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mardi 20 novembre 2012

Les militants UMP ont confié à Copé la lourde tâche de rassembler

Copé proclamé président de l'UMP, Fillon s'incline

Jean-François Copé a assuré
"avoir les mains et les bras
grand ouverts"
pour travailler avec ceux qui ne l'avaient pas soutenu

Jean-François Copé est officiellement déclaré vainqueur par la commission de contrôle interne de l'UMP, avec (50,03%, soit 98  voix d'avance). S'il ne conteste pas les résultats, François Fillon a désapprouvé les "méthodes déployées" et dénoncé "une fracture politique et morale" à l'UMP.

VOIR et ENTENDRE Gaël Slimane et BFMTV conserver à François Fillon leur tendresse d'avant le vote populaire des militants :
Les sondeurs partisans, tel Gael Slimane, directeur général adjoint de BVA, avaient prédit une large victoire à François Fillon, de l'ordre de 60 contre 30 et ont donc pesé sur le scrutin interne. Si serrés soient-ils, les résultats sont une brillante victoire des David du camp Copé.

Selon les chiffres officiels annoncés par Patrice Gélard, juriste, sénateur-maire et président de la  la COCOE (Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales)  chargée de contrôler le scrutin et de valider les résultats de l'élection dimanche par les adhérents de l'UMP de leur nouveau président, Jean-François. Copé, 48 ans, a recueilli 87.388 voix sur 174 678 suffrages exprimés contre 87 290 voix à François. Fillon, 58 ans, (49,97%), mettant un terme à un suspens de 24 heures.

Dans la sphère privée, Jean-François Copé, député-maire de Meaux, est né de parents juifs d'origines roumaine et d'Afrique du Nord et a eu quatre enfants de deux mariages: François-Xavier, Pierre-Alexis et Raphaëlla, puis une seconde fille, Faustine, à 45 ans. 


Pas de félicitation au vainqueur ?

Ces résultats ont été publiés à l'issue de 24 heures d'extrême tension entre les deux camps, qui avaient chacun revendiqué la victoire avec une avance de quelques centaines de voix et malgré des irrégularité de part et d'autre. 
Or, bien que tous les bureaux de vote -même ceux qui étaient contestés  au profit de F. Fillon, comme dans les Alpes-Maritimes - aient été validés, a indiqué P. Gélard, Jean-François Copé est apparu comme le candidat le moins contestable et le plus légitime.  
Le juge de la COCOE a toutefois appelé "à la rénovation des statuts" de l'UMP après "un scrutin difficile dans son déroulement", mais qui était une grande première à l'UMP. Il n'a toutefois pas proposé une cooptation, solution préférée par François Hollande qui a préféré ne pas déléguer aux militants  la désignation de Harlem Désir, candidat officiel, à la tête du PS.

Le député-maire de Meaux s'est réjoui  de sa victoir
e 

Il a précisé qu'
il a téléphoné à son rival pour l'inviter, ainsi que son équipe, à le "rejoindre" au sein de l'UMP pour travailler ensemble, car "nos adversaires sont à gauche". "Mes mains et mes bras sont grand ouverts (...) Je n'ai ni amertume ni rancoeur. Ce qui nous rassemble est infiniment supérieur à ce qui nous divise", a-t-il déclaré, entouré de son "ticket" -Luc Chatel qui sera vice-président délégué de l'UMP et Michèle Tabarot, qui devient secrétaire générale. 
Son épouse Nadia, son fils aîné et plusieurs de ses soutiens, comme Roger Karoutchi, Rachida Dati et Nadine Morano étaient également à ses cotés pour savourer la victoire. 

