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mercredi 9 janvier 2013

Changement: Hollande rappelle Schrameck, ex-directeur de cabinet de Jospin

Olivier Schrameck succède à Michel Boyon à la tête du CSA 

Le candidat Hollande avait promis l'"impartialité de l'Etat" , le 3 mars 2011, en meeting à Dijon.


Le président ne tient pas ses engagements de campagne.

Olivier Schrameck, ancien directeur du cabinet de Lionel Jospin à Matignon de 1997 à 2002, a été nommé en Conseil des ministres à la présidence du Conseil supérieur de l’audiovisuel, ce mercredi 9 janvier 2013, en remplacement de  Michel Boyon.

L'ouverture et le partage des pouvoirs ne sont pas inscrits dans les socialistes

Hollande ne se pose plus en défenseur de hauts fonctionnaires "déplacés comme des pions, moqués comme des petits pois, regardés comme des gêneurs, considérés comme des subalternes" et tombe donc dans le travers des "nominations partisanes parfois issues des cercles les plus intimes".

Le frère Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, voulait plus de nominations de gauche. L'esprit de tolérance de ce franc-maçon est satisfait: il dénonçait en effet la présence d'un trop grand nombre de hauts fonctionnaires qu'il soupçonnait de ne pas avoir l'intention de défendre la politique du gouvernement et de mouiller la chemise pour lui.

Le nouveau président, 62 ans, est en revanche le petit-neveu d'Abraham Schrameck qui fut ministre de l'Intérieur du Cartel des gauches (1932-1936) et sénateur des Bouches-du-Rhône.Cette coalition avait échoué dans sa politique financière: les socialistes voulaient déjà remédier à la dette par l'adoption d'un impôt sur le capital, et notamment sur les profits réalisés pendant la guerre, tandis qu'une une partie de ses alliés, les radicaux, y étaient hostiles.

Peu à peu, les hommes du président sont placés

La nomination d'Oliver Schramek intervient en pleine réfonte du CSA. Avant l'été le gouvernement doit présenter son projet de loi sur l'audiovisuel. Cette réforme vise, d'abord, à restaurer l'indépendance du CSA : son président sera à nouveau chargé de . Schrameck  garantit à Hollande la désignation de patrons des chaines publiques à la dévotion du président de la République. Ce haut fonctionnaire dévoué permet à l'Elysée d'avoir les mains libres, notamment s'il est finalement décidé de désigner un président commun aux deux institutions.
L'autre volet de la réforme de l'audiovisuelle vise, cette fois, à rapprocher le CSA et l'Arcep, le gendarme des télécoms. 


L'Elysée  assure bien sûr qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle nomination politique.
Olivier Schrameck, proche du pouvoir, ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin, est un choix qui participe du maillage de la république.


La mutation opérée par Michel Boyon


Michel Boyon va quitter ses fonctions le 24 janvier. Depuis 2007, il a été en particulier l'artisan du développement de la TNT. Lancée en 2005 par Dominique Baudis, elle aura pris son envol sous sa présidence. L'ancien directeur de cabinet de Jean Pierre Raffarin a estimé très tôt qu'il fallait "donner sa chance" à la télévision numérique terrestre. 



Pendant son mandat, Michel Boyon, a mené à bien le basculement technique de la diffusion analogique vers le numérique. A la date prévue, fin 2010, tous les Français avaient accès à la TNT. Les nouvelles chaînes ont conquis près du quart des parts de marché de la télévision française. 



Son successeur arbitrera les rachats de TMC et Direct 8 
Dans ce nouvel environnement, le CSA a dû gérer la concurrence entre les chaînes: la vente des fréquences de TMC et NT1 à TF1 et le rachat de Direct 8 et Direct Star par Canal+. Des rachats qui ont accéléré l'attribution de 6 nouvelles fréquences de TNT gratuites, le dernier chantier de Michel Boyon. Des chaînes inutiles dans l'état.

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