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mercredi 17 décembre 2014

Embargo: le "Flamby" Hollande retombe face à Poutine

Hollande évoque une "désescalade" des sanctions contre la Russie

Nécessité socialiste n'a point de loi politique ni morale

Pour forcer le président Poutine à cesser de soutenir les séparatistes russophones dans l'est de l'Ukraine, l'Union européenne s’est attaquée à des secteurs économiques clés pour la Russie. Mardi 29 juillet, Bruxelles a formellement adopté de nouvelles sanctions contre la Russie pour son soutien aux séparatistes pro-russes qui combattent dans l’est de l’Ukraine pour leur rattachement à la Russie, à la suite de la Crimée qui ne reconnaît pas les nouvelles autorités provisoires à Kiev et a voté pour son rattachement par référendum en mars 2014. Réunis à Bruxelles, les ambassadeurs des 28 ont décidé de frapper directement l'économie russe avec des mesures fortes: blocage de l'accès des marchés financiers européens aux entreprises russes et interdiction de ventes d'armes et de technologies sensibles dans le domaine de l'énergie et des biens à double usage militaire et civil à la Russie. Ainsi, l'UE a-t-elle également décidé de bloquer les avoirs de quatre hommes d'affaires russes ciblés en tant que proches du président Vladimir Poutine et accusés de bénéficier de la soi-disant annexion de la Crimée ou de soutenir activement la déstabilisation de l'est de l'Ukraine. C'était la première fois que l'UE s'attaquait aux milieux d'affaires, ce qui devait être un "avertissement fort" de sa détermination à sanctionner, selon le président du Conseil européen, Herman van Rompuy.
VOIR et ENTENDRE les Occidentaux montrer leurs muscles en juillet 2014: 


Depuis l'entrée en vigueur des sanctions économiques contre la Russie, les autorités allemandes chargées du contrôle à l'exportation étaient devenues très pointilleuses: les permis d'exportation étaient délivrés au compte-goutte. "C'est supposé être une sanction contre la Russie, mais en réalité c'est une sanction qui nous touche nous en premier lieu", affirme aujourd'hui Hans Naumann, un chef d'entreprise. Dès le début septembre, Angela Merkel mettait d'ailleurs en garde contre de nouvelles sanctions qui ne resteraient pas sans conséquences pour les entreprises allemandes. De quoi inquiéter les patrons qui souffrent déjà des restrictions en vigueur.
La Russie a décrété une "interdiction totale" de la plupart des produits alimentaires en provenance notamment des pays d'Europe et des Etats-Unis en réponse aux sanctions occidentales à l'encontre de Moscou.
VOIR et ENTENDRE la riposte de Poutine aux sanctions européennes:


En France, le déni était en revanche la règle à l'extérieur comme à l'intérieur. Qui, de la Russie ou de la France, paierait le prix fort, du fait de la décision de François Hollande de suspendre jusqu'à nouvel ordre la livraison à Moscou du BPC Vladivostok, le premier des deux Mistral, navires de guerre qui maintiennent l'emploi des chantiers de Saint-Nazaire - dont les entreprises concernées (DCNS, STX et les sous-traitants) pourraient se retourner contre l'Etat pour obtenir des dédommagements - et assurent de précieuses rentrées aux budgets déficitaires du marchand d'armes socialiste ? Il n'est pas sûr que ce soit la Russie et, si la vente suspendue était annulée - ce qui, à ce stade, n'est plus assuré - au final, l'arroseur est l'arrosé...

Le chef de guerre au Mali rétro-pédale en Russie. Comment le soi-disant expérimenté  Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères à la pochette de Hollande, a-t-il pu ignorer que la Russie est moins attachée qu'il le croyait à ces contrats russes ( 1,2 milliards ), qui ont été très contestées au sein de l'appareil militaro-industriel du pays. Le contrat avait été conclu par l'équipe précédente, celle de Medvedev et du ministre de la Défense Serdioukov, très critiqué en interne pour ce choix d'ouverture - dans le style de Kiev ! - vers l'Occident qui marquait une rupture radicale avec la tradition soviétique.
Et la France de Hollande aurait encore à perdre un peu plus en termes d'image. La valeur de la signature de l'Etat français risquerait d'être encore davantage dépréciée, au point de fragiliser d'autres possibilités de contrats, au premier rang desquels, la vente de Rafale en Inde.

