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lundi 30 juin 2014

EELV: Duflot et Placé sont arrivés au point de rupture (bis*)

Leur affrontement, selon Le Monde: "Les chemins de Duflot et Placé se séparent"

Lors de leur conseil fédéral de la mi-juin, l'heure était à la recomposition chez les écolos 
 
Les Thénardier se font la gueule
En signant un texte intitulé "Rebondir", les écolos radicaux proches de Cécile Duflot consommaient une rupture politique avec Jean-Vincent Placé. La fin de "la Firme", disent certains: ni recomposition silencieuse, ni séparation politique par consentement mutuel entre Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé, surnommés "les Thénardier" des Verts ou la "Firme". 

C'est de divorce dont il est question. "Maintenant il y a deux firmes", sourit un dirigeant du parti. Qui poursuit : " C'est comme dans un couple, il vaut mieux se séparer quand on est en bons termes." En somme, avec le départ des écologistes du gouvernement, le parti est désormais divisé entre ceux qui s'en félicitent et ceux qui le regrettent. La fracture n'est pas nouvelle. Ce qui est nouveau, c'est que ces forces s'organisent et se comptent. Quelques mois après le Congrès de Caen, les alliances internes se défont et se refont.

Depuis ce congrès qui n'en est pas un, ce texte "Rebondir" circule largement en interne. 

Les Thénardier
Ses signataires avaient prévu de se retrouver, en marge du Conseil fédéral puis en "séminaire" dans un gîte près de Nantes, les 5 et 6 juillet prochain. Initié par David Cormand, le n°2 du parti et par Marine Tondelier (membre de la direction du parti), le texte est signé par des proches de Cécile Duflot dont Stéphane Sitbon-Gomez, par l'ancien ministre Pascal Canfin, par l'ex-chef des écolos,Pascal Durand, ou encore par des parlementaires comme Esther Benbassa (Azelma)Danielle Auroi (Éponine) ou Yannick Jadot.

Les écologistes radicaux veulent afficher leur penchant pour l'extrême gauche

On peut y lire une forme de réponse à J.-V. Placé et F. de Rugy, les patrons des sénateurs et députés écolos, qui ont récemment signé une tribune commune avec le leader de "l'aile droite" du parti, Jean Desessard. "Les électeurs écologistes n’ont pas été convaincus par la sortie du gouvernement survenue après les municipales", écrivait le trio dans Libération après les résultats des Européennes. "S'il peut y avoir des regroupements d'idées, il faut les favoriser. L'accord avec une partie de l'aile gauche que voulait faire Cécile Duflot lors du Congrès à Caen, elle le fait une fois sortie du gouvernement. La majorité a éclaté. Placé et Duflot ne sont plus sur la même ligne", explique aujourd'hui Desessard.

Un membre du courant d'Eva Joly et de Julien Bayou se dit intéressé par la démarche de "Rebondir" 
Mais il demande à voir : "Il n'y a pas de souci à ce que la majorité se recompose. Mais si c'est pour entériner juste une petite pause entre Duflot et Placé, nous n'avons pas besoin de ça. Les parlementaires font les choses dans leur coin et le parti aussi. Cosse se retrouve un peu coincée." "Les équilibres du dernier Congrès sont déjà obsolètes mais on ne remet pas
en cause Emma Cosse", souligne Marine Tondelier, cheville ouvrière de "Rebondir".

Ces mêmes radicaux qui ont pactisé avec le PS justifient la sortie du gouvernement

"Nous avons assisté à l’abandon des enjeux écologistes", assurent-ils. Ils poursuivent: "Après le choc des municipales et le profond rejet des politiques menées que ce scrutin a révélé, nous avons déploré le choix du maintien du cap précédent par François Hollande. Dès lors, nous avons considéré que la participation gouvernementale n’était plus possible pour les écologistes car elle aurait été en contradiction avec nos principes et nos valeurs."
"Depuis trop longtemps, la différence entre la Droite et la Gauche traditionnelle réside dans la manière d’utiliser les marges de manœuvre budgétaires octroyées par les quelques points de croissance de l’économie. Avec la fin de la croissance, on constate que les différences entre les deux principales forces politiques disparaissent aux yeux des Français-es", pointe ce texte.

A la recherche de "convergences" 

Mélenchon-Duflot-Aubry
Refusant aussi bien une nouvelle "gauche plurielle" qu'un repli identitaire, les signataires sont à larecherche de "convergences" sans faire du PS l'allié privilégié. "Nous proposons donc de rechercher des convergences, avec toutes celles et ceux qui veulent encore croire qu'un changement est possible, quelle que soit leur appartenance partisane et leur engagement militant, et sans chercher à revendiquer a priori la conduite d'une alternative."

Parmi les axes qui doivent guider une convergence possible, on trouve "l'abandon de la monarchie républicaine au profit d'un régime parlementaire" avec "l'exigence de la proportionnelle"
Autre axe : passer "d’une société de 'l'avoir' à une société de 'l’être'". "Le modèle de croissance du 20e siècle n’est pas la solution, mais il est le problème." Deux thèmes qui peuvent les rapprocher du Parti de Gauche de Mélenchon, même si une telle alliance n'est jamais clairement énoncée encore. 

* Bis pour information: cet article a été bloqué une première fois -sans préavis, ni commentaire- par un démocrate bienveillant et partisan de la liberté d'expression à la soviétique...

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