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vendredi 27 mars 2015

Départementales: agacé par ses revers du 1er tour, Valls (PS) mord les mollets de Sarkozy (UMP)

Pour le premier ministre, l'UMP est la principale menace sur le PS

Manuel Valls accuse Nicolas Sarkozy de "courir après le Front national"
Avril 2012: Hollande drague l'électorat frontiste
Mars 2015: Valls jette sur lui l'anathème du PS
Valls avait visiblement délaissé sa charge de premier ministre pour tenir son avant-dernier meeting de campagne pour les départementales à Tours, jeudi soir. La bave aux babines, Valls s'est transformé de Dr Jekyll en Mr Hyde. Venu soutenir une gauche en mauvaise posture dans l'Indre-et-Loire, dont la présidente était son actuelle ministre de la Santé, MST (la très décriée Marisol Touraine), Valls a asséné ses principaux coups sur le président de l'UMP. Le hargneux petit catalan a considéré qu'au "ni-ni" électoral (consigne de vote ni PS ni FN quand l'UMP n'est pas au second tour) -auquel s'est d'ailleurs rallié le centriste Jean-Christophe Lagarde (UDI) à Marseille - s'ajouterait un projet politique de "moins-moins". 
VOIR et ENTENDRE le président de l'UMP recommander le vote blanc à ses militants et sympathisants, laissant ainsi à chacun la liberté de son choix: 


Valls poursuit dans la caricature avec ce qu'il appelle le "moins-moins" qui serait "moins de services publics, moins de solidarité" ou encore "moins de moyens pour les collectivités territoriales". Or, le moins de cantons, c'est une "avancée" de la gauche. Suite au redécoupage des circonscriptions défini en mai 2013 et assorti des décrets d'application de 2014 le nombre des cantons est tombé de 4.035 à 2.054, mais les élus "conseillers départementaux" seront plus nombreux, du fait de la constitution de binômes indissociables : 4.108 au lieu de 4.035, pour plus de dépenses publiques.
VOIR et ENTENDRE l'inquiétude des collectivités exprimée par le député Bernard Perrut face à la baisse des dotations territoriales, et la réponse controversée du ministre Eckert:

L'État socialiste veut réaliser au moins 10 milliards d'euros d'économies sur le secteur de la santé.
Il va donc tôt ou tard s'attaquer aux petits hôpitaux qui représentent près de la moitié des dépenses de santé. Mais quiconque a gardé en mémoire les manifestations de médecins et infirmiers soutenues par la gauche contre la réforme de la santé menée par le président Sarkozy, trouve que Valls ne manque ni d'arrogance, ni d'aplomb.

VOIR et ENTENDRE l'inquiétude des régions qui voient se fermer les blocs ET les hôpitaux de proximité: 

 
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Le Premier ministre s'en est pris à distance à l'ancien président de la République, mettant en veilleuse ses vociférations contre le FN, mais accusant le président du principal parti d'opposition de contribuer à des "polémiques nauséabondes" sur les menus de substitutions dans les cantines. "Quand on prétend 'attaquer le Front national, brutalement, frontalement' " (c'est Valls-le-colérique qui le dit!), comme l'a dit Nicolas Sarkozy, "on ne le fait pas que dans les mots ou dans les discours. On le fait aussi dans les urnes, avec une position claire !" a estimé le Premier ministre, évoquant la recommandation officielle  du "ni-ni" UMP qui ne convient pas aux candidats PS en perdition.
"Non, on n'attaque pas le Front national quand on reprend des polémiques nauséabondes sur l'identité ou sur la laïcité. On ne l'attaque pas: on montre qu'on est plus faible et qu'il est plus fort !" a lancé un Valls à nouveau postillonnant lors de ce meeting socialiste dans la mairie de Tours.

Valls ne défend même plus sa politique; il fait la leçon à ses adversaires

Le socialiste a défendu le communautarisme contre la laïcité
"J'entendais encore récemment le président de l'UMP (...) dire à un de nos compatriotes musulmans que s'ils voulaient que leurs enfants puissent manger conformément à leur foi [le halal n'est pourtant pas un article de foi...], ils n'avaient qu'à aller dans des écoles privées. Pour ne pas avoir - je cite encore - des 'tables de petits musulmans dans les écoles.' On exclut, on encourage le repli communautaire que l'on prétend combattre", a interprété Valls.
VOIR et ENTENDRE Sarkozy exprimer sa pensée véritable, sans filtre rose déformant:


"Ce n'est pas cela M. Sarkozy la République, ce n'est pas cela la laïcité et l'égalité ! Ça, ça s'appelle courir derrière le Front National !" a-t-il lancé, devant quelques centaines de personnes, dont sa ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine.

Le Premier ministre s'en est pris à une droite "qui n'apporte aucune solution", selon lui, et qui serait prête, toujours d'après lui, "à tous les bricolages sur les valeurs pour revenir au pouvoir". 

Bête noire des amis des totalitaires communistes, le FN serait "un danger  (plus) mortel"

Manuel Valls s'est également attaqué au  FN, qui a atteint un nouveau sommet au-delà des 25% au premier tour. Le FN est "un danger mortel pour la France", a-t-il averti, mais avant tout pour le PS arrivé en 3e position, totalisant 21,85%, mais avec ses alliés (modérés, PRG, et aussi extrémistes, UG: écologistes EELV, 2%, et communistes, 6%)... "On  ne fera pas avancer le pays en renversant la table, en jetant à l'eau tous nos principes républicains", a-t-il hystérisé en dénonçant le programme du FN (sortie de l'euro, restrictions sur l'IVG,...)

Alors que l'Indre-et-Loire risque de basculer à droite dimanche, dans un scrutin qui s'annonce très serré, Manuel Valls a eu le sentiment que la gauche a "résisté" au premier tour et que sa mobilisation a eu des effets... "Oui, le vote Front national s'installe, s'implante, se banalise (...) Mais nous avons montré qu'en mobilisant les Français (...) en sonnant l'alerte, nous pouvions commencer à inverser le cours des choses", a-t-il estimé. Rendez-vous dimanche soir !

Dans le département d'élection de MST (Touraine), la droite est arrivée en tête dans 16 des 19 cantons mais le PS, sortant, n'a pas abandonné tout espoir. Le second tour s'annonce particulièrement serré dans plusieurs cantons (Amboise, Bléré, Montlouis-sur-Loire ou Tours 1 et 2).
"Il nous faut nous mobiliser pour faire mentir les pessimistes et les résignés. Ici rien n'est joué", a prophétisé Marisol Touraine dans la grande salle des fêtes de la mairie de Tours, municipalité perdue en mars 2014 par le PS.

Manuel Valls a vanté une gauche qui a "le souci des gens, une certaine idée de la solidarité, de la proximité". C'est pourquoi le PS seul a fait environ 14% contre 28,75% UMP-UDI-UD ... Valls aux abois a prévenu qu'il ne lâchera pas Matignon et a renouvelé son appel à l'unité de la gauche, alors que l'exécutif cherche à élargir la base de sa majorité et envisage un remaniement en ce sens.

Vendredi, Manuel Valls est attendu de pied ferme au meeting de Vauvert dans le Gard où il achève quatre semaines de campagne et où le FN a dépassé les 35% au 1er tour.

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