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samedi 29 mars 2014

Poursuivi pour avoir foncé sur les policiers, il est relaxé

Police et justice au faciès ?

Des échanges de coups de feu avaient eu lieu sur les bords du lac à Annecy-le-Vieux.

Les policiers avaient barré la route à un homme, après une course folle entre Lyon et Annecy, a-t-il vraiment cherché à leur foncer dessus, s'interroge ce matin Le Dauphiné. Etaient-ils vraiment obligés de faire usage de leurs armes, après 145 km et près d'1h30 de poursuite ? Tel était l’enjeu du procès de Balla Traoure, renvoyé hier matin, devant le tribunal correctionnel d’Annecy pour violences volontaires avec armes, des d’abord qualifiés de tentative de meurtre.
"Pris en chasse par une patrouille de la Brigade anti-criminalité (BAC), après que le véhicule ait été géolocalisé, le voleur a été intercepté par les policiers sur une route à Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie). Le fuyard a alors volontairement foncé sur les policiers qui venaient de sortir de leur véhicule, rapporte Le Dauphiné Libéré", rapporta Le Nouvel Observateur du 8 juillet 2012.

A l'issue de la course-poursuite, 21 coups de feu avaient été tirés par les policiers et une balle avait traversé la joue: la scène s’est déroulée, vers 2 heures du matin, sur les bords du lac à Annecy-le-Vieux, le 7 juillet 2012. "Il reconnaît avoir volé le taxi, mais il explique qu'il a simplement voulu fuir et nie avoir foncé sur les policiers alors que plusieurs témoins disent le contraire", avait déclaré le procureur, selon 20minutes du 8 juillet 2012.
L'individu fut mis en examen pour "vol avec violence, tentative de meurtre à l’encontre de dépositaires de l’autorité publique et défaut de permis de conduire".

Légitime défense assurent les deux policiers, soutenus par les conclusions rendues par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) après deux ans d’enquête. "D’ailleurs un témoin confirme qu’il a amorcé la marche arrière après les coups de feu", poursuit le conseil des policiers. "Il leur voue un sentiment de haine." 
Agé de 24 ans au moment des faits, Balla Traore qui se revendique boxeur semi-professionnel, avait agressé un chauffeur de taxi lyonnais pour lui voler son véhicule. 
Il avait été blessé par balle en Haute-Savoie par un policier lancé à sa poursuite et sur lequel il avait foncé pour échapper à son interpellation.
 
L'homme avait menacé de les "saigner" deux jours auparavant 

Le paranoïaque avait fait irruption et proféré des menaces dans un commissariat de police
Mais, "sa peur, la confusion et l’angoisse expliquent son attitude persécutoire"assure le procureur, Eric Maillaud. "Il est dans un schéma psychique où tout le monde lui veut du mal et en même temps, il garde une certaine cohérence", explique-t-il, avant de réclamer 5 ans de prison, avec un an de sursis mise à l’épreuve pendant trois ans.

"Il n’y avait aucun gyrophare, rien qui indiquait que c’était des policiers", oppose Balla Traoure. Les voitures de police qui traquent les automobilistes ne sont-elles pas banalisées?...  "La voiture roulait sur ma voie, j’ai pilé et j’ai essayé de fuir en enclenchant la marche arrière. Et c’est là qu’ils m’ont tiré dessus. Ils ont voulu me descendre. Il n’y a pas de besoin de faire une école d’expertise pour le démontrer, j’ai reçu une balle dans la tête", raconte-t-il.

"Les expertises balistiques montrent qu’il a reçu une balle alors qu’il avait la tête tournée, dans la posture de quelqu’un qui fait marche arrière", assurent les conseils de la défense. En outre, le témoin n’est plus très sûr de la scène. Endormi dans sa voiture à côté de l’établissement de nuit, il avait été percuté quand le véhicule avait fait marche arrière.
"Compte-tenu des circonstances, le policier sur lequel la voiture fonçait n'avait pas trop de possibilités" et il en est ressorti "très choqué", avait commenté le procureur.

Balla Traoure a été relaxé des violences commises sur les policiers

"Bien connu de la justice, il a été toutefois condamné à 4 ans de prison dont un an avec sursis, mise à l’épreuve pendant trois ans avec obligation de soins et d’indemniser les victimes pour les menaces de mort proférées envers les policiers et le vol avec violence du taxi.

Un chauffeur de taxi qui a dû renoncer à sa profession, explique son conseil. 
"Il a eu le sentiment de mort imminente. Traumatisé, il est depuis en invalidité."

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