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vendredi 4 décembre 2015

Bartolone anticipe la déroute des Régionales et prône un élargissement gouvernemental

Refoulé par les Franciliens, Bartolone brigue-t-il Matignon ?

La tête de liste prépare le second tour de sa régionale

Quelle que soit la région, le PS rêve d'un rassemblement des forces de gauche à son profit. Le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, s’est prononcé, mercredi 25 novembre, pour un "élargissement" gouvernemental au lendemain des élections régionales, afin de rassembler tous ceux qui veulent "participer à un même projet", mais il lorgne d'abord et avant tout sur l'après premier tour où sa liste hégémonique pourrait se retrouver seule.

Le socialiste était l'invité de l’émission "Questions d’info" sur LCP qui fait campagne pour l'Etat-PS, en partenariat avec Le Monde, France Info et l’AFP, tous à gauche, en tant que tête de liste en mauvaise posture aux élections régionales en Ile-de-France, qui il aurait dû être confortablement élu après Jean-Paul Huchon, qui a fait son temps et dont les mandats sont marqués des sceaux du copinage et du pantouflage. 

Rapport de force national


LR-UDI-Modem
28,50 %
Selon le sondage Ipsos du 4/12/2015 (1er tour)
(Cliquez sur une portion pour voir le détail)

Liste gagnante par région

Selon les derniers sondages en région (2e tour)
(Gris foncé : indécis | Gris clair : pas de sondage)




Il a exclu "des débauchages individuels" et mis l’accent sur "un accord politique" des états-majors de partis, permettant "de savoir qui est ensemble" au lendemain des tragiques événements du 13 novembre. 

Or, les partis de gauche sont allés au premier tour en rangs dispersés:
Parmi un total de 13 listes:


  • Pierre Laurent (Front de Gauche)


  • Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière)


  • François Asselineau (Union populaire républicaine, parti ultra-minoritaire qui veut par-dessus tout bazarder l’euro et sortir de l’Union européenne) 


  • Dawari Horsfall ("Liste d'union citoyenne", résultant de l’union entre C’est à nous, un collectif d’associations citoyennes locales, et de Génération Avenir, un mouvement de jeunes franciliens, une France communautaire)


  • Valérie Sachs ("Nous citoyens pour l'île-de-France", "liste des entrepreneurs" qui veut mettre fin au monopole des politiques de carrière", située à droite, à la différence de la précédente "liste citoyenne")


  • Sylvain de Smet (Fédération libertaire unitaire ouverte, FLUO, liste écologiste, pirate et citoyenne: en clair, des militants des free party, pro-légalisations du cannabis, parti pirate, activiste LGBT)


  • Nizarr Bourchada ("Union des démocrates musulmans français", formation politique controversée lancée en 2012 par un ancien de l'UDI de 34 ans et qui va à "l'envers de l'esprit de la République française", selon la vice-présidente des Républicains, Nathalie Kosciusko-Morizet)


  • et Emmanuelle Cosse (altermondialistes d'EELV)


  • Claude Bartolone a notamment évoqué ses "amis écologistes", sans préciser s’il parlait d’Europe Ecologie-Les Verts ou des dissidents conduits par François de Rugy et Jean-Vincent Placé, puisqu'il ratisse désespérément large.

    Sur une possible entrée au gouvernement de François Bayrouleader du MoDem, il a même dit ne rien exclure. "C’est avec des civils que l’on fait des militaires, a précisé l'ancien président du Conseil général en faillite de Seine-Saint-Denis, citant François Mitterrand. "Je n’exclus personne qui accepterait de participer -comprendre "se soumettre"- à un même projet ou à une même plate-forme d’unité nationale."

    Foin de l' "unité nationale", l'heure est à la polémique !

    Accusant "les uns et les autres d'avoir gâché l’émotion qui a existé dans le pays après les événements de janvier", le député compassionnel de Seine-Saint-Denis a jugé qu’il est aujourd’hui de "la responsabilité de tous d’avoir une analyse et une réaction pour donner plus de sens au vivre ensemble". L'état d'urgence voulu par Hollande et Valls y contribuent-ils ?

    A cette fin, le futur député de retour à l'Assemblée a indiqué qu’il proposera la mise en place "d’une commission de la conférence des présidents" à l’Assemblée nationale pour tirer l’ensemble des leçons qui découlent des attentats du 13 novembre.

    En bloc, il a par ailleurs jugé "à côté de la plaque" les critiques de Nicolas Sarkozy au lendemain des événements et qualifié de "faute" la proposition de François Fillon d’englober le Hezbollah dans la coalition anti-Daesh. Ce mouvement politique chiite libanais possède en effet une branche armée, mais est "une organisation classée sur la liste noire du terrorisme de l’Union européenne".

    Pour en revenir à la campagne des élections régionales, le candidat socialiste s’est adressé "à tous les citoyens qui croient en la République"

    leur a lancé cet appel : "Si vous ne voulez pas de l’extrême droite, allez voter pour qui vous voulez afin que l’abstention ne vienne pas renforcer le parti politique dont vous ne voulez pas."

    De ce rassemblement de circonstance, le temps du second tour, exclut-il donc les révolutionnaires de l'ex-PCF, comme de Lutte ouvrière, du NPA (Nouveau Parti Antilibéral), mais aussi nombre de militants altermondialistes d'Europe Ecologie-les Verts, 
    des élus radicaux comme Cécile Duflot, Yves Cochet, Esther Benbassa ou Eva Joly, des militants d'ATTAC comme son second, Julien Bayou (cadre supérieur), ou autres...
    "J’ai très mal vécu le choix qui a été fait par 274 militants de ma région d’une stratégie de division de la gauche." C’est ainsi que Barbara Pompili a justifié l’annonce, mercredi 30 septembre, de son départ du parti Europe Ecologie-Les Verts. Le rejet de sa motion, prônant une alliance avec le Parti socialiste, par les militants du Nord-Pas-de-Calais-Picardie qui ont préféré s’allier avec le Parti de gauche au premier tour, le 12 septembre,  a poussé la coprésidente du groupe parlementaire des Verts (EELV) à se "mettre en retrait des partis politiques".
    Dans cette région comme partout en France, Europe Ecologie-les Verts a décidé de ne pas s’associer au PS pour les élections régionales, avec des stratégies variées selon les situations locales.
    Pour commencer, la socialiste Aubry a déclaré le premier ministre, Manuel Valls, PS, persona non grata dans la grande région Nord...
    Si "voter c'est résister", Bartolone ne croit pas si bien dire !
    Le rassemblement escompté par le PS au second tour serait une mascarade de plus à gauche et une tromperie de son électorat.

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