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mardi 13 août 2013

Retraites: Ayrault se déplace maintenant de nuit, pour la pénibilité

Ayrault parle de la pénibilité à l'abri des jets d'oeufs pourris

Un professeur d'allemand en micro-stage en entreprise 
sur un chantier pour parler de la pénibilité au travail avec des ouvriers.

Regard morne, cheveu en bataille,
le Zayrault a tiré Marisol du lit, 
pour se montrer au travail,
sous les caméras convoquées

Dès potron-minet
pour se cacher des éleveurs volailler en colère et se protéger de leurs oeufs pourris, Jean-Marc Ayrault a fait sa rentrée médiatique  mardi  sur un chantier du futur tramway T6 Châtillon-Viroflay, à Vélizy-Villacoublay dans les Yvelines, où il a confirmé l'intérêt porté par le gouvernement à la proposition d'un compte-épargne lié à la pénibilité dans la perspective de la future réforme des retraites. "La question de la pénibilité, nous en parlons depuis des années, mais c'est la première fois qu'elle est abordée avec autant de précision", a déclaré le Premier ministre, clamant que le gouvernement s'est "saisi", à l'instar des partenaires sociaux, de la proposition du rapport Moreau d'un compte-épargne lié à la pénibilité.

"Les 26 et 27 août je vais à nouveau recevoir syndicats patronaux et salariés, nous reparlerons de cela", a rappelé Jean-Marc Ayrault. "Je n'annonce rien puisque les décisions seront prises au conseil des ministres du 18 septembre, mais nous avançons vers la décision", a-t-il ajouté. "Cette réforme est nécessaire, il faut financer notre système par répartition, garantir le pouvoir d'achat des retraités et en même temps prendre en compte des inégalités qui n'ont jamais été prises en compte dans aucune réforme, notamment les dernières", comme celle du gouvernement Fillon en 2010, a-t-il insisté.

Sur la pénibilité, 
"rien de mieux" que de discuter le coup... 

"Nous avons l'intention de marquer cette réforme par des mesures ambitieuses sur ce sujet. Donc rien de mieux, au-delà des statistiques, des études, que de venir sur le terrain et discuter avec des gens concernés", a-t-il lancé gravement, pour commenter son coup de pub
En l'absence de J.-P. Huchon, le président socialiste de la région Ile-de-France, le Premier ministre, accompagné des ministres Marisol Touraine (Affaires sociales) et Michel Sapin (Travail), est descendu à une trentaine de mètres sous terre pour rencontrer des ouvriers travaillant de nuit au percement d'un tunnel dans le cadre du chantier du futur tramway T6. Ils ont pris un café avec les travailleurs dans le réfectoire aménagé dans le train suiveur du tunnelier, ce cylindre de 9 mètres de diamètre qui creuse la terre.

À la sortie du tunnel, Jean-Marc Ayrault s'est entretenu avec l'équipe de relève, notamment des jeunes qui, sans penser à la retraite pour eux-mêmes, "y songent en voyant les plus anciens" auxquels ils "donnent la main" lors de moments pénibles, a commenté Zayrault, très lyrique ce matin. 

Alors que le gouvernement doit trouver 7 milliards d'euros pour pérenniser le système de retraite d'ici à 2020, des informations de presse ont fait état lundi de la piste d'un relèvement de la contribution sociale généralisée (CSG)  de 0,2 à 0,5 point, pour la financer: sans augmenter les impôts ? 
Interrogé au sujet de la réforme, Jean-Marc Ayrault a rétropédalé, assurant ne "pas en être aux arbitrages". "Laissons écrire sur toutes les hypothèses. Pour l'instant nous examinons toutes les hypothèses", a-t-il avoué.

Début août, Marisol Touraine avait pourtant répété, sans précisions, que le gouvernement allongerait la durée de cotisation, mais ne toucherait pas à l'âge légal. Les journalistes n'ont pas poussé l'insolence jusqu'à interroger la ministre pourtant présente...

Quant à la CSG, la ministre chargée du dossier des retraites en avait parlé en langue de bois comme d'une "option qui a assurément une forte cohérence", car "elle permet de financer les régimes sociaux de façon très claire, très identifiée", avait-elle brodé. Mais elle avait pris soin de parler "d'autres pistes envisageables", entretenant le flou et soulignant l'impréparation du gouvernement.

Enfin, parlant du "double sceau de la responsabilité et de la justice" comme marqueurs de la future réforme, Jean-Marc Ayrault s'est tressé des louangesrappelant que "la première mesure qui a été prise par le gouvernement en juillet 2012 était de permettre à ceux qui avaient commencé à travailler tôt de partir à 60 ans à la retraite". "On a oublié cette disposition, mais elle est porteuse de sens et était très concrète pour les presque 100.000 salariés qui ont commencé jeunes et souvent dans des métiers pénibles", a-t-il reproché à la presse qui ne manquera pas de reprendre le sujet.
Mais les étudiants qui poursuivent des études longues sont toujours zappés.

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