, il faut à la fois que la loi du pays de l’enfant et la loi française le permettent. 
Ensuite la démarche est accompagnée soit par l’Agence française de l’adoption (AFA) soit par par un organisme autorisé par l’adoption (OAA) habilité dans votre département de résidence. Or, les entraves administratives se multiplient. Ainsi, la demande de l’association Passerelle, organisme autorisé pour l’adoption internationale, l’habilitation de cet organisme pour l’Éthiopie lui a été retirée par le ministre des affaires étrangères et du développement international (arrêté du 9 mai 2016 publié au Journal officiel le 18 mai 2016)
Libération maquille la vérité 
Image du profil Twitter
de la journaliste militante
A la différence de Catherine Mallaval qui tait certains faits (je lui communique le lien!) le gouvernement admet que le nombre de personnes qui font une demande pour adopter un enfant, après avoir presque doublé en 15 ans, tend à diminuer (- 7 % entre 2009 et 2010).Aujourd’hui, l’adoption internationale représente plus de 80 % de l’adoption en France (soit 3 504 enfants adoptés à l’étranger). La France est le troisième Etat d’accueil d’enfants adoptés à l’étranger, après les Etats-Unis et l’Italie.
Parmi ceux et celles qui revendiquent une offre plus grande d'adoptions, les homos ne seraient pas les principaux demandeurs. C'est en tout cas ce que prétendent leurs soutiens. Il n'existe pas de nombre spécifique aux adoptions homoparentales et la journaliste de Libération ne s'en plaint pas. Cependant, une étude de 2011 de l'Insee, publiée en 2013 estime à 100.000 (à la louche) le nombre de couples de même sexe en France et à 10 %, le nombre de ces couples vivant avec un enfant ; soit 10.000 enfants vivant dans une famille homoparentale. Certains pays refusant farouchement de confier des enfants à des gays et des lesbiennes (c’est le cas au Burkina Faso, en Chine, au Cambodge, au Chili, en RDC, en Indonésie ou encore en Ukraine): Fillon n'y peut rien !

Mais pour la gauche Fillon est devenu l'homme à abattre

Libération reproche au champion de la droite de ne pas jeter d'anathèmes.
Se positionnant aux côtés des associations LGBT, Mallaval l'accuse de "brosser, dans le sens du poil, les amis de la Manif pour tous et les militants de Sens commun". 
"A la trappe les adoptions plénières pour les homosexuels. Au panier la circulaire Taubira qui permet aux enfants nés de gestation pour autrui à l’étranger d'être reconnus par l'état civil. Hors de question d’ouvrir la procréation médicalement assistée [PMA] aux lesbiennes (sujet que le gouvernement Hollande a aussi abandonné en rase campagne: "à la trappe, au panier", sans qu'elle en fasse plusieurs articles !). Et puis tiens, pourquoi ne pas quitter la CEDH [élucubration de journaliste perdant tout... "sens commun"], cette Cour européenne des droits de l’homme qui, souvent [préjugé favorable], fait avancer le droit quand l’Hexagone se recroqueville sur des positions conservatrices. Notamment quand il s’agit de ne pas faire des enfants nés de GPA des sous-citoyens ne figurant pas sur les livrets de famille…" Ce n'est pas un tract mais la prose de la journaliste
Dans la même droite ligne, écrit Mallaval, François Fillon s’est exprimé contre la possibilité d’ouvrir les techniques de procréation médicalement assistée (PMA) aux lesbiennes, et notamment l’insémination artificielle avec donneur [dont l'anonymat est protégé de la légitime curiosité de l'enfant né(e) par PMA]
Il s’est également farouchement [sic] opposé [en d'autres temps] à la gestation pour autrui (GPA) qui peut permettre à des couples gays de devenir parents. Il est en outre cosignataire d’une proposition de loi (rejetée) visant à interdire encore davantage la GPA… "Si ça sent pas [grammaire !] la suprématie de la bonne petite famille hétéro, ça," raille C. Mallaval…
 Libération prend fait et cause pour les LGBT et pour JuppéPour l’association GayLib (mouvement associé à l’UDI, regroupant les LGBT de droite et de centre droit), l’affaire est entendue : il faut voter pour Alain Juppé [ce n'est pas une citation, mis une incitation de Mallaval], qui "saura garantir le respect des Français dans leur diversité". Et de poursuivre : "Quelle France voulons-nous pour demain ? La vision de François Fillon de la France est dépassée, dogmatique, influencée, et clairement hostile aux personnes LGBT." Et de rappeler que le candidat a, par le passé, "voté contre la dépénalisation de l’homosexualité, contre le pacs, contre le mariage pour tous…" [Enfin retrouve-t-on ici les références de la journaliste qui se positionne avant ses sources] Voilà qui est clair. [pour la journaliste en campagne].
Ce n'est d'ailleurs pas fini: avec sa courtoisie de journaliste, l'instrumentaliste sort enfin le point de vue d'Inter-LGBT qu'elle s'était également appropriée plus haut: du côté de l'association [qu'elle se garde d'étiqueter proche de la FSU et de l'UNEF ou de Homosexualités et socialisme (HES), "si l’on se garde d’appeler clairement à un vote Juppé, on rappelle cependant que ce dernier "«affirme ne pas vouloir réécrire la loi sur l’adoption pour les couples de même sexe et s’est engagé en faveur de la lutte contre le sida dans une tribune du 16 septembre". Là où, "en revanche, François Fillon veut réécrire la loi Taubira et supprimer l’adoption plénière pour les couples de même sexe".
Enfin, la politique familiale de Fillon mettra résolument un termes aux discriminations établies par le gouvernement Hollande.

L’ex-Premier ministre propose de rétablir l’universalité des allocations familiales. Il portera le plafond du quotient familial à 3.000 euros. "La famille est le fondement de notre société, et il ne saurait être question que les familles soient pénalisées par une politique fiscale injuste à leur encontre", a-t-il fréquemment rappelé. 

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