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jeudi 20 octobre 2011

Carla donne une fille à Nicolas Sarkozy: critique mal-intentionnée de la presse

La presse juge "discrètement médiatisée" la couverture de sa grossesse

Les media ambigüs ont une approche malveillante

Carla Bruni-Sarkozy a donné naissance à une petite fille peu avant 22h00, mercredi 19 octobre: sourire du papa ci-contre.
L'annonce de la naissance n'aura été perçue que comme la confirmation de "ce qui n'était qu'une rumeur", selon le journal Le Monde, et cela malgré quelques photos de la grossesse.
Les malveillants se plaisent d'ailleurs à citer la phrase de Carla Bruni-Sarkozy qui déclara dans un entretien donné à la chaîne britannique BBC World Service, le 26 septembre qu'" il n'y a pas grand chose à en dire. Il y a des tas de femmes qui attendent un enfant, ce n'est pas intéressant pour les Français ."

De ce qui est une qualité ils font un reproche
L'acrimonie de la presse s'appliquant aujourd'hui à la discrétion de la communication des heureux parents s'exerçait hier pareillement au partage de leur bonheur avec les Français.
L'opposition avait alors fait payer au prix fort la "peopolisation" de Nicolas Sarkozy à laquelle les media avaient activement participé, informant d'abord pour mieux polémiquer ensuite. Le Monde évoque l'affichage intempestif par les media du divorce du candidat Nicolas Sarkozy, mais ne cite pas l'odieux épisode du vrai-faux SMS diffusé par Le Nouvel Observateur, un confrère de gauche (cf. libellé "Routier Airy", ci-dessous). Le Monde se retranche ensuite derrière "l'avis des politologues", tous donc -mais anonymes- autant qu'ils sont, et enchaîne sur la rencontre et du début de la relation du président en exercice avec la chanteuse et ex-mannequin franco-italienne. Pour ce journal, désormais, la Première dame n'est plus une artiste mais une chanteuse comme telle autre femme indigne du respect du Monde -si progressiste et féministe soit-il peut-être- est une romancière et non plus une écrivaine, du jour où elle porte plainte contre le soudard socialiste DSK.

Le chef de l'Etat a depuis reconnu des "erreurs". En corrigeant sa communication (novembre 2010), il ne rencontre toujours pas l'approbation de cette presse partisane, critique de tout et de son contraire. En 2009, les pisse-froid du Monde qualifient de 'mise en scène' l'intervention du fringant président lors d'une rencontre entre son épouse Carla Bruni et des lectrices du magazine Femme actuelle: ils ne peuvent concevoir qu'en homme amoureux Nicolas Sarkozy ait pu passer voir son épouse entre deux rendez-vous et s'inviter le plus naturellement du monde, à leur domicile de l'Elysée. Ses nostalgiques citeront-ils Léon Blum : "Sans doute on a des enfants quand on en veut, mais en a-t-on quand on préfère n’en pas avoir, ou quand il serait dangereux qu’on en eût ? " (Du mariage (1907) Le grand homme fut en effet déporté à Buchenwald à l'âge de 71 ans en mars 1943, mais dans une petite maison forestière séparée de quelques centaines de mètres du camp de concentration dont on ne revenait pas. Il faut dire que ses conditions de détention étaient plus acceptables que celles du camp et qu'il put même s'y remarier avec Jeanne: hors de l'enceinte du camp des déportés, se trouvaient en effet des villas où une cinquantaine de personnalités, en quelque sorte des 'nantis' -dont outre Léon Blum le Français Georges Mandel- ont été internés dans des conditions très différentes de celles des 25000 déportés français 'défavorisés' du camp.
Le Monde

La presse malveillante juge malicieuse la discrétion

Extraite de son entretien avec Christine Ockrent, épouse de l'ex-ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner et amie de Mme Bruni-Sarkozy, la citation de Carla Bruni-Sarkozy sur sa grossesse illustrerait à elle seule toute l'opération menée par la première dame et l'Elysée
: communiquer le plus discrètement et le plus sobrement possible sur l'événement est désormais une malice sans nom.

