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vendredi 8 juillet 2011

Des Apaches marseillais attaquent un train de marchandises


Des usagers SNCF terrorisés par une bande de jeunes pillards

"Spectaculaire", pour certains, préoccupant pour d'autres

Après avoir bloqué les voies à l'aide de caddies et de poutres métalliques, une vingtaine de jeunes encagoulés ont pillé un wagon de marchandises. Selon une information d'Europe 1, le convoi transportait des céréales et des meubles. Le montant du butin n'était pas encore estimé ce matin.
" On croyait ces attaques d'un autre âge désormais révolues après la mise en place de mesures de sécurité. C'est presque le retour au temps des diligences attaquées ". David-Olivier Reverdy, représentant du syndicat de police Alliance, n'y croit toujours pas. Et pourtant, la nuit dernière, à Marseille, une vingtaine de jeunes des quartiers nord de la ville, dont la députée n'est autre que Sylvie Andrieux, ont irevisité un western spaghetti.

Des chariots et des poutres métalliques
Il est 21 h, à hauteur de la zone sensible du Ruisseau Mirabeau.
Le TER reliant Marseille à Miramas via la Côte Bleue percute un caddie qui avait été déposé sur la voie, avec d'autres chariots et des poutres métalliques qui composent ce barrage artisanal. Le choc est brutal. La locomotive est suffisamment endommagée pour empêcher tout nouveau départ.

Ils bloquent un train pour en piller un autre
L'angoisse parcourt le wagon car les malfaiteurs ont visiblement en tête de dépouiller les usagers de la SNCF. Mais ce train est également utilisé au transport du fret.
Et justement, quelques minutes après le premier impact, un train de marchandises se présente sur la voie.
C'est ce second convoi qui est en fait visé. Selon une information d'Europe 1, il transporte des céréales et des meubles. Plusieurs wagons sont ouverts et des cartons dérobés. Le préjudice exact devrait être déterminé en cours de matinée, mais La Provence assure qu'aucun vol n'aurait été perpétré.
Les bandits ont tenté en vain d'accéder au wagon des voyageurs.
Les 26 passagers se sont retrouvés bloqués sur place avec le temps de voir par la fenêtre " des individus encagoulés le long des voies", rapporte la SNCF. Les agresseurs seraient une vingtaine, mais seulement une dizaine, selon La Provence.
Les passagers étaient vraisemblabement visés et ont échappé à des vols en règle.

La police arrive trop tard
La police a été prévenue dès le début de ce spectaculaire braquage de train. Quand les agents sont arrivés sur place, ils n'ont pu que constater les dégâts. Pas une interpellation. Même pas une trace des malfaiteurs.
Et les passagers ? Les 26 voyageurs ont dû cheminer le long des voies sur 500 m jusqu'à un passage à niveau où ils ont été pris en charge par des taxis, une opération qui a duré une heure et demie. Mais personne n'a été blessé.

La zone est peuplée de nomades
Il est interdit de le dire, mais le lieu dit du Ruisseau Mirabeau, dans le quartier Saint-André, est un bidonville habité par des familles yéniches, surnommées « Tziganes blancs », manouches, connus sous le nom aujourd'hui politiquement incorrect de « Tzigane » et gitanes, des Roms également.

Le quartier appartient au huitième secteur de Marseille, où le maire est Samia Ghali (PS), également vice-présidente de Marseille Provence Métropole et sénatrice des Bouches-du-Rhône.
Rebia Benarioua (PS) est conseiller Général.

Devoir de mémoire

Le quotidien régional La Provence rappelle qu'en juin 2008, des trains avaient déjà été bloqués et du matériel dérobé. Plusieurs trains de marchandises avaient été stoppés les mois précédents.
Un syndicaliste interrogé en 2008 indiquait que "deux attaques de ce genre" se produisait chaque mois. Depuis, la SNCF et la police avaient pris des mesures permettant de limiter le phénomène.

Le "Gang des Apaches" désigne une bande de jeunes d'une vingtaine d'années du Paris de la Belle Epoque.
En 1902, ils se distinguaient de la pègre et des malfrats par leur volonté de s'afficher: chaussures cirées, pantalon patte d'éph et la casquette vissée sur un crâne rasé et parfois un « œil de biche », un tatouge au coin des yeux.

Extrait du Petit Journal du 20 octobre 1907
« L'apache est la plaie de Paris.

Plus de 30 000 rôdeurs contre 8 000 sergents de ville : L'apache est la plaie de Paris. Nous démontrons plus loin, dans notre « Variété », que, depuis quelques années, les crimes de sang ont augmenté dans d'invraisemblables proportions. On évalue aujourd'hui à au moins 30 000 le nombre de rôdeurs — presque tous des jeunes gens de quinze à vingt ans — qui terrorisent la capitale. Et, en face de cette armée encouragée au mal par la faiblesse des lois répressives et l'indulgence inouïe des tribunaux, que voyons-nous ?... 8 000 agents pour Paris, 800 pour la banlieue et un millier à peine d'inspecteurs en bourgeois pour les services dits de sûreté. Ces effectifs qui, depuis quinze ans n'ont guère été modifiés, sont absolument insuffisants pour une population dont l'ensemble — Paris et banlieue — atteint, le chiffre énorme de 4 millions d'habitants. C'est ce que nous avons voulu démontrer dans la composition si artistique et si vivement suggestive qui fait le sujet de notre première gravure."

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