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jeudi 1 octobre 2015

Opération survie à Air France

Air France-KLM a acté l'état de faiblesse d'Air France 

Le conseil d'administration d'Air France-KLM a validé le plan de réduction d'activité d'Air France

Réduction d'activité en 2016 puis en 2017. L'avenir d'Air France sera fixé le 5 octobre à partir des délibérations votées à l'unanimité ce mercredi par le conseil d'administration d'Air France-KLM, la maison-mère d'Air France et de KLM. Réunis à Amsterdam, les administrateurs ont accepté le plan alternatif proposé par le PDG d'Air France, après avoir constaté l'échec des négociations à Air France. "Le Conseil a pris acte de l'absence d'accord au 30 septembre 2015 dans les négociations entre la Direction d'Air France et les organisations représentatives des personnels navigants. Ceci survient malgré un dialogue ouvert depuis plusieurs mois et de nombreuses propositions formulées par la Direction d'Air France." 
"Face à l'impossibilité de signer des accords permettant au sein d'Air France la mise en œuvre de mesures de productivité conduisant à un retour à la profitabilité pérenne, les administrateurs considèrent indispensable de mettre en place un plan alternatif. Ils ont mandaté à l'unanimité la Direction d'Air France-KLM et d'Air France en ce sens". 
Un vote à l'unanimité signifie que les trois représentants socialistes de l'Etat et le représentant des pilotes d'Air France ont voté favorablement.

Le PDG 
prévoit une baisse de l'offre long-courrier de 10% d'ici à 2017 

Il s'accompagnera de suppressions massives de postes. L'objectif est de permettre de faire passer 80% des lignes long-courriers dans le vert d'ici à fin 2017, contre 50% aujourd'hui, et dégager un bénéfice d'exploitation de 740 millions d'euros.   

Son plan, 
"Garantir un avenir durable," comportant une réduction de l'activité d'Air France en 2016, puis 2017, afin de garantir les objectifs économiques et l'avenir de la compagnie, sera présenté lundi 5 octobre au Comité Central d'Entreprise d'Air France. 
"Comme l'a indiqué le Conseil d'administration qui a exprimé son soutien unanime, nous devons avancer dès aujourd'hui pour garantir un avenir durable aux activités du Groupe lui permettant de participer à la croissance du secteur," en s'appuyant sur ses activités les plus compétitives. 

"Nous tenons à réaffirmer notre détermination à faire d'Air France-KLM un des leaders dans la consolidation du secteur au niveau mondial," a déclaré Alexandre de Juniac, président-directeur général d'Air France-KLM.

"Une période difficile va s'ouvrir", prévient le chef des pilotes

Après l'échec des négociations entre les syndicats de pilotes et la direction mercredi, Gilles Laurent, pilote, directeur général en charge des opérations aériennes, estime dans un courrier envoyé aux pilotes de la compagnie que les efforts demandés "étaient supportables", notamment en comparaison du scénario qui s’annonce aujourd’hui. L'enclenchement - par force -  du plan B marque l'aube d' "une période de grande incertitude  pour la compagnie, et pour nous pilotes".

G. Laurent souligne que "malgré une entrée en négociation très tardive des organisations professionnelles, tout était encore possible il y a 10 jours", mais "qu'au fil de l'avancée des réunions, j'ai mesuré à quel point les enjeux cruciaux de cette négociation n'étaient pas intégrés de la même façon par les organisations professionnelles". 
 
Enorme défiance entre les représentants des syndicats (SNPL et Spaf) avec la direction
Gilles Laurent "invite chacun à s'interroger, honnêtement, sur la sienne" (défiance), lui le premier. "Ma conviction est que les objectifs fixés étaient atteignables. C'était une contribution importante mais réaliste. Bien sûr, j'ai conscience en tant que pilote, que les efforts demandés étaient conséquents et avaient des répercussions d'un point de vue professionnel, personnel et même familial. C'est aussi pour cette raison que les négociations portaient sur un ensemble de leviers, mais je persiste à penser que les efforts demandés étaient supportables, notamment en comparaison du scénario qui s'annonce aujourd'hui", écrit-il.
Et d'ajouter : "désormais, une autre partition va se jouer pour nous pilotes comme pour l'ensemble des catégories de personnel. Une période difficile va s'ouvrir".

Les syndicats s'accrochent à leurs  acquis contre les intérêts de l'entreprise. "Ce que l'on nous demandait constituait à mettre en place les pires conditions de travail en Europe", assure un syndicaliste.

Le plan B implique en effet les départs contraints de plus de 300 pilotes et, probablement, sur la remise à plat d'un certain nombre d'accords, notamment celui qui définit le périmètre de l'entreprise, lequel s'achève fin mars 2016.

La mise en oeuvre du plan B expose également les hôtesses et stewards à des licenciements. Le personnel au sol des escales les moins compétitives, comme Marseille, serait aussi frappé. Le plan de départs des autres personnels au sol se feront sur la base du volontariat. Les suppressions de postes pourraient s'élever à 3.300 sur quelques 30.000, mais 8.000 personnes, selon certains syndicats. Pour d'autres, il devrait avoisiner les 5.000 personnes.

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