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dimanche 12 août 2012

J.O. de Londres: impartialité de la BBC prise en défaut

Le "fair play" britannique légendaire n'est qu'une légende 


On n'est jamais mieux servi
que par soi-même !


Personne n'a jamais rencontré la sportivité britannique

Un envoyé spécial de Ouest-Francesur les épreuves olympiques de voile à Weymouth signale l'absence de France Télévisions qui a le monopole des retransmissions et se gargarise de son avance sur les chaînes concurrentes pendant les Jeux Olympiques. Ainsi, mercredi, le 20 heures de France 2 a dépassé, pour la première fois depuis juillet 1998, celui de sa principale rivale TF1Et pourtant, Ouest France souligne que " nous ne les voyons pas ici (sauf sur internet"), outre que ce qu’ils nous présentent comme du direct n'en est souvent pas…

France Télévisons est néanmoins la cible de critiques, notamment sur les réseaux sociaux
Sa couverture des Jeux n'a pas satisfait.

Choix des programmes, commentaires chauvins et bourdes à répétition sont montrés du doigt, notamment sur les réseaux sociaux.

Et Nelson Monfort est médaillé d'or des railleries. Le commentateur sportif s'est révélé en dessous de tout, dans un anglais limité chargé d'exclamations. Ses questions sans intérêt mettaient les athlètes dans l'embarras: ainsi les médaillés étrangers étaient-ils systématiquement poussés à commenter les performances de nos athlètes dont ils ne connaissaient parfois pas le nom. L'indélicat s'est notamment attiré les foudres des téléspectateurs lors de la finale du relais féminin 4X200 m nage libre, où les quatre Françaises se sont placées troisième. A la sortie de la piscine, le journaliste s'est empressé d'évoquer le deuil de l'une des nageuses. Une indélicatesse qui a lui a valu quelques remontrances de la part de France Télévisions. Nelson Monfort, lui, considère dans les colonnes de TV Magazine que c'était "une question pleine de cœur".

Dans un autre registre, avec de nombreuses compétitions programmées simultanément, les animateurs des chaînes publiques doivent faire des choix de diffusion, malgré deux réseaux complémentaires, donnant la priorité aux athlètes français au détriment de la fête universelle et des disciplines pauvres. 

Des arbitrages qui ne sont pas du goût de tout le monde. Pierre Ménès, le monsieur foot de Canal +, ne mâche pas ses mots à l'égard de ses rivaux du service public. "Je m'aperçois avec un certain plaisir que l'écrasante majorité d'entre vous sont ok avec moi sur l'ignoble couverture des JO de France Tele", écrit-il notamment sur Twitter . Ou encore "Sympa les Bleus au basket à 10 du matin. Même si France Télé continue à nous saucissonner tout ça. Désespérant", poursuit-il.

Quant à la teneur des commentaires, Libération a choisi de railler "la dream team" des commentateurs du service public en créant un questionnaire sur les "bourdes olympiques" de France Télévisions. On y apprend notamment qu'Arnaud Roméra en charge de la couverture du judo, estime qu'un judoka coréen "ne ressemble pas à grand-chose" ou que, selon Jean-Philippe Guillin, le commentateur du basket, l'URSS a battu le Brésil…

Et puis, les commentateurs et consultants sont-ils habillés aux frais de la princesse ? 
Paient-ils de leurs deniers ces tenues, chemises et pullovers, siglées de la marque de France Télévisions ? La redevance audiovisuelle ne pourrait-elle trouver emploi plus juste et social ? 
D'autant que le gouvernement PS envisage de permettre les coupes publicitaires des émissions de début de soirée: comment sa porte-parole, Najat Vallaud-Belkacem, va-t-elle nous embobiner pour faire coucher nos enfants plus tard et leur faire récupérer les heures de sommeil perdues à l'école?

Le CIO n'a-t-il pas failli ?

