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dimanche 31 mai 2009

Bayrou, candidat à la présidentielle, détourne les Européennes à son profit

Il fait du narcissisme, selon le PS et l’UMP
Bayrou fait l’unanimité contre lui

Le PS est tombé d’accord dimanche avec l'UMP et … pour accuser François Bayrou d'ignorer l'Europe au profit de sa seule ambition présidentielle.
Le PS a pendant deux années placé toute son énergie dans la critique systématique de la personne et de la politique du Président. Distancé par l’UMP dans la campagne des Européennes, le PS met en veilleuse le thème du bilan présidentiel et concentre ses flèches sur plus faible que lui. Les socialistes s’en prennent légitimement à la politique du MoDem et méchamment à la personne de Bayrou.

  • L’UMP Michel Barnier
    Sans en faire des tonnes, le chef de file de la majorité présidentielle répondait à des questions sur Radio J. "François Bayrou a une obsession, c'est qu'il est déjà dans l'élection suivante. Il ne s'occupe pas vraiment des questions européennes ni des élections européennes, il ne pense qu'à l'élection présidentielle", a observé le ministre de l'Agriculture.
  • Les socialistes Martine Aubry et François Hollande
    Au PS, ils reprochent quant à eux à François Bayrou une stratégie narcissique exempte de propositions. "Il ne pense qu'à l'élection présidentielle. Il ne parle que de lui et contre Sarkozy. Il ne propose rien et ne parle pas d'Europe", souligne le premier secrétaire du Parti socialiste dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France Dimanche. "Sa méthode, je la récuse. Les idées, je les demande", a déclaré pour sa part François Hollande, son prédécesseur, au Grand Rendez-vous Europe 1-Aujourd'hui en France.

    Pour expliquer cette mise au pilori de narcisse, il aurait suffi que le PS stagne et que le MoDem ne flanche pas dans les sondages pour les Européennes du 7 juin.
    Il n’est pourtant pas bien dangereux tant qu’il se situe dans une fourchette de 13-14 %, mais il est vrai que c’est le Parti socialiste qui ne décolle pas, puisque sa cote s'érode légèrement, entre 19 % et 21 %. "Il est un concurrent, ça ne fait pas de doute, il est dans l'opposition, ça ne fait pas de doute non plus", a estimé François Hollande.
    Le PS affaibli a les flancs qui le démangent.
    Il doit se garder à la fois du Che-Besansenot sur sa gauche et de Narcisse Bayrou sur sa droite. "C'est lui qui se met dans une position solitaire, donc il ne facilite pas l'alternance qu'il appelle par ailleurs de ses voeux ou plus exactement, il voudrait qu'elle soit par rapport à lui", a ajouté le député socialiste.

    La critique socialiste de Bayrou va bien au PS

    En stigmatisant Bayrou, l’ex-premier secrétaire du PS ne viserait-il pas Martine Aubry aussi bien ? La propension à dénoncer les "abus de pouvoir" de Nicolas Sarkozy que Hollande moque chez le président du MoDem, s’applique à son propre successeur, comme à lui-même d’ailleurs. "Il n'y a pas besoin d'être un grand expert politique pour voir que Nicolas Sarkozy aime le pouvoir. Qu'est-ce qu'on attend de nous? Bien plus que de la dénonciation. On attend de la proposition, des solutions", a-t-il souligné. L’ex-premier secrétaire, réduit à sa plus simple expression de député de Corrèze, n’a manifestement pas dressé le bilan de sa propre gestion du PS…

    L’obsession présidentielle de Désirdavenir Royal diffère-t-elle de celle de Bayrou ?

    François Bayrou, a-t-il poursuivi, a un "rapport narcissique" à la politique "en disant 'il n'y a que moi qui peut battre Nicolas Sarkozy'". François Hollande s'est dit toutefois ouvert au dialogue avec le "troisième homme" de l'élection présidentielle de 2007.
    L'incohérent Hollande
    "Il n'est pas trop tard pour les autres échéances", a-t-il dit, en évoquant notamment les élections régionales de 2011. Et voilà Roméo Hollande qui succède à Sa Cynique Majesté Royal à la mandoline sous le balcon de Bayrou…

    Bayrou n’y pense pas en se rasant


    Le président du MoDem a répondu par l'ironie aux critiques des socialistes. "Si le Parti socialiste, depuis des mois, avait consacré à parler de la situation du pays tout le temps qu'ils ont consacré à parler de moi, peut-être on aurait avancé", a-t-il dit sur Radio J. "Moi, je ne parle pas du PS, je parle de la France et je parle de l'Europe". "Je demande aux autres formations politiques (...) de choisir un sujet de conversation qui soit un peu plus opérationnel, un peu plus efficace dans le débat politique français que de ne parler que de ma personne", a-t-il poursuivi. "Je sais bien ce que ça veut dire : ça veut dire que ça les gêne, ça les embête", s’est flatté Narcisse, incluant l'UMP et le PS "dans cette obsession perpétuelle qui est d'essayer d'empêcher le surgissement de cette force politique nouvelle que nous sommes en train de créer".

    Or, selon un sondage CSA publié dans l'édition dominicale du Parisien, l'UMP reste en tête des intentions de vote avec 25% pour les européennes du 7 juin, devant le PS qui tourne autour de 20%. Le MoDem perd un point à 13%.
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