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dimanche 8 février 2015

Le journal Le Monde, organe de presse du Parti socialiste ?

Son acharnement anti-Sarkozy n'éprouve-t-il pas l'"honnêteté intellectuelle" des  lecteurs ?


Haro sur le reconstructeur de l'UMP
La théorie de l'évolution, oui,
mais la sélection naturelle, non!
L'empathie du Monde est touchante. "Après les sifflets de Bordeaux, les sifflets de Paris. Alain Juppé a été hué par une partie des cadres de l’UMP, réunis au conseil national, samedi 7 février. Comme lors du meeting dans sa ville, l’ancien premier ministre a été chahuté lorsqu’il a appelé à un large "rassemblement de la droite et du centre", y compris le MoDem [de Bayrou, son voisin en Aquitaine], afin de lutter contre le Front national." Le PS ne jouerait-il pas pourtant à l'unité avec les "frondeurs" de la Ch'tite maire de Lille? 

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La semaine où Sarkozy a perdu de son aura," titre encore Le Monde, le même jour.
A croire que le journal du soir dispose d'une cellule dédiée... "Engoncé dans l’impératif d’unité nationale, jouant des coudes lors de la marche citoyenne du 11 janvier, peinant à faire entendre ses propositions contre le terrorisme…
Dimanche 1er février, coup de tonnerre rue de Vaugirard." A la législative partielle du Doubs, le candidat de l'UMP -choisi par l’ancienne direction, le triumvirat Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin- n'a pas mieux réussi dans la circonscription acquise à la gauche qu'aux scrutins précédents depuis que Pierre Moscovici l'avait investie, avant de l'abandonner pour faire carrière à Bruxelles. Le premier tour du 1er février dernier administra d'ailleurs un camouflet au candidat du PS qui arriva derrière la candidate du... Front national. Pour la première fois depuis mai 2007, la gauche est défiée par l'extrême droite et appelle à un "front républicain" de circonstance, à son service, pour parvenir à le contrer.

"La droite se retrouve face à un casse-tête," alors que l'arrivée d'un troisième député FN à l'Assemblée serait une échec de la gauche avant quiconque. Il appartient à la gauche de faire le "job", mais il semble au Monde - peu confiant - que le problème FN serait celui de l'UMP, parce qu'il lui revient de " trancher entre deux choix inconfortables" - créés par le PS qui peine à conserver sa circonscription. "Soit il appelle les électeurs de l’UMP à voter en faveur du PS pour faire barrage à l’extrême droite, au risque d’alimenter le discours du FN sur l’"UMPS" ; soit il ne prend pas position et risque d’être accusé de faire le jeu du parti de Marine Le Pen. Autant de procès qui lui sont déjà faits...

Le PS n'assume pas une éventuelle défaite

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Doubs: l’UMP arbitre du second tour," titre Le Monde, comme si l'unité de la gauche ne devait pas suffire. Si le PS était envoyé dans les cordes, ce serait la responsabilité de la droite. Et à l'inverse? L'incertitude du Monde est si grande que le journal prépare l'argumentaire accusant l'UMP. "La campagne du PS, qui a capitalisé sur la bonne gestion du gouvernement après les attentats des 7, 8 et 9 janvier, semble avoir porté ses fruits. De nombreux responsables socialistes ne cessent de vanter la "fierté retrouvée" de la base. Un effet de "l’esprit du 11 janvier" invoqué par Manuel Valls, venu apporter son soutien à son candidat mardi 27 janvier ?" Celui-ci aurait-il accédé au second tour sans les interventions répétées de membres du gouvernement, ajoutées à l'"effet Charlie" qui a traumatisé la France et au-delà ?  

"Pas si sûr
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Le FN est tout de même arrivé largement en tête (4 points d’avance) et le scrutin a été marqué par une forte abstention, peu étonnante dans le contexte d’une partielle: 60,4 % des inscrits ne se sont pas déplacés, sans qu'on sache à quel bord elle a profité. De plus, le PS perd environ 10.000 voix par rapport au scrutin législatif de 2012. En l'absence de concurrent du MoDem, le PS peut compter sur le centre, puisque le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a appelé à voter pour le candidat du PS, mais une bonne part de l'électorat du Front de gauche a bien dû passer d'un extrême à l'autre, puisque le communiste Vincent Adami, outre le NPA d’Olivier Besancenot et le MRC de Jean-Pierre Chevènement notamment, propose du bout des lèvres de faire "confiance aux électeurs afin qu’ils orientent leur choix vers cet impératif : pas de députée frontiste supplémentaire à l’Assemblée Nationale le 8 février", après avoir recueilli 3,7% des suffrages dimanche 1er février. 
'Vu les circonstances, on aurait dû être éliminés', déclare Christophe Borgel, en charge des élections au PS, contredisant Le Monde. '"Ça montre qu’il y a un effet de remobilisation, mais ça ne règle pas tous les problèmes. On a perdu la moitié de nos voix", concède-t-il au Monde.  Si le PS échouait malgré les deux déplacements  de Manuel Valls, le premier ministre, et celui de Cazeneuve, ministricule de l'Intérieur, la faute serait rejetée sur l'UMP et singulièrement sur Sarkozy. Si le PS l'emportait, il le devrait à quelques figures de l'UMP qui se sont prononcées en faveur du candidat du Parti socialiste, tels Alain Juppé ou Nathalie Kosciusko-Morizet.

Le "ni-ni " – ni Front national, ni Parti socialiste - de Sarkozy n'est pas une surprise.


Dans un billet publié mercredi 4 février, Pierre Moscovici s'était offusqué de la stratégie du "ni-ni" adoptée par l'UMP pour l'élection législative partielle de dimanche dans le Doubs.