Tout ça pour en arriver là: 
Hollande s'aligne !... 


Alors que la Russie fait face à une chute importante de la valeur du rouble et que Obama se rapproche des frères Castro, voilà que François Hollande évoque jeudi une possible atténuation des sanctions économiques à l'encontre de Moscou. Il ne s'agit en aucune façon d'une initiative personnelle, alors que la crise financière russe sert de prétexte à débloquer les relations diplomatiques entre l'Union européenne et Moscou. Bruxelles profite de la faiblesse actuelle des marchés russes pour tenter d'infléchir Vladimir Poutine, en promettant d'atténuer les sanctions économiques en cas d'efforts notables: Hollande ne fait pas autrement. "Je considère que, aujourd'hui, si les gestes sont envoyés par la Russie tels que nous les attendons, il n'y a pas lieu de prononcer de nouvelles sanctions", a ainsi déclaré François Hollande au sortir d'une réunion des chefs d'Etat européens à Bruxelles, estimant qu' "il conviendra au contraire de regarder comment nous pouvons engager nous aussi une désescalade".

Poutine n'est pas du "Flamby" et reste inflexible 

Consciente de l'enjeu que représente le marché russe pour l'Europe et soucieuse de ne pas enfoncer plus encore Moscou, l'Union européenne pourrait assouplir sa posture. Envoyée sur le front, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a fait une nouvelle tentative, appelant jeudi Vladimir Poutine à un "changement radical" d'attitude. La diplomate a par ailleurs appelé le Kremlin à adopter un "mode coopératif" face aux crises actuelles, mais elle aussi avoué que la crise financière russe "n'est pas une bonne nouvelle" pour l'Europe"Le monde n'a jamais été aussi dangereux et instable que maintenant", a-t-elle raconté, plaidant tout à coup pour une "relation constructive" avec la Russie afin de "faire face à ces crises, spécialement en Ukraine". "Nous devons développer une stratégie solide et responsable avec la Russie", a-t-elle lancé. 

Sur la même ligne, François Hollande a estimé que si la Russie s'engage dans un processus de "résolution de la crise en Ukraine, il n'y a pas de raison que nous prolongions cette situation". "L'intérêt de tous, l'intérêt de l'Ukraine, de la Russie, de l'Europe, c'est qu'il y ait rapidement des solutions qui puissent être trouvées", a-t-il soudainement estimé. Le sommet européen, qui se poursuit encore vendredi, s'est ouvert sur des sanctions à l'égard de la Crimée, annexée par la Russie, mais ne devrait déboucher sur aucune nouvelle sanction contre Moscou.

"L’Occident se comporte comme un empire": en peau de lapin, alors !
Jeudi matin, à l'occasion de sa grande conférence de presse annuelle, Vladimir Poutine s'était encore montré inflexible avec l'UE, estimant que les Occidentaux se comportaient en impérialistes, une référence directe aux multiples sanctions prononcées par Bruxelles depuis le crash du vol MH17 dans l'Est ukrainien. Le président russe a néanmoins reconnu que la Russie avait sa part de responsabilité en matière économique, n'ayant pas profité suffisamment des années passées pour diversifier son économie, très dépendante des cours des hydrocarbures.

Poutine ne lâche rien. 
L’Union européenne doit comprendre que la Crimée est une "partie inaliénable" de la Russie, a réagi jeudi soir la diplomatie russe après l’adoption à Bruxelles de nouvelles sanctions visant de facto Moscou. " Et nous rappelons à l’UE notre droit de répondre de manière adéquate à ces soi-disant "mesures de restrictions contre les citoyens russes sans distinction", a riposté le ministère russe des Affaires étrangères.
Crise économique en Russie et conflit ukrainien, ou non, le vertueux Hollande n'a pas renoncé à livrer ses deux navires de guerre à la Russie !... 
Mais Hollande risque de devoir trouver d'autres prétextes.

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