La "peopolisation" a desservi Nicolas Sarkozy et les media sont désormais réduits à la portion congrue.
"De l'avis des politologues, l'affichage dans les media de son divorce, puis de sa rencontre et du début de sa relation avec la chanteuse et ex-mannequin franco-italienne, a largement contribué à sa brutale chute de popularité dans les sondages, à partir de l'automne 2007". Il a ajusté sa communication, mais des media créent des polémiques à tout propos sur ce qu'ils estiment être des tentations de "peopolisation".
Les adversaires du chef de l'Etat critiquent tous ses faits et gestes et Nicolas Sarkozy ne se laisse pas déstabiliser et ne réagit plus comme ils voudraient.

L'annonce de cette maternité provoque une grossesse nerveuse de la presse

Closer révéla la grossesse le 22 avril, sans confirmation: l'Elysée refusa de se prêter au jeu auquel la jeune ministre Royal se prêta de bonne grâce à la naissance de sa dernière fille Flora: ne se fit-elle pas photographier avec le bébé à la maternité ?

L'épouse du chef de l'Etat fait la "une", le mercredi suivant, 27 avril, de Paris-Match, mais l'hebdomadaire ne l'interroge pas sur cette question. La gauche, privée de munitions, est frustrée.

Le 28 avril, l'hebdomadaire VSD évoque une "confirmation" venue d'un proche du couple, sans plus de détail.

Le 2 mai, Carla Bruni-Sarkozy continue à jouer avec les media. Certes, le Parisien lui pose la question, mais elle esquive. " Je suis en quelque sorte bouche cousue. Pas par arrogance ou par goût du secret, je suis bouche cousue pour protéger quelque chose et pour protéger tout le travail qu'il [Nicolas Sarkozy] fait." Sur les photos que publie le quotidien, la "première dame de France" tient un châle qui empêche de voir son ventre. De quoi faire monter ce que Le Monde appelle "rumeur": la presse n'est pas accoutumée à subir la pression. Cette soi-disant rumeur qui est en fait devenu un secret de polichinelle est encore entretenue par Bernadette Chirac, qui confirme le 15 mai sur i-Télé que ce bébé à naître est "une chance pour la France".

Le 16 mai, un nouvel épisode du feuilleton se déroule au journal télévisé de 13 heures, sur TF1 qui a invité Carla Bruni-Sarkozy. Le présentateur, Jean-Pierre Pernault, continue à titiller le microcosme en lui lançant un mystérieux " je sais que vous détestez qu'on parle de votre vie privée, mais j'ai envie simplement de vous féliciter ". " Je vous félicite aussi ", répond-elle sobrement.

Le lendemain, Pal Sarkozy, le père du chef de l'Etat, joue de la rumeur avec le journal allemand Bild : " Je me réjouis de l'arrivée de mon petit-fils ". Il précise même que les deux futurs parents "ne veulent pas connaître le sexe de l'enfant à l'avance, mais je suis sûr que ce sera une fille et qu'elle sera aussi belle que Carla". Les intéressés ne confirment ni ne démentent. La France est désormais au courant, sans que la presse ne puisse développer une polémique sur une exploitation de l'événement par le couple présidentiel. Aucune fuite: les organes de presse atteignent le paroxysme de l'irritation, mais ne jouent pas la carte de la privation du droit à l'information !

La réponse du berger de l'Elysée à la bergère médiatique

Le 28 mai, Carla Bruni-Sarkozy fait une sortie remarquée en marge du sommet du G8 à Deauville. Pour la première fois, elle s'attarde devant les photographes et les caméras en affichant un ventre arrondi par sa grossesse. Deux jours plus tard, le quotidien belge Le Soir cite Jacques Séguéla, publicitaire proche du couple présidentiel, pour qui le bébé à naître serait un garçon. L'information est reprise en France. Encore une fausse piste !

Quelques jours plus tard, le 3 juin, la future maman pose en couverture du magazine féminin Elle, qui consacre une enquête à sa grossesse, agrémentée de "nombreuses" photos, dixit Le Monde qui ne veut plus rien savoir !. Mais le magazine s'étonne de sa réticence à s'exprimer sur la question. Isabelle Balkany, proche du couple présidentiel, tente de faire comprendre aux journalistes que Carla Bruni "a souhaité que cela reste un événement privé".

Cinq semaines se sont écoulées quand, le 10 juillet, le Journal du Dimanche annonce dans une brève que l'épouse du chef de l'Etat ne pourra pas assister aux cérémonies du 14 Juillet car elle est astreinte au repos. Le journal précise que M. Sarkozy rejoindra le Var et son épouse chaque week-end. "Les photos fleurissent", ironise Le Monde !

