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mardi 25 octobre 2011

La niche fiscale de ceux qui n’ont jamais été préfets, mais en touchent la retraite

Scandale: les vertueux du PS qui vont - peut-être - décevoir les militants

La presse aurait-elle encore auto-censuré ?

Des dizaines de hauts fonctionnaires ont le titre de préfets alors qu’ils ne le sont pas. Un copinage politique qui leur permet notamment de toucher une retraite de préfet.
Parmi eux, Michel Vauzelle (à droite) et Michel Delebarre (à gauche).
C’est un de ces abus qui alimentent la rancœur des citoyens contre les politiques. Mais ce scandale frappe d'autres administrations: ainsi, l'Education nationale paie-t-elle des enseignants qui n'ont jamais vu un seul élève les yeux dans les yeux, sans que la FSU s'en offusque, elle qui défile en hurlant contre des suppressions de postes
Lien PaSiDupes

Ces arrangements entre amis que les syndicats et la presse cachent soigneusement au citoyen coûtent cher au contribuable. Les débats en grandes pompes médiatiques des primaires socialistes ont-ils permis de débusquer les exploiteurs de la République des pauvres ?
Certains de nos hommes politiques et certains hauts fonctionnaires ont été nommés préfets par nos présidents de la République successifs, ils bénéficient d’avantages liés à ce poste prestigieux, sans avoir jamais exercé la fonction.

Des députés et anciens ministres de François Mitterrand.

Ces stars du microcosme socialiste sont-elles dans le besoin ?

Michel Vauzelle, 66 ans, et Michel Delebarre, 65 ans, comptent parmi ces préfets fantômes
Sur le site internet de l’Assemblée nationale, ils affichent la même profession : préfet. Pourtant, le premier est avocat de profession et le second cadre supérieur de collectivités locales. En fait, ces deux grands notables locaux du Parti socialiste qui n’ont jamais exercé les fonctions de préfet avaient été nommés à ce titre, de manière discrétionnaire et discrète, par le président François Mitterrand, en 1985 pour le premier et en 1983 pour le second.

Quel intérêt de nommer un préfet fantôme ?
C’est un joli cadeau financier, facile à comprendre. Le 28 avril 2011, Michel Delebarre a fait valoir ses droits à la retraite de préfet, à l’âge de 65 ans, tout comme l’avait fait le 15 août 2010 Michel Vauzelle. Cela permet à ces deux caciques du PS de toucher aujourd’hui une pension mensuelle de 4.000 € brut, qui vient s’ajouter à leurs indemnités de parlementaires et d’élus locaux :
soit 15.124 € brut pourMichel Delebarre
et 9.760 € brut pour Michel Vauzelle.
De quoi donner la nausée aux mineurs du Nord et à leurs veuves et faire rêver les immigrés de PACA, plus grande région musulmane de France, que Vauzelle se flatte -sur ce critère- de présider.

Car les deux nantis de la socialie "cons-puante" et donneuse de leçons sont de surcroît présidents de régions

Pour ses frais de bouche, chacun reçoit une indemnité (forfaitaire) représentative de frais de mandat de député de 6.000 € net. Et cela, en toute discrétion. Sans non plus coller la nausée à Bernard Derosier qui épluche les comptes du locataire en activité de l'Elysée devant la presse gourmande. Il a aussi tenu a marquer son soutien à François Hollande, celui qui n'aime pas les riches !
Le Point va même jusqu'à se poser la question: "Pourquoi Derosier n'a t'il pas fait les comptes sous Mitterrand ?" En effet, mais le Nanard est justement député du Nord, comme Delebarre, le baron du coin qui fut président de région (mars 1998-janvier 2001) et député de la 13e circonscription du Nord jusqu'en septembre 2011, puis sénateur, puisqu'à 65 ans il n'a toujours pas pris rééllement sa retraite.

