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vendredi 21 août 2009

Peillon nous joue En attendant Godot-sEGO

Avec Bianco dans le rôle du majordome Royal

Vincent Peillon, en vedette américaine du show Royal

Le fugitif lieutenant de Désirdavenir Royal, le temps d'un congrès socialiste, tentera de chauffer la salle socialiste vendredi à Marseille à l'occasion des ateliers de son courant, L'Espoir à gauche, qui précèdent justement les universités d'été du Parti socialiste.

  • En ouvrant ces ateliers de soutien souterrain à la battue et rebattue socialiste des derniers scrutins, Vincent Peillon s'est prononcé pour des primaires au PS, une procédure justement défendue par l'ancienne candidate recalée à la présidentielle de 2007.
  • Jean-Louis Bianco, autre éminence grise de la présidente de Poitou-Charentes, appelle dans Le Figaro à des "primaires ouvertes et assez rapides".

    Les ateliers d'été de L'Espoir à gauche
  • Le PS n'invente jamais rien et c'est ainsi qu'il a déjà eu son « atelier ». « Devoir de mémoire » oblige, ayons donc une pensée émue pour L’Atelier de campagne de Lionel Jospin qui n'était autre que son QG de campagne, où les jeunes du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) lançèrent des slogans antifascistes et se mirent à chanter l’Internationale au soir du premier tour de la présidentielle 2002 et de la relégation du candidat de la gauche au troisième rang.
  • Jusqu'à samedi, Peillon -qui n'est pas superstitieux- présidera néanmoins les ateliers d'été de L'Espoir à gauche - courant qui avait soutenu Sa Cynique Majesté Royal lors du congrès de Reims de novembre 2008. Or, si la Ch'tite Aubry « casse les pieds » (sic) de Daniel Cohn-Bendit, Dany-le-Rouge participera en revanche aux travaux de cet atelier de mauvais augureavec Marielle de Sarnez (MoDem) ou Robert Hue (portion du PCF).

    Certes, le Vincent, qui insulta copieusement les camarades socialistes pour leur soutien à la maire de Lille, a changé de ton. Le Peillon de La Rochelle avant le congrès de Reims, qui alors soutenait ouvertement Désirdavenir Royal, s'en était pris à "une dizaine d'individus qui sont éternellement malfaisants" à la direction du PS, "qui ont été de toutes les combines", "assis au secrétariat national depuis 25 ans" et qui "font les constructions les plus compliquées dans les avant-congrès". Pour l'eurodéputé, il fallait "sortir" du parti ces responsables qu'il n'a pas nommés, tout en semblant viser notamment l'entourage de Laurent Fabius, accusé de "fomenter des combinaisons invraisemblables".

    Au moment du congrès de Reims, en novembre 2008, "coup d"Etat", "république bananière", "malfaisants" dénoncaient en choeur les amis de l'amère Royal, avec Vincent Peillon et Manuel Valls en fers de lance. "Putsch médiatique", rétorqua François Lamy, bras droit de Martine Aubry. "Tricheurs!" éructait le philosophe Peillon à l'adresse du courant Aubry. "Menteurs!" lançait Manuel Valls. Et le congrès de Reims devait finir devant les tribunaux...

    Aujourd'hui, le même Vincent Peillon a retrouvé un peu de son urbanité et a déclaré vendredi 21 sur France Inter: "On a besoin de ces primaires, pas seulement pour arbitrer entre quelques élégances de personnes mais pour que la société française se mette en mouvement à nouveau". Dans un premier temps, que ce nouveau rassembleur du PS tente à son tour de mettre le PS en mouvement et ce sera déjà un service rendu à Désirdavenir Royal, mais surtout à la France qui a un cruel besoin d'une opposition intelligente. Pour le reste, le gouvernement s'y emploie, malgré les obstructions systématiques des actuels velléitaires du rassemblement socialiste, de Robert Hue à Zizou-Bayrou (qui ne peut pourtant toujours pas s'asseoir au côté de Dany-le-Vert, le tripoteur-tripoté, du PCF au MoDem (par le biais de l'entremetteuse Marielle), ou de Moscou à Pau.

    Prendre les rivaux de vitesse

    Peillon insiste: "Il faut aller assez vite. Il faut que nous en parlions très sérieusement dans les semaines qui viennent".
    Pour Jean-Louis Bianco, ce processus peut permettre de régler la "crise de leadership" au PS. "J'aurais souhaité que l'on commence à travailler dès maintenant pour organiser un vote des militants à la rentrée. On ne peut pas se contenter d'un conseil national du PS sur une telle question", déclare-t-il dans un entretien publié vendredi dans Le Figaro.
    Les discussions sur d'éventuelles primaires sont théoriquement prévues en juin 2010 à l'occasion d'une convention nationale du PS.

    Nono Montebourg, maître-chanteur

    La méthode New Fabris lui est montée au cerveau.
    Le député socialiste Arnaud Montebourg a-t-il placé des bombonnes de gaz sur le toit de la Rue de Solférino? Envisage-t-il de s'immoler par le feu?
    Il a relancé cette semaine le débat au sein du PS en menaçant de quitter le parti si son premier secrétaire, Martine Aubry, ne consentait pas à des primaires.
    Vincent Peillon et Jean-Louis Bianco désapprouvent le chantage.

  • Jean-Louis Bianco juge "la méthode inopportune". "Sortons des incantations et ne prenons pas de positionnement qui risque de déchirer le parti".
  • "Arnaud est mon ami, mais je lui dis 'je ne crois pas que ce soit la bonne méthode', a dit Vincent Peillon. "Les menaces ne servent à rien, je pense même qu'elles peuvent ne pas servir une cause".
    Le député socialiste affirme encorecque la volonté d'organiser des primaires est partagée par beaucoup au sein du PS, comme "Benoît Hamon, Pierre Moscovici, les amis de Dominique Strauss-Kahn et sans doute une partie de ceux de François Hollande et de Bertrand Delanoë". Fabius dégagerait-il une mauvaise odeur dans la cage d'escalier socialiste ?

    Les deux personnages de la pièce de Samuel Beckett attendent l'arrivée Justifierd'une figure transcendante pour les sauver, mais elle ne vient jamais...
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