Le 11 juillet, le couple est "immortalisé" sur la plage,non loin du fort de Brégançon, résidence "estivale" officielle, ironise les frustrés de la presse. Carla Bruni-Sarkozy porte un maillot deux-pièces. Les clichés en provenance de paparazzis, et publiés par Paris-Match en France, font le tour du monde. Mais officiellement, il n'y a toujours aucune communication. Les preuves irréfutables sont réunies, mais la presse de qualité a depuis longtemps versé dans le caniveau et réclame son dû de potins.

Le 21 juillet, Carla Bruni-Sarkozy s'agace, selon des informations d'Europe 1. La "première dame" porte plainte contre l'hebdomadaire people Gala, qui publie en "une" une photo d'elle, titrée " je vis un bonheur inespéré ". Les photos provenaient d'une rencontre entre Mme Bruni-Sarkozy et des épouses de marins. Prises par un photographe de Nice-Matin, elles n'étaient pas destinées à la presse people, d'où l'ire de l'Elysée. Gala se défend en assurant avoir acheté en toute légalité les clichés.

Mais le bonheur de la droite est vécu à gauche comme une provocation et une semaine plus tard, le 28 juillet, des employés d'une usine menacée de fermeture adressent 187 couches-culottes à la Première dame. La gauche syndicale s'amuse.

A la rentrée, le couple Sarkozy-Bruni "s'affiche" à l'Elysée, selon Le Monde, alors que les hôtes de l'Elysée jouent leur rôle en ne passant que quelques courts instants avec leurs invités des journées du patrimoine, le 17 septembre...
Publiques, les images sont cette fois relayées par tous les journaux télévisés. La règle de discrétion ne prévaut plus puisque les portables ont immortalisé ces instants sur le Web.
En marge d'une visite dans une galerie, place des Vosges à Paris, c'est à des élèves boursiers soutenus par sa fondation qu'elle se livre plutôt qu'à la presse. Elle leur confie alors qu'elle "n'en peut plus": "Je dois rester assise ou allongée la plupart du temps. Ne plus fumer, ni boire de vin. J'ai hâte que ça ce termine." Le Parisien ne se prive pas de publier ses propos le 20septembre.

Le 25 septembre, France 2 diffuse un entretien de Michel Drucker avec l'épouse du chef de l'Etat. Dans cette vidéo, elle évoque une nouvelle fois son état, expliquant : "Je me sens un peu grosse, mais très heureuse ". Elle évoque " un moment où l'on a envie de se cacher (...) un moment un peu privé, au fond ".

Le 1er octobre, elle accorde à Madame Figaro ce qui semble être au Monde un "long entretien" : d'abord jugées trop rares, ses déclarations sont maintenant jugées trop longues... " Ces derniers mois, écrit le magazine, elle avait choisi la discrétion (...) Pour Madame Figaro, Carla dit tout". Dans cet entretien, elle explique : " Je pense que l'instinct de survie se manifeste aussi avec le désir d'enfant ".

Le 4 octobre, Le Monde considère alors que la "première dame" termine cette "offensive médiatique" avec Christophe Barbier, directeur de la rédaction de L'Express dont le bienveillant journal évoque l'amitié de longue date qui le lie à Carla Bruni-Sarkozy. Ch. Barbier, qui n'en fait pas mystère, écrit sur son blog une note intitulée "conversation avec Carla", une réponse à des rumeurs qui évoquaient un accouchement imminent de la première dame dans cette clinique, cernée par les paparazzis. " Ayant la chance de connaître Carla Bruni-Sarkozy, je lui ai parlé ce matin au téléphone. Elle n'est absolument pas à la clinique et, comme toute femme enceinte, ne connaît pas au jour près le terme de sa grossesse. Par ailleurs, elle est désolée que l'actuel emballement médiatique trouble le travail et le quotidien du personnel de la clinique de La Muette ". Pas de quoi donner à réfléchir à la presse respectueuse et donneuse de leçons.

Anticipant l'accouchement, VSD et Paris Match publient, la même semaine, des "Unes" laissant entendre que Mme Bruni-Sarkozy a accouché. L'une titre '"Carla maman", l'autre "Carla et Nicolas Sarkozy, un nouveau bonheur".

Il n'en est alors pourtant rien encore: ce n'est qu'une ...rumeur !

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