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mardi 19 février 2013

Viande de cheval: ""On est gouvernés par des incompétents."

"Ils ont rendu service à la concurrence", souligne Nadine, 35 ans d'ancienneté chez Spanghero

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane le Foll, a annoncé lundi le rétablissement partiel de l'agrément sanitaire


Les Pieds Nickelés du secteur:
 Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture,
 Benoît Hamon, ministre de la Consommation 
 et Guillaume Garot, sous-ministre de l'Agroalimentaire


Le secrétaire général de la CFDT a demandé lundi au gouvernement de redonner son agrément sanitaire à l'entreprise Spanghero, mise en cause dans le scandale de la viande de cheval, afin de sauver ses emplois.

Spanghero est soupçonné d'avoir écoulé 750 tonnes de cheval à travers des millions de plats surgelés vendus pour du boeuf  dans plus d'une dizaine de pays européens. L'enquête au sein de l'entreprise a révélé un "faisceau d'indices graves, précis et concordants", a déclaré dimanche Stéphane Le Foll. Or, l'enquête vétérinaire conclut maintenant à " la bonne qualité " des produits fabriqués sur le site de Castelnaudary et Le Foll assure disposer à ce stade de " suffisamment d'éléments".

Le ministre de l'Agriculture a décidé de rétablir en partie l'agrément de l'entreprise. Un répit pour les salariés de l'usine Spanghero de Castelnaudary dont la majeure partie de l'activité peut reprendre, à.l'exception d la réception et l'entreposage des surgelés.
C'est un soulagement pour les 300 salariés du site qui ont fait campagne dans les media pour dénoncer l' "abattage" des salariés de l'usine Spanghero. Le travail va pouvoir reprendre progressivement, malgré la persistance de certaines suspicions.
Les représentants du personnel de Spanghero avaient fait le déplacement depuis l'Aude au ministère de l'Agriculture ce lundi soir. Après avoir appris que l'entreprise se voyait rétablir partiellement son agrément vétérinaire, ils se sont dit "soulagés" mais soucieux de rétablir la confiance avec la clientèle.

ECOUTER Nadine gronder contre les branquignols du gouvernement qui se sont rendus responsables de la perte de nombreux clients:




La suspension d'activités chez Spanghero est "une mesure juste et proportionnée", affirmait le ministère de l'Agriculture


Le ministère de l'Agriculture s'est-il emballé sur cette fraude présumée à la viande de cheval ?
Le gouvernement a justifié sa décision de suspension temporaire de l'agrément sanitaire de l'entreprise Spanghero, estimant vendredi qu'il s'agissait alors d'"une mesure juste et proportionnée". Cette mesure, annoncée jeudi, a été prise le temps d'identifier les manquements aux réglementations, selon le ministère. 

Le ministère tente de se valoriser
"Un retrait définitif aurait constitué une mise à mort", s'est justifié après coup un responsable en réponse aux accusations du personnel de Spanghero qui a dénoncé une "condamnation à mort".


Le haut fonctionnaire donne même dans la compassion
"Nous comprenons l'anxiété des salariés de Spanghero, victimes de la tromperie, et nous ne voulons pas entrer dans une polémique avec eux, mais la mesure prise hier est proportionnée", a-t-il ajouté. "Nous avons des éléments factuels précis concernant l'étiquetage des produits", arrivés avec un code douanier correspondant à la viande de cheval et réexpédiés avec une étiquette "Boeuf origine UE". Ce membre du Cabinet du ministre a rappelé que la brigade vétérinaire se trouvait depuis vendredi matin sur place pour une expertise complète des procédures qui devra être rendue au ministre Stéphane Le Foll "en fin de semaine prochaine au plus tard".

L’Agence de sécurité alimentaire britannique (FSA) a en effet révélé que six chevaux - et non pas trois - provenant d’abattoirs britanniques, exportés en France, dans le Pas-de-Calais, et potentiellement destinés à la consommation humaine, avaient été contrôlés positifs à la phénylbutazone.
"Quand ils auront identifié tous les points faibles, ils proposeront des mesures de correction : si l'entreprise et ses dirigeants sont capables de mettre en oeuvre ces mesures dans un délai court, l'agrément sera redonné", a-t-il dévloppé. "Sinon la confiance du consommateur ne reviendra pas. L'entreprise ne pourra pas reprendre son activité tant qu'elle n'aura pas corrigé ses points faibles", a-t-il ajoutté. "Si nous avions procédé à un retrait définitif, ça aurait duré plusieurs mois avant de retrouver l'agrément. Là, ça aurait été une mise à mort", insiste-til, comme sous la dictée de la CFDT.

Restent les accusations de Benoît Hamon: " Spanghero savait !"

Selon le ministre délégué à la Consommation, Spanghero s'est rendu coupable d'une 'tromperie économique' et ses dirigeants seront traduits en justice si la tromperie est avérée, a-t-il ajouté, en promettant 'd'assainir la filière'.
Les autorités de l'Aude ont immédiatement exécuté la mesure jeudi soir.

VOIR et ENTENDRE Benoît Hamon stigmatiser l'entreprise française Spanghero:


L'entreprise Comigel, accusée de " négligences »" par le gouvernement

Spécialisée dans la fabrication de plats surgelés à marque de distributeur, 
l'entreprise française basée à Metz a riposté en faisant valoir jeudi que
la " tromperie organisée " dont elle a été victime était difficilement détectable. La viande livrée par son fournisseur Spanghero était " cuisinée sans décongélation ", rendant impossible " de détecter la tromperie " par sa couleur ou son odeur, et elle portait " l'estampille sanitaire française apposée par Spanghero ", s'est défendu le président de Comigel, Erick Lehagre.

Le ministre de la Consommation, Benoît Hamon a alors fait porter toute la responsabilité à Spanghero, estimant jeudi que Comigel avait bien été dupée par son fournisseur français, mais qu'elle avait cependant commis des " négligences ". Hamon impliqua donc tout le monde, soulignant que " l'étiquette n'était pas conforme à la législation française " et  estimant aussi que Comigel aurait dû, lors de la décongélation, " se rendre compte que la viande n'était pas de la même couleur que le boeuf".

La PME de Metz (Moselle) et dont l'usine de production des plats incriminés se trouve au Luxembourg, a " porté plainte contre X il y a quelques jours en France et au Luxembourg pour tromperie, falsification et escroquerie ", a-t-elle précisé. Dans son communiqué, Comigel réaffirme " qu'elle a pris l'initiative d'alerter immédiatement les autorités compétentes luxembourgeoises et francaises et d'organiser, par précaution, le retrait des produits ".


A Paris, le ministre de l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, a convoqué une deuxième réunion avec les professionnels de l'agroalimentaire pour évoquer les moyens de rétablir la confiance des consommateurs.

Après avoir jeté l'opprobre sur deux entreprises hexagonales, menacé leur équilibre et mis en péril des emplois, les  trois Pieds Nickelés s'emploient à restaurer leur propre image.

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