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jeudi 7 juin 2012

François Pupponi, député PS menacé de poursuites judiciaires

Le dossier de  François Pupponi peine à sortir depuis ...2008

François Pupponi, un proche de Dominique Strauss-Kahn, son successeur à la mairie  de Sarcelles (Val-d'Oise) et député sortant (PS) est soupçonné de prise illégale d'intérêt, dans l'affaire dite de la SEM Chaleur.


L'enquête, ouverte après une dénonciation anonyme, est désormais close par la police judiciaire. Ses conclusions,ont été transmises au procureur de Pontoise, Marie-Thérèse de Givry, fin septembre 2011 et n'en ont plus bougé. La magistrate, qui vient de rejoindre la Cour de cassation, a laissé le soin d'engager ou non des poursuites contre F. Pupponi à Yves Jannier, tout nouvellement arrivé du pôle antiterroriste de Paris pour la remplacer.


"25 800 euros" "indûment dépensés en restaurants, hôtels, dépenses diverses"

Le rapport de synthèse de la brigade financière de Versailles, daté du 29 septembre 2011, est on ne peut plus clair : "
Sous réserve de l'appréciation de Mme le procureur de la République de Pontoise, il ressort de la présente enquête que M. François Pupponi puisse faire l'objet de poursuites du chef d'abus de biens sociaux." Les policiers chiffrent à "25 800 euros" "les sommes [qu'il a] indûment dépensées en restaurants, hôtels, dépenses diverses et espèces" entre 2004 et 2006, avec la carte bancaire de la SEM chaleur dont il avait, en tant que président, l'usage exclusif. Le député socialiste, candidat dimanche 10 juin à sa succession sur la 8e circonscription du Val d'Oise, jure n'avoir rien fait d'illégal. Tous ces frais sont "justifiés par [s]on activité", a-t-il toujours répété. Les policiers n'ont visiblement pas été sensibles à ses arguments. Et ses plis sur le ventre plaident contre lui...

Le Parquet de Pontoise n'a pas souhaité s'expliquer sur le fait qu'aucune décision n'a été prise depuis neuf mois. 
Les magistrats ne sont jamais très loquaces en ces périodes préélectorales. Dans le Val-d'Oise, ils ne l'ont jamais été non plus lorsqu'il s'agissait de Sarcelles. alors que des perquisitions avaient été menées dans ses bureaux et à son domicile dans le cadre de l'enquête sur le cercle de jeux Wagram, François Pupponi avait fait comprendre au Monde en octobre 2011 qu'il ne fallait pas trop "qu'on vienne [le] chercher".

Un corbeau ébranle le système socialiste en place

L'affaire de la SEM chaleur est liée à la construction du premier grand ensemble de France, au milieu des années 1950. La ville décida alors d'installer un réseau unique pour chauffer ces 13000 logements construits pour répondre à la crise du logement. 
La notoriété de cette SEM serait restée limitée  sans un courrier anonyme reçu en 2007 par le Parquet de Pontoise, accompagné de notes de grandes tables parisiennes, de factures de téléphone, mais aussi de nuits d'hôtels dans la capitale et en province.

Pupponi ne faisait que se dévouer...

Pour justifier ces factures établies notamment à La Closerie des Lilas, à l'Hôtel Napoléon (grand luxe, à deux pas de l'Arc de Triomphe: photos associées), dans des clubs proches des Champs-Elysées à Paris ou dans un palace ...lillois (cf. DSK), F. Pupponi, entendu par les policiers en janvier 2011, a fait valoir qu'elles correspondaient à des rencontres dans le cadre d'âpres négociations avec Dalkia, une filiale de Veolia, pour la vente du réseau de chauffage de la ville. Son avocat, Jean-Dominique Lovichi rappelle au Monde toute "l'énergie", le"temps" dépensé par son client pour ce dossier "en refusant toute rémunération et dans le seul intérêt des Sarcellois". "C'est à vous dégoûter de faire de la politique !" Comediante !

Pour prouver sa bonne foi, F. Pupponi a "reconstitué la liste des convives présents à tous ces repas, à Paris, et à Sarcelles", rapporte l'enquête. Problème, certains de ses invités ne se souviennent pas avoir partagé sa table. Antoine Fayet, ancien directeur général d'Icade patrimoine, "[a] déclar [é] que ces déjeuners n'avaient pas eu lieu". L'ancien directeur interrégional de la Caisse des Dépôts, Yves Laffoucrière, et une chargée de mission du Val d'Oise ont "nié catégoriquement avoir participé à des repas avec M. Pupponi".

La brigade financière n'a en revanche pas pu "démontrer le caractère litigieux des emplois de MM. Simonpoli et Abchiche", dénoncés par Marin Roman, l'ancien directeur administratif et financier de la SEM chaleur. En 2004 et 2005, ce dernier avait contesté auprès de M. Pupponi l'embauche d'un conseiller municipal, Ali Abchiche, comme comptable de la SEM. Et s'était étonné de la nomination de l'ancien chargé des tables de jeux du casino d'Enghien, Gregory Simonpoli, à la direction adjointe de la SEM. Ses relations avec M. Pupponi sont alors "devenues conflictuelles". Le directeur administratif de la SEM a été licencié en mai 2006 mais a maintenu devant les enquêteurs que MM. Abchiche et Simonpoli n'ont jamais réellement travaillé pour la SEM.

Il revient à présent au Parquet de Pontoise de dire s'il classe sans suite cette affaire, s'il la confie à un juge d'instruction ou s'il estime que les charges sont suffisantes pour citer directement M.Pupponi devant un tribunal.

1 commentaire:

  1. Encore un bon socialo qui a dilapidé de belle façon l'argent du contribuable.
    MAIS :
    On ne parle pas du tout du financement de la campagne de Flamby ?

    Je trouve cela bizarre pour ne pas dire suspect.

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