Les aléas de la reconstruction de l'UMP


Le choix du "ni-ni" de l’UMP signe de manière symbolique l’échec du retour de Nicolas Sarkozy. "Une stratégie du front républicain est mortifère", martèle Roger Karoutchi. Et à l'extérieur, la presse de gauche s'en prend à Nicolas Sarkozy qui incarne la seule fermeté face au PS et FN. Pour Nicolas Sarkozy, le début d'année avait déjà été compliqué. Bien malgré lui, les attentats de djihadistes français à Paris avait contraint le patron de l'UMP à laisser la main au pouvoir, le privant de la parole au profit d'un exécutif qui l'a accaparé sans aucune retenue. Il a finalement bien dû rompre le silence le 21 janvier au JT de 20 heures sur France 2 en déplorant les propos de Manuel Valls sur l'"apartheid" en... France.

Et la presse de gauche a récupéré l'esprit du 11 janvier à son profit 
C'est le cas de L'Obs, cette fois. Réélu en décembre dernier avec 64,5% des voix à la tête de l'UMP, s'agit-il "d'une épreuve pour Nicolas Sarkozy, d'une contre-performance, voire d'une Berezina", s'interroge l'hebdomadaire, sans considérer que la tête protéiforme du parti puisse être ébranlée ? Peu importe à L'Obs de savoir s'ils sont meilleurs que l'autre ceux ou celles qui en sont à appeler à voter pour l'un ou l'autre des deux partis arrivés au second tour? "Il faut se pincer pour être sûr d'entendre ce qu'on entend", raille un proche du patron de l'UMP qui s'ébahit du "tapage médiatique".

Une certaine presse a matraqué toute la semaine
Voulant à toute fin ignorer que le président de l’UMP plaide depuis plusieurs années pour la liberté de vote, tout en disant « non » au FN, la presse a déclenché un tir de barrage contre lui, alors que le bureau politique est revenu du « ni-ni » avec abstention ou vote blanc. Quelques voix personnelles divergentes ont suffi à la majorité présidentielle pour dénaturer ce concours de nuances à l'UMP.
La partielle du Doubs a donc relancé le débat pendant sur la doctrine du "ni-ni" (ni Front national, ni Front républicain) instaurée dès 2011 par Nicolas Sarkozy lorsqu'il était encore président de la République. Avant 2011, le front républicain avait presque toujours prévalu entre l'UMP et le Parti socialiste, le parti arrivant troisième se désistant en faveur du second pour faire battre le parti d'extrême droite. En 2011, l'UMP opère un virage à 180 degrés. Plombé par la crise économique et financière que la gauche minimisait et l'avènement de Marine Le Pen, le parti majoritaire avait été éliminé dès le premier tour dans plus de 200 cantons. Jean-François Copé avait donc passé le mot d'ordre salutaire du "ni-ni." En avril 2012, les électeurs de Nicolas Sarkozy sont, selon une enquête OpinionWay, 64% à se dire favorables à une alliance UMP-FN aux législatives en échange du soutien de Marine Le Pen à Nicolas Sarkozy. Une position qui dénote une écoute attentive des 67 % de sympathisants de l'UMP qui sont favorables à la posture du " ni-ni."

Quatre ans plus tard, les féaux de la majorité jouent l'étonnement


D'autant qu'elle serait la première bénéficiaire...


Libération, Le Point ou France Inter titrent le même élément de langage: "Sarkozy peine à s'imposer comme leader naturel de l'UMP." Libération le dépeignait en Bonaparte, mais assure aujourd'hui que "Nicolas Sarkozy s’évertue à rassembler l’UMP mais, apparemment mal à l’aise dans le costume de simple chef de parti." Et de gloser sur des amis anonymes qui "ne le reconnaissent plus"... Ils feraient parler les morts ! "Sarkozy est devenu l’homme de la synthèse à l’UMP, alors qu’avant, c’était un guide", déplorerait, à la faveur du "secret des sources," un élu francilien, soi-disant sarkozyste convaincu. Ainsi, Libération rapporterait-il fidèlement les confidences de "nombre de responsables UMP interrogés par l’AFP".
Et de citer les 30% des voix remportées par Bruno Le Maire à la présidence de l’UMP. 


Mais Libération omet de préciser que B. Le Maire s'est prononcé en faveur du "ni-ni"
Cela lui a valu une nouvelle agression verbale du patron coopté à la tête du PS. sur Radio J, le premier secrétaire du PS a estimé que l'UMP était «dans la grande difficulté". Et Cambadélis  a eu un mot presque tous les dirigeants du parti, dans une formule de préau d'école. Pour lui, Nicolas Sarkozy "fait flop", Alain Juppé "fait toc", alors que Bruno Le Maire est "le plus dangereux". De quoi construire un "front républicain" ? Sur France 3, le ministre-porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, s'était déjà alarmé d'une "radicalisation de la droite", montrant du doigt la "nouvelle génération", à savoir Laurent Wauquiez et Bruno Le Maire.

Libération fait aussi l'impasse sur le "ni-ni" de François Fillon. L'ancien Premier ministre s’est justifié devant le groupe UMP à l’Assemblée, jugeant "impossible de voter PS", ont pourtant rapporté plusieurs participants, de source AFP. Le quotidien des socialo-bobos en fait cinq lignes: "Pas de complaisance avec le FN, pas d’indulgence avec le PS", explique Fillon, pour qui il est "impossible de voter pour le PS".


En somme, se comportant en chef de  parti rassembleur, Sarkozy a bien changé et la presse partisane regrette qu'il ne soit pas aussi seul qu'elle voudrait.

Mais ceux qui à l'UMP font le jeu du PS croient-ils servir leur parti, les chômeurs et les victimes de la surfiscalisation directe et indirecte ?



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