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dimanche 28 novembre 2010

Municipale: le socialiste Valls se laisse intimider à Corbeil-Essonnes

Valls soutenait le candidat PCF de l'union de la gauche

La version partisane des faits

Manuel Valls, a été «violemment agressé verbalement» et «menacé physiquement par un bande de voyous», affirme le candidat socialiste aux primaires de son parti en vue de la prochaine présidentielle. Il était venu samedi soutenir la gauche sur un marché de Corbeil-Essonnes à une semaine d'une élection municipale tendue. Il a assuré qu'il déposerait plainte.

Un raid socialiste

Le député-maire PS (Essonne), Manuel Valls, était venu d'Evry, ville nouvelle à quelques kilomètres, au marché des Tarterêts, un quartier sensible de la commune, avec deux élus, Francis Chouat (vice-président socialiste du Conseil général de l'Essonne, premier adjoint au maire ...d'Evry et secrétaire national adjoint chargé de la coordination) et Michel Nouaille (ancien candidat PCF à Corbeil), soutenir la liste de Bruno Piriou (PCF), « toujours fidèle aux méthodes de Staline » et tête de liste d'union de la gauche pour cette élection, la troisième depuis 2008.
Vers 11 heures, «une quinzaine d'individus nous ont bousculés», s'est-il plaint.

Le contexte politique

Corbeil-Essonnes est confrontée aux enjeux du renouvellement urbain, de l’insécurité persistante dans certains quartiers difficiles et des difficultés économiques d’organismes privés comme publics.
Des «insultes et menaces de mort» ont été proférées, et des oeufs ont également été jetés (ont-ils atteint leur objectif?), a précisé l'élu d'Evry. Visiblement montant les 'menaces' en épingles (à tricoter une polémique), il s'est plaint. «On a reçu une demande express de quitter le quartier des Tarterêts». C'est d'une violence inuoïe ! «On n'interdit à personne, un citoyen comme un député, de venir dans un lieu public !», a-t-il pontifié.
L'union de la gauche n'est pas irréprochable: lien PaSiDupes

Valls s'en est pris aux témoins de la scène

Manuel Valls a monté la rencontre en neige. Il en outre nommément accusé « une cinquantaine de militants de la campagne de Jean-Pierre Bechter (maire UMP, candidat à sa succession) qui n'ont pas bougé.»
Joint par téléphone, Jean-Pierre Bechter, qui n'était pas présent sur le marché, s'est déclaré «consterné». «Je déplore vivement ces incidents. Ce n'est pas normal».
Quant à une éventuelle absence de réaction des militants, en fait, « il semble que personne n'ait réagit», note le maire, aussi bien à gauche qu'à droite. « Cela aurait pu m'arriver de la même façon », a-t-il fait valoir.

Valls stigmatise le «climat» de la campagne

Le socialiste fait des généralités
Dans un communiqué relatant l'incident, Manuel Valls considère que « ces actes intolérables révèlent une nouvelle fois, le climat régnant sur cette ville ».

Or, le député-maire socialiste n'est pas étranger à la radicalisation de la campagne, puisque il est venu en voisin soutenir la liste d'opposition au maire UMP sortant et que les élus de gauche multiplient les coups contre le «système Dassault» qu'ils veulent abattre à Corbeil.

La gauche est dans la reconquête

Commune relativement « populaire » et traditionnellement industrielle, Corbeil-Essonnes est réputée à gauche. Or, en 1995, avec 55% des voix, Serge Dassault prit pourtant la ville au PCF (successeur de la SFIO en 1959).

- Élections municipales de 2001 : 51,63 % pour Serge Dassault (RPR) élu au premier tour, 19,53 % pour Bruno Piriou (PCF), ? % de participation.
- Élections municipales de 2008 :50,65 % pour Serge Dassault (UMP), 49,35 % pour Bruno Piriou (PCF), 63,48 % de participation.
- Élections municipales partielles de 2009 : 50,13 % pour Jean-Pierre Bechter (UMP), 49,87 % pour Michel Nouaille (PCF), 50,70 % de participation.
Lien PaSiDupes: 2009 - Corbeil conserve son équipe UMP
Lien PaSiDupes

Trois listes s'affrontent pour le scrutin prévu les 5 et 12 décembre 2010 :
- la liste UMP, dirigée Jean-Pierre Bechter, avec Serge Dassault en dernière position,
- celle de la gauche unie derrière Bruno Piriou (PCF),
- et une troisième conduite par Jean-François Bayle (sans étiquette). Le troisième homme est en fait un dissident, ancien adjoint au maire Serge Dassault (1995-2010), puis Jean-Pierre Bechter, maire sortant (élu en 2009 mais dont l’élection a été invalidée: le maire Jean Delannoy, n'est que le président de la délégation spéciale), dont il est l'adjoint chargé des transports, de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement (1996-2010).

Valls n'est ni neutre ni désintéressé

Refus d'absorption
« Les corbeil-essonnois ne veulent pas que leur ville devienne secondaire », déclara Jean-François Bayle à Essonne-ville, du 16 novembre 2010, refusant tout projet qui diluerait sa ville dans le giron d’...Évry.
La campagne ne fait donc que commencer. »
Manuel Valls était venu à Corbeil-Essonnes faire son marché politique.

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