Et Vauzelle, direz-vous ?
Puisqu'il touche sa retraite de 'préfet', c'est qu'il a 60 ans, se disent les plus candides de ses électeurs. Or, ça fait 7 ans qu'il a 60 ans et refuse d'aller à la pêche, malgré les recommandations de la Ch'tite Brochen-Aubry, maire de Lille (Nord!).
Et le socialiste est avide: il cumule la présidence du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur depuis 1998 et celle de l'Eurorégion Alpes-Méditerranée, avec les menus avantages qui vont avec, sauf -bien sûr- s'il reverse au PS ou aux Petites Soeurs des Pauvres.
Mais il faut croire qu'il a des besoins au dessus de ses modestes moyens, car son socialisme a suscité une odieuse polémique. Un rapport préliminaire de la chambre régionale des comptes de PACA a en effet révélé le paiement, entre 1998 et 2002, de 79 nuits passées par Michel Vauzelle à l'hôtel Sofitel Vieux-Port par le Conseil régional, alors que celui-ci bénéficiait déjà d'une chambre d'hôtel payée par l'Assemblée. On comprend qu'il puisse être particulièrement sensibilisé au problème des sans-abri...
Rappelons aussi pour mémoire la mise en examen de Sylvie Andrieux, sa vice-présidente régionale PS, pour détournement de 740 000 euros par des associations présumées fictives et subventionnées par son Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur entre 2005 et 2007, dans le but d'acheter les services de responsables associatifs dans des quartiers populaires de Marseille selon plusieurs déclarations. Les socialistes ont un rapport très particulier au social !

La niche fiscale des retraites dorées

Le PS sait comment réduire l'endettement du pays ?

Mais il ne peut penser à tout et à tous: seulement aux grandes fortunes. Pourtant, lorsqu'ils sucreront les fraises et décideront d’abandonner tous leurs mandats, ces deux parlementaires pourront cumuler la totalité de leurs retraites de préfet, de parlementaire et d’élu local ! Soit en tout, de l’ordre de 12.000 € mensuels brut pour le premier et 10.000 pour le second: de quoi faire le bien autour d'eux. Rappelons que, selon l’INSEE, le montant moyen brut des pensions en France s’élevait, en 2009, à 1.196 € par mois… Des montants et des cumuls choquants pour bon nombre des Français. Mais cela ne nous regarde, semble-t-il, pas et il serait démagogique de calculer combien de SMIc ils touchent chaque mois.

En juin 2007, à une question de l’hebdomadaire L’Express lui demandant quel était son principal défaut, Michel Delebarre avait répondu : " Je veux tout. " Tout, il l’a. Sauf En effet, le maire de Dunkerque, président de la communauté urbaine de cette ville et préfet à la retraite a abandonné en septembre prochain son mandat de député pour se retirer au Sénat.

Mitterrand rétablit les " préfets fantômes " supprimés par le général de Gaulle

Autre temps, autres mœurs

Cette honte perdurait depuis la création du corps prefectoral par Napoléon Ier, en 1800. Mais lui mettait en adéquation ses paroles et ses actes et ne plaisantait pas avec les finances et la morale publiques.
Ce système de copinage renaquit avec l’arrivée du socialiste François Mitterrand à l’Elysée, en 1981. Souvent basée sur des relations maçonniques, la nomination de préfets " en mission de service public relevant du gouvernement " fut alors autorisée par un décret du 23 décembre 1982, à hauteur de 5 % de l’effectif budgétaire du corps des préfets. Aujourd’hui, ce quota de " faux préfets " autorisés représente 7 % des 236 préfets, soit 17 préfets fantômes. Au fil du temps, cela fait des dizaines de faux préfets, nommés de manière totalement discrétionnaire et sans exiger le moindre titre ou diplôme pour exercer ces fonctions.

6.000 € mensuels "en dormant"
Mitterrand, la référence socialiste des candidats actuels à la primaire socialiste, s'indigna à la télévision que des Français puisse gagner de l'argent en dormant. Les travailleurs s'étaient sentis compris !
Or, au bout de quelques mois, ces préfets bidons de Mitterrand sont nommés préfets hors cadre. Une voie de garage " royale " (utilisée également pour écarter les préfets qui déplaisent), dont on ne revient jamais, mais qui permet aux intéressés de toucher aujourd’hui 6.000 € brut mensuels, en attendant la retraite ou d’être élu sénateur, voire député.

Placé alors en détachement pour exercer son mandat, le préfet parlementaire (deux fonctions officiellement incompatibles au regard de la loi) ne reçoit plus de l’Etat qu’un tout petit salaire correspondant exactement au paiement de ses cotisations de retraite de préfet. Ce qui a été le cas de Michel Delebarre et de Michel Vauzelle pendant plus de vingt-cinq ans. De plus, en cas d’échec électoral, chacun d’entre eux pouvait coiffer sa casquette de préfet hors cadre et percevoir son salaire plein pot, sans être affecté en poste dans un département: sans être utile en rien !

