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mardi 22 octobre 2013

François Hollande tente de remettre au pas le PS. Et pas que !

Après le passage du typhon Aubry et de la tornade Verte 

L'épisode Leonarda a fait des dégâts et ouvert une crise de régime. 

L'Elysée veut tenter une reprise en main de la majorité présidentielle.
Lire l'édito politique de Jean-François Achilli 

Avec la présidence de François Hollande, c'est un peu – non pas le coup d'Etat – mais le coup d'éclat permanent. 
Il est loin le temps, c'était il y a un demi-siècle, où François Mitterrand dénonçait la pratique autoritaire du Général de Gaulle, ce président tout puissant qui avait taillé la constitution de la Vème République à sa mesure, lui conférant un pouvoir quasi exclusif. L'actuel président, lointain héritier de Mitterrand, est en train de vivre le phénomène inverse : sa parole ne porte plus, sa majorité le critique ouvertement, et plus il intervient, plus la fonction présidentielle est fragilisée, désacralisée. L'épisode Leonarda a provoqué la colère de François Hollande, après les médias, pointés du doigt pour avoir diffusé sans attendre l'interview de la jeune kosovar juste après son intervention. Mais il y a surtout Harlem Désir, qui a pris une soufflante pour avoir osé le contester en appelant au retour en France non pas de la seule Leonarda, mais de la famille toute entière. " La critique frontale du premier secrétaire a détruit le peu qui restait de l'autorité, de la parole présidentielle ", commente un proche de l'Elysée. Le sort d'Harlem Désir serait déjà réglé. Il irait jusqu'aux municipales et aux européennes, mais pas au-delà.

L'exécutif va tenter de faire rentrer la majorité dans le rang.

"C'est le triptyque du mardi", ironise un responsable socialiste, "on fait mine de serrer les boulons" : à la réunion des chefs à Matignon du matin, à celle du groupe à l'Assemblée dans la foulée, puis au bureau politique le soir, où deux camps vont s'affronter, les hollandais face à l'aile gauche du parti. Comme d'habitude. Comme si cela allait changer quelque chose. Jusqu'à la prochaine crise.

Le nombre de pataquès est impressionnant depuis la rentrée.

La pause fiscale, le bras-de-fer Valls Taubira, la taxe diésel, la Syrie, la bagarre Valls Duflot sur les Roms, la taxe EBE, l'imbroglio Leonarda. Vous y ajoutez les bonnes nouvelles plombées, la baisse du nombre de chômeurs offerte par un bug de SFR. Un leader de la gauche socialiste s'inquiète : "C'est de l'amateurisme, dit-il, le chef de l'Etat n'avait pas à intervenir en personne samedi. Nous ne le critiquerions pas s'il y avait plus de cohérence". A voir.

La présidence est-elle menacée ?

La question est sur toutes les lèvres y compris à gauche: peut-il tenir encore trois ans et demi à ce rythme infernal ? Avec 75% de mécontents, François Hollande sait bien qu'il ne prend plus la lumière et fait le pari que seul le temps et les résultats pourront jouer en sa faveur. Le général de Gaulle, après tout, a lui aussi été confronté à une opinion hostile, qui l'a tout de même désavoué au référendum de 69. Les institutions de la Vème république sont solides, et seul un choc majeur pourrait les déstabiliser.

Pour certains dirigeants socialistes, très inquiets de la tournure des évènements, ce choc pourrait s'appeler le Front National, en mesure de remporter les élections européennes et d'entrer dans tous les conseils municipaux pour y défendre les principes de préférence nationale, qui trouvent un large écho au sein de la population. Il fallait voir Marine le Pen très à l'aise face à ses adversaires dans Mots croisés hier soir sur France 2. Le contraste était saisissant. François Hollande est confronté à une crise de régime, lourde, profonde, appelée à durer. Une solide remise en au pas de la majorité s'impose.

VOIR et ENTENDRE l'éditorialiste recueilli par France Info:

Achilli a été licencié de BFMTV en juillet 2013 par Alain Weil, patron du groupe (BFM et RMC, lorgné par TF1, en raison, selon les media, des tensions entre lui  et le rédacteur en chef de RMC, Jean-Jacques Bourdin qui avoue avoir voté Hollande...

2 commentaires:

  1. Lorsque vous utilisez un dessin sans rien demander, merci d'en mentionner l'auteur, si possible en ajoutant un lien vers le post original, afin de préserver ses droits.
    Merci
    Ixène
    www.facebook.com/ixene.dessinateur

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    Réponses
    1. La signature de l'auteur est apparente et lisible.
      Ses droits sont donc préservés, bien que vous ne l'ayez pas noté, ce qui est regrettable.

      Vous avez légitimement utilisé les commentaires pour rebondir sur l'hommage que le blog vous a rendu en le sélectionnant. La valorisation qu'en outre nous avons faite de votre travail méritait un ton un peu plus amène.

      A vos "fans et non fans" sur FB, vous adressez ces mots aimables: "je n'ai pas de temps à perdre, et je suis très tenté de tout effacer [les commentaires] pour ne pas gaspiller deux heures à trier le bon grain, l'ivraie et la merde" et je ne les trouve pas très respectueux. Soit vous n'instrumentalisez pas FB, soit vous acceptez ce qui va avec.

      Nous vous avions laissé un commentaire que vous ne mentionnez pas. Il est vrai que votre temps est précieux...Nous vous remercions donc de distraire un instant pour nous. En revanche, nous vous répondons et n'envisageons pas (pour l'heure) de trier ici le bon grain ...du reste !

      En souhaitant qu'à l'avenir vous ne vous preniez ni le chou ni la grosse tête et deveniez grand, un jour,
      meilleurs sentiments.

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