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samedi 23 mai 2009

Le PS lance des contre manifestants sur le Che-Besancenot

Lutte d’influence : une altercation de propagande devant les caméras

Ca déchire à gauche :
affrontement entre partis et syndicats

Mardi 19 mai après-midi devant l'Assemblée Nationale, le fauteur de troubles politiques du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) était venu apporter son soutien à une centaine de salariés de l'entreprise Célanèse, une usine chimique américaine située à Pardies (Pyrénées-Atlantiques), qui doit fermer. Les salariés manifestaient avec des élus locaux et des salariés du sous-traitant Yara. Le porte-parole du parti d'extrême-gauche a été vivement interpellé par « un employé de Célanèse ». Un échange musclé.

L’intox socialiste sur i>télé


  • VOIR et ENTENDRE sur i>télé (Canal+) vers 19h00
    C’est bien court et bien tendancieux à souhait : un salarié sincère ne peut contenir sa colère, tant la présence de l’extrémiste est choquante…
    Douloureux !







    www.Tu.tv
    Le compte-rendu de Canal+ (i>télé) est très incomplet, mais parfaitement militant...
    L'altercation est réduite à 0.41 mn.

  • Et une heure plus tard, à France 2 sur le service public est-il moins partisan que le secteur privé ? Ce sera moins bref, mais plus pathétique, puisque que la journaliste sort le violon et fait de l'audimat avec "la détresse d'un ouvrier"...
  • L"affrontement est édulcoré, parce que tronqué, et la petite leçon filmée de syndicalisme est tellement trompeuse.
    Au point que, le 20/05/09, Le Figaro titre : «Besancenot interpellé par un salarié en colère »…

    En quoi est-ce une manipulation ?

    En fait, nous n’avons pas affaire à un salarié Celanese comme il semblait au départ. Il s’avère en effet au fil du reportage que l’altercation n’est pas provoquée par un camarade syndiqué anonyme comme les adore la presse dans ses reportages sournois. Ce salarié irrité est avant tout un militant socialiste venu 'bloquer' le Che-Besancenot, « rapace » dénoncé par François Chérèque, patron de la CFDT.
    En bref, la gauche s’affronte sur fond d’élections Européennes : le pseudo-militant syndical était là pour engager un "débat-participatif" surprise et accusateur, devant des caméras-témoins, dont le clip serait duplicable à l'infini sur les sites clonés de Sa Cynique Majesté Royal.
    Une provocation du genre: "Touche-moi pas; tu'm' salis !"...


    Besancenot, en tant que porte-parole politique, est en effet déclaré 'persona non grata' sur le terrain syndical. Ainsi, « le salarié » est-il venu marquer son territoire d’un jet d’urine socialiste sur les bottes de Besancenot…
    Le militant socialiste au Che-Besancenot "Tu viens faire le kéké devant les caméras, tu fais le jeu de Sarkozy!"… Ca sonne comme du J.-M. Le Guen, metteur en scène et dialoguiste de Désirdavenir Royal en campagne.

    L’altercation est hautement politique
    La manipulation est mise en scène par le PS, avec la participation du militant socialiste aux deux bérets et avec la complicité de journalistes militants de France 2.

    Au JT de 20 heures sur France 2, le présentateur rectifie le tir : on souligne que « la scène se joue devant les caméras », mais on parle au départ de « manifestation des ouvriers » ; puis on souligne « une révélation sur le militant socialiste » et enfin signale « une nouvelle offensive du militant ». La parole est libre !

    VOIR et ENTENDRE (France2) Une « colère saine » de plus au PS…







    Mais on s'embrouille et puis on se serre la main: "Je suis proche de toi..."

    Nous remarquons néanmoins que, d'une video à l'autre, les poignées de mains sont coupées au montage, ou non...
    Et d'ajouter: "Maintenant je te le dis, je suis un militant socialiste" !


    Rappelons maintenant un épisode précédent du feuilleton médiatique en cours.
    Le PS marche au projecteur
    Pour preuve que l'interdiction de récupération des conflits sociaux n'est pas interdite à tous les politiques, deux députés "rapaces" du PS des Pyrénées-Atlan
    tiques
    , David Habib et
    Martine Lignières-
    Cassou
    (ici à gauche, avec le président socialiste de région, au centre)
    , ont pris part lundi 13 avril 2009 à la grève de la faim "tournante" des salariés de l'usine Celanese. Avant d’enfiler les maillots de bain, les deux élus ont entamé un régime amaigrissant et, pour cela, passé la nuit de dimanche à lundi dans le local syndical de l'usine, où quelque 350 emplois sont menacés dans leur emploi. "Nous les avons rejoints en fin d'après-midi (dimanche, 12) mais avons commencé notre jeûne de 24 heures lundi matin", a expliqué David Habib
    , député-maire de Mourenx, commune où est implantée l'unité de Pardies. Les deux courageux se portent bien…

    Le NPA se pose en victime du PS

  • Voici un montage du NPA, aussi objectif dans l'excès que peuvent l'être ceux de France 2 (service public) et i>télé (Canal+, entreprise privée) dans l'omission. Mais tous prétendent nous informer, nous expliquer et nous respecter...