De 1982 à 1995, François Mitterrand a ainsi nommé près d’une soixantaine de préfets en mission de service public.
Parmi eux, dix-sept étaient issus des corps de sous-préfets et administrateurs civils. Agés d’au moins soixante ans, ces vieux serviteurs de l’Etat partaient en retraite quelques mois après leur nomination, qui récompensait leurs bons et loyaux services. Ce qui leur permettait de toucher une pension nettement supérieure à celle à laquelle ils avaient droit pour leur carrière de sous-préfet ou dans l’administration de l’Etat.
La deuxième partie de ces préfets en mission de service public (une quarantaine) était en quasi-totalité des membres du PS, des élus de ce parti et des amis ou proches de l’ancien président. Parmi cette quarantaine de privilégiés, les élus ont le droit de cumuler aujourd’hui cette retraite de préfet en mission (4.000 € en moyenne) avec toutes leurs autres pensions liées à leurs mandats électoraux et des emplois privés.

Garantie tous risques pour les courtisans
Cette institution des préfets fantômes n’est en réalité qu’un des systèmes légaux de financement des deux grands partis politiques français, le PS et l’UMP. Depuis sa renaissance « mitterrandienne », le système a prospéré sous Jacques Chirac, y compris lorsque l'austère Lionel Jospin était Premier ministre.
Ce cadeau présidentiel offre une sorte de garantie tous risques aux courtisans, les poids lourds et les incontournables de ces deux formations. On recase toujours ses amis ! Voilà pourquoi, chaque mercredi, jour du Conseil des ministres, un " ami " ou un obligé du président de la République, depuis François Mitterrand, peut être nommé préfet " fantôme " chargé d’une " mission (bidon) de service publique relevant du gouvernement ": il hante les allées du pouvoir et travaille à la gloire de son bienfaiteur.

Nicolas Sarkozy n’a pas mis fin au système
Mais si le PS insistait, l'ancien ministre et fidèle conseiller du président, Brice Hortefeux, 53 ans, pourrait-il voir son train de vie réduit ? Selon un décret pris lors du Conseil des ministres du 27 avril 1995, il a été nommé préfet, chargé d’une mission de service public relevant de l’action du gouvernement. A l’époque, à la fin des années 1990, ce fidèle de Nicolas Sarkozy tirait ses ressources de son revenu de préfet, soit 40.000 francs brut par mois, et de ses indemnités de conseiller régional d’Auvergne, soit 10.000 francs brut mensuels.

Cette promotion à un poste de préfet fantôme a suscité l’opposition du commissaire du gouvernement, Rémy Schwartz, lors de la séance publique du Conseil d’Etat de novembre 1996. En vain. Car, au bout du compte, à gauche comme à droite, crise ou pas crise, dette publique ou non, personne ne remet vraiment en cause le système. Tous en profitent, espèrent en profiter ou en faire profiter un ami, un jour ou l’autre. Ce qui est en réalité un scandale d’Etat bénéficie d’un habillage légal dont tous les politiques s’accommodent en silence.

Ou nommés préfets pour libérer un siège de sénateur

Le 11 octobre 2010, le président de la République nomma préfet administrateur des Terres australes et antarctiques françaises (avec résidence dans l’île de la Réunion) le sénateur de Maine-et-Loire, Christian Gaudin, 60 ans. En fait, cet ancien membre du MoDem et aujourd’hui du Nouveau Centre avait été élu sur sa propre liste aux sénatoriales de 2011 contre celle du poids lourd local de l’UMP, André Lardeux, 64 ans, ex-président du Conseil général. L’Elysée voulait donc que la droite parte unie aux sénatoriales de septembre 2011 en Maine-et-Loire pour avoir une chance de gagner le siège supplémentaire (le département passait alors de trois à quatre sénateurs). Ainsi, d’autres sénateurs empêcheurs de tourner en rond pourraient encore provoquer leur nommination comme préfets.

D’autres pourraient être neutralisés
Les prochains préfets fantômes seront-ils Alain Vasselle ou Laurent Béteille pour l’Essonne, Alain Gournac ou Dominique Braye dans les Yvelines ?
Philippe Marini (Oise) est déjà chargé d'une mission temporaire auprès du Premier ministre et Christian Demuynck (Seine-Saint-Denis),a quant à lui, déjà été nommé inspecteur général de l'Éducation Nationale, au tour extérieur.

PaSiDupes avait déjà soulevé le lièvre des "préfets fantômes", il ya six mois: lien

1 commentaire:

  1. Petite rectification à apporter à ce texte.
    Ce n'est pas Bernard DEROSIER qui compte les petites cuillers et les tasses en porcelaine de l'Elysée, mais René DOZIERES.

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