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jeudi 23 décembre 2010

Justice: Hortefeux poursuit un site militant contre la police

La plateforme incite les internautes à dénoncer les policiers en civil
Indymedia: campagne de Montreal
"International-Day Against Police Brutality"

Les syndicats de police avaient réclamé un signe fort de soutien

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé ce jeudi à Grenoble qu'il allait porter plainte contre le site Indymédia de Paris qui mène une action 'citoyenne' "anti-flics".

La plateforme, qui propose aux internautes d'identifier les policiers en civil dans les manifestations parisiennes, a provoqué l'indignation des syndicats de police, Alliance-Police nationale (second syndicat des gradés et gardiens de la paix, depuis 2006) en tête, mais le SNOP (chez les officiers), avec l'union Unité police, et le SGP-FO , classés à gauche tous les trois, en queue.
"Je suis très satisfait de l'initiative du ministre, a réagi Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d'Alliance. Brice Hortefeux protège ainsi ses officiers et l'institution."

Les fonctionnaires exposés

Des plaintes individuelles auraient également été déposées par les policiers dont les portraits ont été diffusés sur le site, affirme le syndicaliste. "Nous avons demandé à l'administration qu'elle prenne en charge les frais d'avocats de ces officiers, ajoute-t-il. Notre requête devrait être satisfaite car elle fait partie de nos droits."
Indymedia est en effet un média alternatif constitué en réseau de collectifs indépendants, positionné à gauche, voire à l'extrême gauche, et qui se revendique anti-sexiste, anti-fasciste et anti-capitaliste.
Révolutionnaire ? Libertaire ?
Indymedia n'a pas de bureau central et donc pas d'adresse, ni de numéro de téléphone ou de fax.
C'est une agence de presse souterraine
De nombreux textes publiés sur Indymedia font débat ou provoquent des réactions violentes. Ainsi, les Nouvelles Brigades rouges ont diffusé en 2002 sur l'un des sites d'Indymedia Italie leur texte de revendication suite à l'assassinat de Marco Biagi, tandis que des Indymedia français se sont fait l'écho de messages de soutien à Cesare Battisti (libellé). L'hommage à Joëlle Aubron (libellé), membre d'Action directe, condamnée en 1989 et décédée en 2006 après 19 ans de prison, a suscité une polémique.


Le terme 'libertaire' désigne la revendication d'une liberté absolue pour tous et le refus de toute autorité. Les cibles des libertaires sont donc le libéralisme, la propriété et la police, au profit du permissivisme moral (telles que la libéralisation de l'usage des drogues ou la parité des sexes et la liberté du désir), l'abolition des nations et des frontières et de l'autogestion et du squat, etc...

Alliance-police n'obtient pourtant pas totalement gain de cause

Brice Hortefeux n'a pas fait allusion à la cellule de lutte contre les sites et blogs "anti-flics" que réclamait le syndicat de police.

"Il ne faut pas rêver... Nous demandons la création de ce service spécialisé dans la lutte contre cette forme de délinquance depuis 2008 !" Et d'ajouter: "Ce n'est pas un effet d'annonce ni une demande corporatiste puisque que nous souhaitons que cette cellule soit étendue à l'ensemble des corps de l'Etat, dont l'Education nationale. Il faut protéger les institutions, en général", conclut-il.

Les anarcho-révolutionnaires d'Indymedia menacent

Par communiqué publié sur Indymédia, des "Parisiens et Lillois" mettent en garde ceux qui voudraient attaquer le site.
"La chose la plus stupide qu'il soit est de menacer Indymedia Paris et Indymedia Lille." "N'oubliez surtout pas qu'à n'importe quel moment nous pouvons radicaliser les articles et être bien plus dur dans la diffusion des documents", s'avancent les auteurs anonymes de l'article.
Le syndrome WikiLeaks

Déjà, ils ont publié des données retrouvées sur les profils Facebook d'officiers de police.

Au sujet de la cellule de lutte contre les sites "anti-flics", ils écrivent: " Les copwatcher_ ['surveillants de flics', en français de chez nous, mais avec un 's'...] traqueront cette unité de spotters ['observateurs']."

Et si on les attrape, c'est du sursis ?

1 commentaire:

  1. ça me semble tout à fait logique que ce genre de site soit sanctionné .
    Sans parler du Droit à l'image et du fait que ces policiers ont été pris en photographie entrain d'exercer leurs fonctions
    ce site est tt simplement dangereux pour la sécurités des policiers qui se trouvent en civil dans les manifestations .
    Imaginait un policier esseulé dans une manifestation parmis une troupe d'anarchiste et qu'il soit repéré !
    je vous dis pas l'état du policier aprés...

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