  • Et voilà un commentaire video engagé mais éloquent: il éclaire le public, mais un peu tard, sur la manipulation de l’opinion par le PS et la récupération de l’incident par le NPA.
    Souvent dénoncé par les politiques pour son énergie à récupérer les mouvements sociaux, Olivier Besancenot s'est fait accuser par ce " salarié" de venir "faire le guignol devant les caméras".
    ECOUTER




    L'ironie de la réalité dépasse la fiction socialiste...

    La video donne à entendre un “salarié”.
    Mais en fait, l'ouvrier ne travaille pas à Celanese et s'avoue finalement “militant du PS”. Le moralisateur "syndical" reproche au facteur intermittent de ne pas s’être rendu à Pardies appuyer le mouvement, mais de “venir ici faire le malin”, “devant les caméras” (à la façon de la Che-Sego à Heulliez !) , “alors que les mecs sont dans la merde”. Bouquet final de la tirade: “Tu fais le jeu de Sarkozy”, lance-t-il encore au porte parole du parti révolutionnaire (NPA), qui répond mollement, et un peu à côté, l’oreille basse et le regard fuyant.

    Mais, prenant fait et cause pour le meneur d’extrême gauche, le commentaire en voix-off de la video ci-dessous est significatif. Selon elle, le Che-Besansenot « est venu leur prêter une oreille attentive » mais « le leader anti-capitaliste s’est fait interpeller par un salarié sans ménagement ».
    VOIR et ENTENDRE
    Le montage ne vaut pas seulement pour le commentaire introductif; on appéciera l'amitié virile des deux hommes qui au final se serrent la main: "Tous ensemble" !







    Titre du site Internet du
    NPA: « Les socialistes pètent un cable »

    Les “rapaces”, un fléau plus menaçant qu’on ne pense…
  • Non seulement le groupe de "salariés", selon le JT, n'est qu'un seul individu en mission, mais ce salarié en colère est donc un imposteur socialiste : selon un communiqué de la CGT, il n’est pas salarié dans l' entreprise: le “salarié” ne travaille en fait ni à Celanese ni chez Yara, autre usine chimique pyrénéenne également menacée de fermeture !
    Communiqué de presse des salariés CGT de Celanese : A « l’invitation de la CGT Celanese M. Olivier BESANCENOT est venu nous rendre visite pour parler avec nous de nos problèmes. Nous tenons à préciser que le mauvais accueil qui lui à été fait en début de sa visite n’était pas le fait des salariés de Celanese, mais d’un participant à la manifestation totalement indépendant de l’usine Celanese et membre du partie socialiste de la section d’Artix (Pyrénées Atlantique) » Sensiblement en désaccord avec le patron de la CGT, le communiqué ajoute : « Les salariés de Celanese ont quand même pu discuter de tous ces problèmes pendant près d’une heure avec M. Olivier BESANCENOT, et nous le remercions très fortement de sa contribution à la lutte des ouvriers de Celanese.» Sont-ils aussi obséquieux avec le chef d'entreprise?...

    Est-ce à dire en outre que c’est une habitude pour la gauche politique d’envoyer des militants de base à tout faire comme manifestants itinérants , pour grossir le nombre des salariés dans tous les conflits sociaux de toutes les entreprises sur toute la zone de la section ou de la cellule ?
  • Le blog de la rédaction du Monde dénonce le bidonnage de ces images. (Blog européennes sur le site du monde).
  • Les syndicalistes des entreprises concernées ont publié des communiqués pour dénoncer le même bidonnage.
  • Le service public est sévèrement politisé et les syndicats pèsent lourdement sur la liberté d’opinion.

    REVOIR et RE-ENTENDRE






    Dès qu’il détecte une odeur nauséabonde, Marianne y colle son nez !

    Extrait de l’article du ‘bayrouiste’
    Marianne :
    « 19h29, le 19 mai.
    Le site du Post publie le reportage d' Itélé en expliquant que « des ouvriers de Celanese » chahutent le leader [‘lider’, en espagnol ?] maximo du NPA. Forcément, un leader ouvrier contesté pas des prolétaires en train de se faire virer, c'est le comble du paradoxe social. On s'attendrait donc à voir une foule bousculant « l'Olivier de la 4ème Internationale ». Point du tout. C'est plutôt une foule de caméras qui saute aux yeux.

    En réalité, il ne s'agit pas « des ouvriers de Celanese », mais bien « d'un » ouvrier. De suite, c'est moins tranchant. Il ne s'agit pas non plus d'un ouvrier lambda, mais d'un militant socialiste.
    Tiens, nous on pensait que ça n'existait plus les socialistes ouvriers. Bref, il suffisait de dire, Besancenot se fait tacler par un ouvrier socialiste de Celanese. C'eut été vrai, mais moins tape-à-l'oeil !


    Bref, oublier de dire qu'il reste des socialistes, taper sur le « diablotin » Besancenot, faire du Post en somme... [!] Alors même que l'auteur précise qu'un reportage de France 2 diffusé une demi heure plus tard dans le journal de 20h finit par une poignée de main... Une poignée de main entre un ouvrier socialiste et un ex-trotkiste [ex ?] assumé, franchement, là, on y croyait vraiment
    plus."

    L’intervention de Marianne a-t-elle purifié l’air ?


    Merci de bien vouloir excuser les maladresses contenues dans ce billet dont l'élaboration a été rendue particulièrement chaotique pour des raisons techniques et par la disparition inopportune de certaines sources vidéos, suite à de probables pressions politiques et syndicales, voire à la censure l'auto-censure...
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