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samedi 14 janvier 2012

Bayrou: tous coupables de la perte du triple A

Une "coresponsabilité" UMP-PS qui exonérerait l'ancien ministre

Bayrou, candidat du MoDem à la présidentielle, profiteur assumé du coup dur

Le candidat centriste rend ses adversaires UMP et PS "co-responsables" . Le Cassandre y est allé de son commentaire, estimant ce matin que la perte par la France de son triple A va "obliger tout le monde à regarder la réalité en face" et à "quitter les chimères".

"Il a été révélé hier soir aux yeux des Français que la situation de notre pays était plus grave que les gouvernements successifs ne l'avaient dit depuis longtemps", a-t-il clamé en ouverture du premier des forums de son "Agenda 2012-2020", consacré au "produire en France" et au "redressement" du pays.
"Pour la première fois depuis le premier jour de la construction européenne, la France n'est plus dans le peloton de tête des pays européens et tout cela va avoir évidemment des conséquences réelles et psychologiques importantes pour notre pays, pour son économie et pour son image", a-t-il déploré.


Sarkozy hérite d'une situation vieille de 20 ans


Si F. Bayrou "ne met pas tout le monde sur le même plan" et juge que "naturellement, il y a une responsabilité récente des gouvernements de Nicolas Sarkozy", la situation actuelle a, selon lui, "pris naissance au milieu ou à la fin des années 90" et "engage donc la responsabilité des deux forces qu'on présente comme principales, l'UMP et le PS".


Bayrou pavoise

"Oui, il y a une coresponsabilité" des "deux rives, droite et gauche", a-t-il encore insisté, avec un gouvernement qui "dépensait sans prudence, y compris en baissant la fiscalité des plus favorisés", et "en face à l'Assemblée et dans la rue, une opposition qui exigeait qu'on dépense plus encore".

"Ce qui se produit" n'est "pas une surprise" pour le député des Pyrénées-Atlantiques. "C'est que j'avais annoncé et pris en compte depuis des années et des années quand je disais que la politique suivie était une politique qui négligeait les questions du déficit et de la dette et allait nous amener dans le mur". "Dès 2002", a-t-il martelé, il avait "proposé ce que l'on a depuis appelé la 'règle d'or' ".
Et de d'exhiber ses plaies ouvertes:"Je me souviens très bien des sarcasmes que cette idée faisait naître à l'époque" à droite comme à gauche.

Bayrou a-t-il de quoi faire cocorico sur le tas de fumier fumant ?
"Comme candidat qui propose un choix différent au pays" et inscrit sa "démarche originale sous la maxime 'gouverner, c'est prévoir'", "je veux y voir au moins un avantage: la dégradation va obliger tout le monde à regarder la réalité en face et à quitter les chimères avec lesquelles on a vécu depuis si longtemps".


Les exploits du ministre Bayrou

Au ministère de l'Education nationale (1993-1997) dans le gouvernement de cohabitation d'Édouard Balladur
, sa réforme de la loi Falloux, qui aurait abrogé les limites au financement de l'école privée par les collectivités locales, conduisit près d'un million de manifestants dans la rue, le 24 janvier 1994: ils entendaient imposer le monopole de l'école laïque et conspuèrent la méthode Bayrou, alors critiquée à droite comme à gauche qui dénoncèrent sa volonté de " réformer à la hussarde ". Finalement, le Conseil Constitutionnel rejeta le projet de François Bayrou qui a depuis oublié combien il est difficile de réformer.
Critique, Roger Fauroux, qui présidait une commission sur la réforme de l'école, déclara que l'actuel pontife béarnais gouvernait alors " avec le sondoscope en bandoulière ".

François Bayrou ne s'est plus vu confier aucun portefeuille ministériel depuis 1997: 15 années qui l'autorisent à accuser les acteurs politiques aux responsabilités pendant sa mise au placard.

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