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vendredi 22 octobre 2010

Grèves - Dommages collatéraux: deux raffineries vont fermer

L'opposition interne à B.Thibault (CGT) crée du chômage La raffinerie des Flandres autorisée à fermer

Le tribunal de grande instance de Nanterre est revenu ce vendredi sur la décision de la Cour d'appel de Douai. Une décision qui pourrait s'avérer explosive, alors que les douze raffineries françaises sont toujours bloquées en protestation contre la réforme des retraites. Total vient d'être autorisé par le tribunal de grande instance de Nanterre à ne pas redémarrer l'activité de sa raffinerie des Flandres, située près de Dunkerque (Michel Delebarre, maire PS, dans le Nord, tandis que le CR et le CG sont socialistes).

En autorisant ce vendredi le groupe pétrolier à fermer ce site, qui emploie actuellement 367 salariés et fait travailler 450 sous-traitants, le tribunal pourrait bien surajouter un nouveau mouvement social. La décision rendue ce vendredi par le tribunal de grande instance revient en effet sur une précédente décision de la cour d'appel de Douai, qui en juin dernier - avant les blocages d'octobre - appelait le groupe pétrolier à redémarrer la raffinerie sous peine d'amende, pour défaut d'information des représentants du personnel. Ce vendredi, la justice a également reconnu cette entrave, mais elle a aussi condamné le groupe Total à verser 5000 euros au comité central d'entreprise.
Le TGI a surtout autorisé la direction du groupe à «ne pas procéder au redémarrage» du site, et à mettre ainsi de fait un terme à son activité. Un projet de fermeture qui avait en mars dernier suscité la colère des salariés du secteur et entraîné le blocage de six raffineries françaises durant une semaine. Ce mouvement de protestaton, qui avait alors fait planer la menace d'une pénurie de carburant, avait finalement abouti à la conclusion d'un accord entre direction et syndicats. Selon cet accord, la direction de Total s'était notamment engagée à assurer la pérennité de ses cinq autres raffineries et à ne procéder à aucun licenciement dans le cadre de la fermeture de celle des Flandres.

=> La décision du tribunal de grande instance de Nanterre aura été rendue nécessaire par les pertes des compagnies pétrolières.
Alors que la crise du raffinage touche en effet de plein fouet les sites français, la CGT chimie, hostile à Bernard Thibault, le patron de la CGT, a radicalisé la grève dans le secteur et provoqué le blocage des douze raffineries du territoire contre la réforme des retraites. La CGT chimie et son patron Charles Foulard ne pouvaient ignorer que des emplois étaient menacés. La confédération les aura ainsi sacrifiés aux luttes internes pour le pouvoir.

Alsace - Petroplus met fin à l'activité de sa raffinerie de Reichstett
Deux ans après avoir acheté la raffinerie de Reichstett à Shell en 2007, le suisse Petroplus recherchait un repreneur pour son site de Reichstett (Bas-Rhin) depuis avril 2010. Construite en 1963, elle a une capacité de 84.800 barils par jour et emploie environ 260 personnes.
Or, suite une situation déficitaire qui s'est traduite par une perte de 54 millions de dollars en 2009, selon un porte-parole de la direction du site, celle-ci envisageait de le fermer purement et simplement. Elle est alimentée par oléoduc depuis Fos-sur-Mer, qui a été alternativement bloquée puis débloquée, cette semaine.

Le 18 octobre et à l'instigation de la CFDT, les salariés de la raffinerie avaient voté la poursuite du blocage des livraisons de produits raffinés jusqu'au jeudi 21, date d'un comité d'entreprise extraordinaire sur l'avenir du site, explique Jean-Luc Bildstein, délégué de la CFDT majoritaire.
Dans un communiqué, .
Jeudi 21 octobre, Petroplus indiqua que ses démarches pour trouver un acquéreur étaient restées vaines et qu'il a pris la décision d'arrêter l'activité de sa raffinerie à problèmes de Reichstett, près de Strasbourg, et de la transformer en simple terminal pétrolier.
253 emplois étaient menacés.
L'intransigeance politique des grévistes CFDT, comme celle de la CGT à Dunkerque, aura contribué à les détruire.

En abusant du droit de grève, les bloqueurs rendent nécessaires les réquisitions

Par arrêté préfectoral, les grévistes de la raffinerie Total de Grandspuits ont été réquisitionnés dimanche dernier pour procéder « au chargement et à la livraison des clients ». Implanté en Seine-et-Marne, le site de 430 salariés ne livre finalement que « des cas justifiés par des mesures de sécurité ou de santé publiques ».
C’est « une atteinte au droit de grève », crie Charles Foulard, le syndicaliste CGT au bonnet rouge de la raffinerie de Grandpuits, bien que cette réquisition légale ne soit destinée qu'à la livraison de clients comme les hôpitaux.

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