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jeudi 13 février 2014

Dialogue social: la CGT déchire les propositions du Medef sur le chômage

La CGT retourne à ses vieux démons totalitaires

La CGT a repoussé du pied les propositions du patronat


Le chef de la délégation cégétiste est arrivé jeudi  en brandissant le document.
Transmis la veille aux syndicats par le MEDEF, première organisation patronale française, la proposition patronale suggère notamment de faire varier les droits en fonction du niveau du chômage. "Voilà ce que la CGT pense du projet du Medef", a déclaré Eric Aubinjoignant le geste à la parole, à l'ouverture de la troisième séance de négociations sur l'assurance chômage au siège du Medef.
Les conseils de retenue de Michel Sapin restent inaudibles
"La CGT appelle les salariés, les demandeurs d'emploi, les précaires, les intérimaires et les intermittents du spectacle à se préparer au rapport de force", a-t-il ajouté.
MEDEF, CGPME et Union professionnelle de l'artisanat (UPA) continuent de préconiser une "réforme en profondeur" de l'assurance chômage, déficitaire de quatre milliards d'euros en 2013.
Organisme gestionnaire de l'assurance chômage, l'UNEDIC, prévoit en effet un nouveau déficit de 4,3 milliards en 2014, avec une dette cumulée de 22,1 milliards à la fin de cette année et de 37,2 milliards fin 2017, si rien n'est fait pour y remédier.
C'est pourquoi le patronat propose de faire varier les droits des chômeurs, la durée de leur indemnisation et la durée minimale d'affiliation à l'UNEDIC en fonction du niveau de chômage.

Eric Aubin a ensuite  admis avoir obtenu que soit clarifié le statut mis sur la table avec ce document. Lle négociateur du Medef, Jean-François Pilliard, a précisé que ce n'était "en aucun cas un projet (d'accord)" et "la CGT a pris acte".

Le cas effarant des intermittents du spectacle

Le MEDEF suggère de mettre de l'ordre dans ce régime particulièrement privilégié en rendant obligatoire l'affiliation à l'UNEDIC de tous les contractuels engagés par des employeurs publics et de relever à 36 mois (et non 24) le seuil  - actuellement fixé à 50 ans - à partir duquel les seniors ont droit d'allocations, en fonction du report de l'âge légal de départ à la retraite.

Le patronat prône le déplafonnement du report de l'indemnisation en cas d'indemnités "supra-légales" versées aux salariés licenciés - délai de carence aujourd'hui fixé à 75 jours maximum, dont la suppression pourrait générer des économies.

Mais celle  qui suscite le plus de trouble est la proposition qui vise à réintégrer le régime des ouvriers et techniciens de l'audiovisuel et des artistes du spectacle vivant dans le régime commun. 
Ce qui revient à supprimer leur régime spécifique.
"C'est une déclaration de guerre !" a déclaré mercredi le porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires du spectacle, Samuel Churin (ci-contre à gauche), 
un proche d'Olivier Py (ci-contre), qui s'illustra d'abord par une grève de la faim de 28 jours en 1995, en soutien au drame bosniaque, puis à propos de la situation en Syrie et, en décembre 2012, contre l'Église catholique, dans le cadre du débat sur le mariage homo en France. Py se voit alors confier la direction du Festival d'Avignon à partir de septembre 2013.

100.000 personnes perçoivent plus de 1,3 milliards d'euros pour 240 millions de cotisations, soulignent les détracteurs du régime des intermittents du spectacle.
Le patronat suggère que, si l'Etat tient à maintenir un régime d'indemnisation préférencielle en faveur de cette catégorie, les contribuables français prennent en charge son surcoût, évalué à 320 millions d'euros.

Une négociation du  donnant-donnant

Qu'en ont-ils fait ?
Les propositions "provocatrices" du patronat font partie d'une stratégie de négociation, a estimé Véronique Descacq, la négociatrice de la CFDT. De façon plus générale et alors que le "pacte de responsabilité" le soumet à des contraintes, le patronat a en effet proposé "d'étudier l'opportunité d'ouvrir une concertation avec l'Etat sur les conditions de sa participation financière au régime d'assurance chômage au titre de la solidarité nationale".
Pour la CFDT, elle a rappelé que le Medef a évoqué les intermittents du spectacle lors des premières séances et qu' "à l'unanimité" les syndicats avaient refusé de soulever ce sujet controversé pendant cette négociation.
Elle a réaffirmé que l'objectif prioritaire des syndicats est de mettre en place les "droits rechargeables" prévus par l'accord interprofessionnel de janvier 2013.
Ce dispositif permet de cumuler les droits acquis pendant des périodes d'emploi différentes et de garder les reliquats d'indemnisation non consommés lors de la reprise d'un travail.

Véronique Descacq s'est dite prête à parler modulation des droits selon la conjoncture, à condition 
Elle revendique l'acceptation par le MEDEF d'augmenter les cotisations patronales en période de croissance.

 Stéphane Lardy, son homologue de Force ouvrière, a néanmoins estimé qu'il y avait "comme d'habitude beaucoup de provocation" dans les propositions du patronat. "Tout ça c'est du chiffon rouge mais on essaye de ne pas faire le taureau, on essaye d'être intelligent", a-t-il polémiqué.

Le patronat a défendu des mesures d'assainissement
"Ne rien faire, c'est prendre le risque à un terme relativement rapide de compromettre l'existence même de l'assurance chômage."

Concernant les "fonctionnaires du spectacle", il a fait valoir que ce n'est pas à l'ensemble de la collectivité de supporter les coûts supplémentaires de leur régime.

Le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, a quant à lui estimé difficile de faire passer les propositions du patronat. "Mais ce n'est pas parce que c'est difficile qu'il ne faut pas mettre des idées sur la table", a-t-il déclaré, ménageant la chèvre  et Monsieur Seguin, sans admettre que la portion de chou des intermittents reste en travers de la gorge du contibuable.

1 commentaire:

  1. La paon n'avait pas encore fait la roue pour asseoir sa légitimité.............Donc il a montré sa super puissance en déchirant 3 feuilles A4................
    De toute façon les syndicats sont les alliés du ps .......partenaire sociaux, partenaire sociaux...............ils n'ont que ça à la bouche alors que les syndicats ne représentent que quelques milliers de personnes mais en emmerdent des millions.......................

    les intermittents vont continuer à se faire engraisser bien evidemment...........la culture c'est la gauche.............tous à poils . Par contre ce sont les vrais chomeurs qui vont payer le prix de ne pas avoir d'emploi.........................

    Ce matin je passe devant leroy merlin..............C'est nouveau, mais là aussi il y a des immigrés qui attendent le client devant la sortie..................ils seront une centaine dans 6 mois...................comment voulez vous que les caisses se remplissent puisqu'il y a de plus en plus de travail payé au noir......Et pour cause.................laisser entrer de plus en plus d'immigrés qui cassent les droits du travail quand ils sont déclarés en étant payé 20 heures par semaine alors qu'ils en font pour certains 40 ou 50.............
    ce matin j'ai entendu zéro et ses yeux de merlans frits répondre à elkacach............Désormais, il faut lui parler à la troisième personne à son altesse de matignon ...............quel prétentieux qui ne sait pas lui non plus tenir ses nerfs.............Ces totalitaires que la moindre question dérange...............il ne veut pas rendre compte parce qu'il ne sait pas ou il va et comment il y va.

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