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lundi 10 juin 2013

La majorité de gauche à l'Assemblée rétrécit comme peau de chagrin

Le PS envisage de perdre la majorité absolue
Ayrault l'a bien courte
...la majorité !

Le PS a perdu les sept élections partielles auquel il a dû faire face depuis les élections législatives de juin dernier. Et la majorité pourrait encore perdre des sièges dans les mois à venir. 

Ce qui fait dire au porte-parole des députés PS, Thierry Mandon, que la majorité absolue obtenue par le Parti socialiste en juin 2012 n'est pas assurée jusqu'à la fin du quinquennat.

Le PS perd encore deux sièges à la chambre des députés

Le très sarkozyste Frédéric Lefebvre (UMP) fait son retour et où le vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Meyer Habib (UDI) son entrée, à la faveur de deux législatives partielles des Français de l'étranger. Dans les deux cas les scrutins étaient organisés pour remplacer des députées socialistes élues en mai 2012, dont les comptes de campagne ont depuis été invalidés, entraînant leur inéligibilité pour un an.

Le président de l'UMP Jean-François Copé a salué la victoire de Frédéric Lefebvre, "un désaveu très clair" de la politique de François Hollande. "Le PS a perdu les sept élections législatives partielles qui ont eu lieu depuis un an", se félicite le patron de l'UMP, qui estime que le président "doit tirer les conséquences de ces défaites successives en changeant de politique". "Leçon des partielles : si l'UMP dépasse les rivalités, personnelles, elle gagnera largement les municipales", a jugé pour sa part dans un tweet l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. 

A l'UDI, Yves Jégo a lui aussi jugé que la victoire de son candidat Meyer Habib marque "un rejet de la politique gouvernementale". Mais  le délégué général du mouvement souligne également que les électeurs d'Europe du Sud et d'Israël ont choisi "une opposition véritablement plurielle qui porte une vision libérale, humaniste, écologiste et européenne telle que l'UDI souhaite l'incarner". Le patron du mouvement Jean-Louis Borloo s'est dit pour sa part "très heureux" d'accueillir un 31e député pour son groupe à l'Assemblée.

Au PS, Christophe Borgel minimise l'hécatombe 

Le secrétaire national aux élections
 cherche à se rassurer sans convaincre
que cette victoire de l'UMP en Amérique du nord - la seule des deux circonscriptions où un PS était encore en lice ! - n'est "pas étonnante".  Sans se poser de questions, il la justifie par "l'abstention de l'électorat socialiste". 

Il a noté un répit. Malgré ces deux défaites, le groupe à l'Assemblée conserve la majorité absolue à l'Assemblée, avec 292 sièges. Soit trois petites voix de plus que la majorité absolue. Et dimanche, avec Villeneuve-sur-Lot, peut-être même 2... 

Invité d'Europe 1 ce lundi 10 juin, le député PS de l'Essonne ne semble pas confiant quant à la majorité absolue mais relativise en rappelant que le PS a déjà gouverné avec une majorité relative : 
- Etes-vous sûr de conserver la majorité absolue jusqu'à la fin du quinquennat ?
- Euh, non, nous ne sommes pas sûrs... Il y a encore une petite marge, y compris s'il nous arrivait un accident dans le Lot-et-Garonne. Nous aurions encore la majorité absolue. Finalement, dans les deux dernières expériences gouvernementales de la gauche, 1988-1993 et 1997-2002, nous n'avions qu'une majorité relative; ça ne nous a pas empêchés de réformer le pays..." La réforme des retraites a toutefois attendu...

Thierry Mandon désigne l'arrogance du PS 
Il faut changer, non pas tant sur le fond de la politique que sur les relations du PS avec ses alliés de la majorité, déclare-t-il. 
"Il reste une majorité absolue et quelques réserves parmi nos alliés, les radicaux de gauche et les écologistes. Il n'y a rien d'inquiétant pour le gouvernement et la majorité, même s'il faudra sûrement changer de façon de faire." 

Le porte-parole du groupe PS met en cause certains décalages avec les alliés du PS. "On ne s'est pas assez suffisamment parlé", avoue-t-il. Et conlut par répéter les parole de François Hollande : les deux premières années sont difficiles, mais se montre confiant pour la suite, à défaut de bonne foi... 
"Ces deux premières années du quinquennat sont dures, mais malheureusement, nous l'avions anticipé. Ce n'est pas possible de retrouver un pays à terre, d'essayer de le relever dans les efforts, et en même temps d'être plébiscité par l'électorat... Ca ne paiera qu'à moyen terme donc il n'est pas question de changer en effet..."

Un socialiste ne change jamais.



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