POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mercredi 23 novembre 2011

2012: les Verts tendres s'accommodent de la "gauche molle"

Mais Hollande tombe sur un os avec Gro Eva Joly

La candidate écologiste s'est attirée mercredi les foudres du Parti socialiste.

La sexagénaire refuse d'avaler la "tambouille" politicienne de Hollande pour 2012

A la différence de Cécile Duflot et Daniel Cohn-Bendit, la "vieille éthique" a d'abord refusé de lever l'ultimatum sur le volet nucléaire que l'accord-bidon conclu dans la confusion entre le PS et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a fait imploser, dans l'allégresse générale des écologistes pour une soixantaine de candidatures, mais une trentaine de sièges de députés, un groupe à l'Assemblée nationale et des retraites parlementaires à vie.

En conséquence, l 'ex-magistrate se retrouve considérablement isolée au point que
certains écologistes, comme Daniel Cohn-Bendit, se posent la question de sa candidature en 2012.

" Une fausse stratégie vous amène dans le mur ", a estimé l'eurodéputé écologiste sur i-télé.

Eva Joly a en effet refusé de dire si elle appellerait à voter pour François Hollande au second tour de la présidentielle
- si tel était le scénario.
C'est la goutte de trop pour les socialistes et certains écologistes, bien qu'elle ait nuancé en assurant ce mercredi sur RTL: " Je ne me trompe pas d'ennemi ", créant un psychodrame à la fois au PS et à EELV.


Autour de François Hollande est née une rumeur accusant la candidate des militants de faire le jeu du président sortant
à force d'ambiguïté.
" Mon objectif est de battre Nicolas Sarkozy ", a-t-elle pourtant précisé, ajoutant en outre: " Je suis très consciente que nous sommes dans le même bateau avec les socialistes ".

Gro Eva Joly met de l'eau dans son vin

La Ch'tite Brochen-Aubry, qui s'était entendue avec Cécile Duflot pour faire pression sur la candidate, a pris acte de la mise au point.
" Ses déclarations étaient incompréhensibles dans le cadre de l'accord que nous venons de signer. Eva Joly a repris ses propos, elle les a rectifiés, dont acte. Les choses sont clarifiées ", a dit à des journalistes le premier secrétaire du PS, en marge du congrès des maires.

Eva Joly s'est finalement soumise à l'hégémonie du PS
" Je ne suis pas femme à cultiver l'ambiguïté. Evidemment au second tour, la gauche et les écolos devront se rassembler", a-t-elle affirmé, via son compte Twitter.
" Elle a dit ce qu'elle avait à dire. Je retiens sa dernière phrase", a simplement "acté" François Hollande, en arrivant au congrès des maires, à Paris.

C'est d'abord par la Voix de Son Maître, Jean-Marc Ayrault, que le Parti socialiste avait rappelé à l'ordre la candidate écologiste.
" Passer son temps à taper sur François Hollande, alors que l'adversaire principal c'est bien sûr Nicolas Sarkozy, ce n'est pas la gauche de solidarité qui est nécessaire pour que la France se redresse
", a grondé le chef du groupe socialiste à l'Assemblée nationale sur France Info.

Dans un entretien publié mardi dans Le Monde après quelques jours de silence médiatique, Eva Joly accusait encore François Hollande d'être à la solde du groupe nucléaire Areva et d'être "du bois dont on fait les marionnettes".


La franco-norvégienne est traitée comme une Rom
"Prendre de la hauteur" signifiait-il pour son entourage qu'il l'avait chargée dans un avion du retour ?
Côté cordon de police socialiste, Jean-Marc Ayrault avait fustigé : "Quand on se prétend de gauche et quand on prétend créer les conditions de la victoire, il ne faut pas se tromper d'adversaire, il faut aller à l'essentiel ".
Et de lancer un ultimatum: " Est-ce que Mme Joly est devenue une candidate indépendante qui vit sa vie toute seule, ou est-ce qu'elle est la candidate des Verts ? Je pose la question à Cécile Duflot: qu'elle clarifie cette situation !".

Ségol'haine Royal n'a pas manqué de mettre son grain de sel sur la plaie
Villipendant les "anathèmes" de Gro Eva Joly, Sa Cynique Majesté Royal, la candidate socialiste étrillée à la présidentielle de 2007, a invité la gauche à se " serrer les coudes " pour ne pas " désorienter " son électorat, comme elle l'avait fait il y a cinq ans.

Dany-le-rouge mène la chasse à la sorcière
Outre Yannick Jadot, son porte-parole, qui a annoncé sa démission de la fonction pour préserver ses chances d'un maroquin dans un gouvernement de gauche éventuel , c'est l'amer Daniel Cohn-Bendit, évincé de la course à l'Elysée par les militants, qui est le plus implacable.


Sa sentence: si droite soit la bi-nationale, la candidate " s'est mise dans un cul-de-sac politique".
" La grande majorité du potentiel des électeurs écologistes votera au deuxième [second] tour François Hollande. Point à la ligne. Le reste, c'est de la littérature", a-t-il conclu sur i-télé.

Il avait commencé son exécution d'Eva Joly sur RTL.
"Que la voix d'Eva Joly manque dans l'urne ou ne manque pas dans l'urne, ça ne va pas faire la différence", a estimé Daniel Cohn-Bendit, renvoyant la bi-nationale à la frontière et remettant implicitement en cause la candidature Joly.
" Elle avait envie d'être candidate. Ce n'est pas à moi de décider si quelqu'un doit se retirer ou pas ", a-t-il encore asséné, sarcastique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):