L'esprit olympique a été mis à mal par plusieurs incidents et un manque de réactivité du Comité olympique.
L'équipe espagnole masculine de basket-ball semble avoir délibérément perdu son dernier match de poule, afin d'obtenir un quart de finale davantage à sa portée. Une étrange impression de déjà-vu. Il y a quelques jours, quatre paires de double féminin en badminton étaient disqualifiées pour avoir délibérément perdu leurs rencontres respectives afin de se ménager des quarts de finale plus favorables.
A cela s'ajoutent la parodie médicale du coureur algérien Taoufik Makhloufi (qui a présenté un simple certificat médical justifiant son abandon au 800 m lui permettant d'être requalifié par l'IAAF pour le 1 500 m du lendemain) et une absence de réaction arbitrale pour le moins étrange en cyclisme sur piste à la suite d'une chute délibérée d'un coureur britannique pour rattraper un mauvais départ en qualifications et recommencer sa course.
Que penser également de l'arrêt inédit de la finale du deux de couple poids léger en aviron pour permettre au bateau britannique de réparer la casse d'une roue de coulisse en dépit des règlements applicables à cette épreuve lorsque, quelques jours plus tard, on n'interrompt pas le parcours du cavalier français, Simon Delestre, au concours de saut d'obstacles alors que sa rêne s'est brisée et que cette situation est particulièrement dangereuse pour le cavalier, voire pour sa monture ? Quelle conclusion tirer de l'absence de réaction du CIO après les déclarations d'un nageur affirmant qu'il a triché durant la compétition de brasse qu'il a remportée ? Ces décisions arbitrales ou fédérales, voire ces silences, ne nous semblent pas concourir à la promotion de l'esprit olympique tel que défini par la charte olympique.  
La presse a-t-elle perdu tout sens critique ou est-elle complice? 
Qu'est devenue son impertinence si elle se tait quand le public des amateurs passionnés attend d'elle qu'elle soit impartiale et honnête.


Reste BBC1, mais son objectivité se révèle être une vaste blague





Le drapeau olympique, accessoire
de la promotion du Royaume Uni




Dans les écoles de journalisme, en France, on fait des Britanniques un modèle de rigueur, de déontologie professionnelle et d’impartialité. On se réveille, là: ça devait être il y a longtemps ! Le "fair play" britannique est devenu une notion dont personne, de mémoire d'homme, ne peut plus porter témoignage.  Ici, hormis les incontournables Phelps etUsain Bolt (pour d'obscures raisons prononcé 'Uchein' !), évidemment impossible de suivre les exploits des athlètes "du reste du monde": toute l'attention est centrée  sur ceux de Sa Très Gracieuse Majesté. C'est donc la légendaire courtoisie de l'hôtesse pour ses invités. Focus total sur les porteurs du maillot à l’Union Jack. Teddy Riner, Camille Muffat et les autres ? Inconnus au bataillon.

Les cérémonies d'ouverture et de fermeture étaient outrageusement à la gloire exclusive des Iles britanniques. 
La célébration des Jeux universels et de ses champions auraient été la marque de cette sportivité dont on parle sans l'avoir jamais constatée dans les faits. Les champions n'ont-ils pas été invités à quitter le Royaume Uni dans les meilleurs délais ? Les sujets britannique voulaient-ils faire la fête entre eux, les télévisions du monde entier assurant le relais, le service après-vente. 
Les choix éditoriaux sont vite faits : Team GB, Team GB, Team GB. 
Quant aux journalistes, on les voit embrasser LEURS athlètes médaillés, réconforter les perdants, yeux doux et sourires gratifiants en prime. Les idées reçues ont la vie dure: les Frenchies sont étiquetés 'chauvins'. Ils ne sont pourtant pas les seuls et seuls serait de bon aloi le nationalisme anglais. Mais se prendre à ce point pour le centre du monde atteint les limites de l'indécence depuis que l'empire britannique s'est effondré, en silence et dans l'indifférence générale. Game over !

4 commentaires:

  1. Oh que oui les Anglais auront réussit leurs jeux. Surtout dans le domaine de la ... tricherie. Avec la complicité des Juges le tout sous le regard bienveillant du C.I.O. Pourquoi Absalon n'auraitt-il pas eu droit à un nouveau départ après sa crevaison comme celà a été le cas pour les cyclistes et rameurs d'outre Manche ? Alors, vanter la réussite des jeux comme le font les " baveux " français est un pur scandale !

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  2. Aux futurs JO ?

    http://www.leparisien.fr/societe/video-le-dromadaire-star-des-hippodromes-13-08-2012-2123933.php

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  3. La presse partiale ? ...ça me rappelle les élections présidentielles françaises de 2012.

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