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vendredi 21 novembre 2014

Kader Arif, proche de Hollande, chassé du gouvernement sur soupçons de favoritisme

Enquête autour du secrétaire d'Etat: de la perquisition à la démission, par respect de la fonction ...

Une enquête préliminaire sur des marchés publics attribués par le secrétaire d'Etat Kader Arif à des proches
Des soupçons ont conduit à une perquisition dans un service du ministère de la Défense. Suite à la récupération d'une information du site du magazine régional La Voix du Midi  par Médiapart, site trotskiste d'investigation par téléphone et sur internet, la police judiciaire avait perquisitionné la sous-direction des achats du ministère, le 6 novembre. Secrétaire d'Etat aux anciens combattants, Kader Arif est placé sous l'autorité du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Ouverte à Toulouse en septembre, l'enquête avait pour but de vérifier si deux sociétés successives d'organisation de spectacles, dirigées notamment par son frère et sa belle-soeur, puis par ses neveux, ont pu bénéficier de favoritisme pour remporter deux marchés pluriannuels d'un montant de plusieurs millions d'euros avec la Région Midi-Pyrénées.

Le président socialiste de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, avait démenti vigoureusement sous prétexte que ces mises en cause émanaient de l'opposition de droite au Conseil régional. L'enquête préliminaire a été ouverte à la suite d'un "signalement" déposé par le groupe "Osons Midi-Pyrénées" du Conseil régional. Dès le 12 septembre, ses locaux ont été perquisitionnés par la police et le Parquet de Toulouse s'est dessaisi pour confier le dossier au magistrat qui a une compétence nationale. 
L'enquête avait suivi son cours et s'est attachée à déterminer si les procédures d'appels d'offre ont notamment été respectées. Les enquêteurs agissaient dans le cadre d'une enquête préliminaire menée par le parquet national financier (PNF) qui avait récupéré mi-septembre un dossier initialement ouvert à Toulouse. La création du parquet national financier a été votée en décembre 2013 par le Parlement, après le vif émoi suscité par l'affaire Cahuzac.

Figure importante du PS en Midi-Pyrénées, proche du chef de l'Etat, Kader Arif était monté sur ses grands chevaux, dénonçant à l'automne des "amalgames et des insinuations". L'enquête avait été déclenchée par un signalement d'élus de l'opposition de droite du Conseil régional.
VOIR et ENTENDRE le vertueux secrétaire d'Etat de Ayrault, puis de Valls, clamer son innocence le 11 septembre:

Poids lourd du parti socialiste en Midi-Pyrénées, K. Arif avait affirmé qu'il n'a "rien à voir avec ça" et a regretté des "amalgames et des insinuations". De son côté, M. Malvy a estimé que l'enquête mettrait fin aux "persiflages".

Pas de justice spectacle et de mise en examen(!), 

mais Arif démissionne...

Arif, viré du gouvernement par Valls
Le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants a présenté sa démission à Manuel Valls et François Hollande l'a acceptée. 

Il est remplacé par un instituteur devenu directeur d'école primaire et même carrément inspecteur de l'Éducation nationale..., le sénateur PS de la Moselle Jean-Marc Todeschini (à droite), qui connaît déjà ce ministère pour avoir occupé le poste de chef de cabinet du mosellan Jean-Pierre Masseret (1997-2001) dans le gouvernement Jospin.

Kader Arif a affirmé avoir choisi de démissionner "par respect pour la fonction ministérielle" et "par respect" pour les commémorations et le monde combattant dont il avait la charge.
N'est-ce pas trop de respect soudain chez cet honnête homme ?


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