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vendredi 16 septembre 2011

Primaires du PS sur France 2: débat ? Vous avez dit débat ?

Le projet du PS empêche tout débat
Le jeu de massacre socialiste sur France 2
Du bras droit, Baylet tient Montebourg en respect
et Hollande se campe devant la Ch'tite Brochen-Aubry

Pour débattre, encore faut-il être opposés

Les socialistes ont vraiment la culture du dialogue !

Fallait-il vraiment que le service public nous infligât une galerie de portraits figés plutôt qu'un affrontement d'idées.
À quelques escarmouches près, ce fut un débat bonnet rose et rose bonnet. Personne n'attendait des figures libres et tout le monde a en effet assisté hier à des figures imposées. Les candidats ne jouaient pas leur avenir: certains sont hors jeu et ne font acte de présence que pour se positionner en vue de 2017 et les deux favoris verrouille et ne lâche rien. On se montre, mais on ne se dévoile pas.

La télévision se regarde avec les yeux, c'est la règle du 70/15/15
70 % de l'effet produit vient du langage du corps: regard, sourire, gravité ou tension s'impose sur le contenu, puisque les propos sont uniformes et asceptisés. 15 % revient à une gestuelle qui évite toute gesticulation. Les propos tenus font 15 % seulement de la prestation. Nous n'avons d'ailleurs pas à culpabiliser, puisque les candidats n'avaient pas tellement plus à offir, outre la mèche laquée sur le front basané de Manuel Valls, que les tons de gris des cravates ou des vestes et de l'austère vareuse surpiquée de la colonele Royal: la contemplation d'un mur de grisaille, à l'instar de l'émission, reflet du projet socialiste.

Mieux que quiconque, les six santons connaissaient l'issue de la partie

Parmi les trois premiers rôles
, François Hollande assumait gravement son avance, Martine Aubry, irascible, refusait de lâcher prise, le grimaçant Nono Montebourg exprimait haut et fort ses assurances du moment, Jean-Michel Baylet (1946) affichait sa satisfaction d'être encore là, l'ombrageux Manu Valls était en séance d'entraînement et l'amère Royale, tantôt revêche, tantôt ailleurs (déjà repartie en Poitou-Charentes...), communiquait son ennui aux spectateurs. Pour le favori, si décati soit-il, les maîtres mots étaient pourtant hardis: jeunesse et espérance ! Dans la doyenne Aubry (1950), on distinguait l'image de Jospin, le 21 avril 2002. Dans Royal, aucune trace de sEGOlène. Au total, aucun charisme et encore moins de charme; seulement un ronron,une invite à l'abstention ou au suicide.

Les trois rôles d'appoint ne pouvaient pas même jouer les faire-valoir.
Au benjamin Valls manquait le poids de l'âge. Sur les épaules de Baylet-l'ancien, pesait, passé et enfui, un siècle de radicalisme. Le sectaire Montebourg incarnait la radicalisation systématique et proclamée. Le radical-socialisme est apparu usé, hors de saison et gris. Et encore, dans cette atmosphère feutrée, n'ont-ils pas évoqué les mesures d'austérité qu'ils nous réservent ! Alors, une seule chose est claire et sûre: l'audience élevée n'a pas pris en compte les Français assoupis...

Les Français seront-ils présents aux prochains rendez-vous ?

Ce débat citoyen n'a inspiré qu'ennui et rancune.
Cette soirée perdue n'en appelle aucune autre. Les Français ne s'y laisseront pas reprendre, quitte à se rabattre sur un feulleton américain ou un documentaire sur les blattes en Iran. La démocratie a des passages obligés, mais certains spectacles imposent des chemins de traverse.

La gauche a encore rendu hier un mauvais service à la démocratie
En multipliant les faux débats, sur le modèle innovant, cinq ans après, des 'débats participatifs' de la campagne précédente, les socialistes vont s'enliser en chemin, avant d'arriver au vote.
Etait-il d'ailleurs besoin d'une primaire et de cette débaûche de moyens publics en période de contrôle des dépenses, puisque les dés sont jetés ?

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