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vendredi 7 novembre 2014

Blocus de lycées: récupération de l'activiste écolo mort à Sivens

Des lycéens d'extrême gauche ont bloqué des établissements, "en hommage" à l'activiste écologiste et contre les "violences policières" 

Des anarcho-révolutionnaires mobilisaient les lycées, jeudi 6 novembre



6 novembre 2014: le lycée Arago est à nouveau bloqué par des lycéens d'extrême gauche, en soutien à l'activiste mort sur la site de la réserve de Sivens (Tarn)  contre les "violences policières"

3 novembre 2013: le lycée Arago 

Des lycéens UNL et Fidl et des étudiants UNEF bloquaient déjà le lycée, cette fois pour le retour de Leonarda, Rom clandestine mais scolarisée

Une vingtaine de lycées parisiens, et au moins un lycée de Seine-Saint-Denis, ont été touchés jeudi matin
Lycée Arago, 3/11/2013

Un mouvement de protestation frappait 
les mêmes établissements que l'année passée, déjà début novembre: une troublante récurrence des mobilisations, probablement spontanées, mais plus certainement télécommandées par des professeurs syndiqués à l'extrême gauche, notamment le NPA et le Front de gauche (PCF et Parti de gauche de Mélenchon), récupérateurs du drame de Sivens, site du projet de retenue d'eau combattu par Joseph Bové et la Confédération paysanne.


Les protestataires, qui ont convergé à 11 heures vers la place de la Nation, répondaient à l'appel d'un collectif baptisé le Mouvement Inter Luttes Indépendant (Mili)collectif de jeunes d'extrême gauche (pas nécessairement lycéens), fondé après les expulsions par le président Hollande de Léonarda et Khatchik, et  qui avait publié en novembre 2013 sur sa page Facebook une liste de 36 établissements à bloquer. Son but est de lutter contre toutes les formes de discrimination: un spectre large !  Dans l'après-midi, une trentaine d'élèves étaient en assemblée générale pour décider de la poursuite du mouvement ou non.

Des milliers de lycéens accompagnés de quelques enseignants et étudiants - a rejoint la Bastille puis la place d'Italie, dans le sud-est de Paris où ils sont arrivés à la mi-journée moins nombreux.
"Café pédagogique", comme son nom l'indique, ou non,
est une association de professeurs militants,
pas seulement pour une meilleure pédagogie...

Un dispositif policier a été déployé devant les lycées jugés sensiblesUne cellule de crise a été ouverte au rectorat de Paris pour surveiller le mouvement -d'autant que le parcours n'était pas celui annoncé et balisé - et les barrages se sont déroulés globalement dans une ambiance bon enfant.

Sur les quelque 150 établissements que compte l'académie, 29 étaient bloqués vers 10 heures, 

précise une 
source policière, dont six totalement, étaient bloqués, 15 totalement et 14 avec filtrage.

Devant l'entrée du lycée Dorian, situé avenue Philippe-Auguste dans le 11e arrondissement, une quarantaine de grosses poubelles vertes et un conteneur pour recyclage de verre ont été entassées sur plusieurs mètres de hauteur. Une banderole "Rémi, notre frère d'arbre" a été accrochée aux grilles de l'établissement, devant lesquelles on pouvait compter plusieurs dizaines de personnes, manifestants et lycéens bloqués.

Lycée Rodin, Paris 13e
Dans l'embrasure d'une fenêtre voisine, un petit autel avait été dressé par des athées avec un portrait de Rémi Fraisse, des bougies et des fleurs.
"Rémi Fraisse a été tué par les mains de la police. Le travail des forces de l'ordre, ce n'est pas de tuer. On veut un changement dans la réaction des forces de l'ordre", affirmait un jeune homme, capuche sur la tête et écharpe sur le visage qui ne laissent paraître que ses yeux. "Un meurtre, ça ne doit pas être pris à la légère, on n'est pas dans une dictature", estimait-il.

Devant l'entrée du lycée Arago, situé dans le 12e arrondissement, sur la place de la Nation, des poubelles ont également été massées devant les cinq entrées. "On ne va pas dire à la police comment faire son métier mais on est contre les abus", explique Inès, élève en seconde. 
Un peu plus loin, assises sur un banc, quelques élèves avaient leurs sacs de cours et avouaient leur désapprobation en se cachant, de peur de représailles. "Je ne vois pas le rapport avec l'école et le lycée", glissait l'une d'elles, élève en première. "Il ne va pas ressusciter", ajoutait une de ses amies: une réac !

Quelques centaines de mètres plus loin, sur le cours de Vincennes, la façade du lycée Hélène-Boucher était barrée d'une pancarte en carton "R.I.P. Rémi" (Rest in peace: Repose en paix Rémi). 
Une cinquantaine de poubelles et des grilles de chantier bloquaient l'entrée du lycée Maurice-Ravel situé dans la même rue.

Devant le lycée Paul-Eluard, à Saint-Denis, 200 personnes environ se sont mobilisées dans le calme, encadrées par deux agents d'une équipe mobile de sécurité envoyés par la direction académique. Vers 10 heures, elles ont commencé à se diriger vers la place de la Nation, à Paris.
Rendez-vous le jeudi 6 novembre à Nation pour une manifestation en hommage à Rémi Fraisse et contre les violences policières. 
"Nous demandons l’interdiction d’utiliser des flash balls et des grenades. 
Nous réclamons que lumière et justice soient faites sur la mort de Rémi ! Cazeneuve démission ! Luttons pour Rémi, luttons pour nous", écrit le Mili dans un tract. 

L'une des premières réactions politiques est venue de Florian Philippot, vice-président du FN, sur Twitter : "L'utilisation ad nauseam de la mort de Rémi Fraisse, pour justifier jusqu'à la sèche des cours !, ne provoque donc chez eux aucune honte ?"


Deux autres manifestations sont prévues samedi, à Toulouse et Paris.
Le papa, un élu municipal DVG de la région, n'appelle donc pas à la retenue ?


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