Fillon: "Une fracture morale et politique" à l'UMP

Restait à connaître la décision de François Fillon sur la question d'un éventuel recours. Depuis son QG du VIIe arrondissement de Paris, l'ancien Premier ministre - sans jamais féliciter son adversaire - a préféré ne pas prolonger les déchirements.
"Je prends acte du résultat, j'aurais préféré m'en satisfaire (...) Au-delà des nombreuses irrégularités de ce scrutin que j'aurais pu contester, ce qui me frappe surtout ce soir est que la fracture qui traverse notre camp politique est désormais manifeste, cette fracture est à la fois politique et morale. La réduire et la dépasser, tel est l'objectif que désormais je m'assigne", a-t-il expliqué, avant de conclure, sibyllin: "Je ferai connaître dans les jours qui viennent les formes que prendront mon avenir et mon engagement politique.
Dans cette déclaration laconique de 58 secondes, François Fillon, qui a perdu de 98 voix face à son rival Jean-François Copé, soit à quatre voix près le score différentiel du duel Aubry-Royal de 2010, a souligné que, "pour des raisons qui dépassent (s)on destin personnel, les méthodes déployées ne rencontrent de (s)a part aucune approbation". Sans qu'on sache s'il stigmatisait les irrégularités de  de ses adversaires ou celles de son propre camp.
Des propos que les copéistes Michèle Tabarot et Nadine Morano ont choisi de mettre sur le compte de la "déception" de l'ex-Premier ministre. "Espérons que mardi matin, il aura changé d'état d'esprit", a déclaré l'ancienne ministre. 
Sur i-Télé, l'ancienne ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet - qui avait choisi de ne soutenir aucun candidat - a regretté le psychodrame des deux derniers jours. "Une épreuve qui laisse un goût amer", a-t-elle jugé, tout en appelant elle aussi à "réduire la fracture au sein du parti". "Cela doit être notre effort dans les jours et les semaines à venir", a-t-elle insisté. 

Devant cet avatar du jeu démocratique, les adversaires de l'UMP n'ont pas manqué de se réjouir.
 

Si J.-F. Copé a gagné, "c'est qu'il a un peu respiré le parfum de Marine Le Pen", a déclaré lundi soir sur BFM-TV le député Gilbert Collard (FN). 
"Il y aura certainement des lignes qui vont bouger dans les jours ou les semaines qui viennent, a estimé le député Philippe Vigier, un porte-parole du parti centriste UDI. On a un boulevard devant nous."

Harlem Désir, le cambrioleur du PS, vient nous vendre une assurance anti-vol

"Il s'agit d'un parti décapité, divisé, droitisé, a résumé le socialiste Jean-Christophe Cambadélis, celui que l'Elysée a barré à la direction du PS au profit de Jean-Philippe Désir. Aujourd'hui, on ne voit pas très bien comment ils vont réussir à se rassembler, a-t-il estimé, prenant ses désirs pour des réalités (...) Je ne dis pas que l'UMP est morte. (...) Mais, aujourd'hui, il y a une implosion du dispositif politique qui était celui de l'UMP," selon l'ex-trotskiste.
Quant à Désir Jean-Philippe, dit Harlem, il commente pour déplorer que "l'UMP soit aujourd'hui totalement tournée vers elle-même et vers sa guerre des chefs". Le   le Premier secrétaire du PS tente ainsi de jeter aux oubliettes la couverture de la campagne des primaires du PS en 2011 par le service public de télévision,  au point qu'une pétition avait exigé que le temps de parole dont bénéficièrent largement tous les candidats socialistes soit déduit du temps de parole du candidat socialiste officiel en 2012. 
Inconscient du caractère anti-démocratique de sa propre accession par cooptation à la tête du PS, Désir poursuit: "Aujourd'hui la situation de l'UMP est marquée par la confusion, la contestation et la division. Confusion sur les votes - et je voudrais souligner le très grand contraste avec nos primaires qui ont été absolument exemplaires, avec leur organisation, avec leur transparence -, confusion sur les valeurs, confusion sur l'attitude vis-à vis de l'extrême droite et sur les alliances", a-t-il ajouté. 


Le temps n'a pourtant pas encore flouté dans la mémoire collective la confusion sur les valeurs démocratiques au PS et Désir va un peu vite en besogne pour réécrire la petite histoire socialiste: Martine Aubry doit en effet à des bourrages d'urnes en 2008 de diriger le PS pendant quatre ans.  Madame Royal en conserve d'ailleurs les stigmates: Hollande, l'ersatz de DSK, et Désir, le cambrioleur de Solférino, la tiennent toujours à la marge du secrétariat national. L'ex-prétendante déçue d'abord à l'Elysée, puis à la Rue de Solférino et enfin au perchoir de l'Assemblée, a été délocalisée à l'Internationale socialiste, dernière dans l'organigramme socialiste...  

La fracture dans la démocratie socialiste reste béante.



1 commentaire:

  1. Votre titre était tout sauf la réalité.....

    Mais je vois que vous avez consacré votre semaine à autre chose que ce feuilleton UMP.

    Comme par hasard....

    Mais moi non plus, je ne suis pas dupe !

    jf.

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