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vendredi 13 mars 2009

Liste PS aux Européennes: le « niet » franc et massif du Limousin à Aubry

Une bouse du Plateau des Millevaches sur son paillasson
Les militants socialistes limougeots ont rejeté jeudi soir la liste imposée à la région par la direction parisienne du parti en vue des élections européennes dans la région Centre, selon des résultats non encore définitifs communiqués dans la nuit par la direction du PS.

Les militants socialistes des régions ont obtempéré

La base manifesté autant de lassitude que de soumission en avalant les couleuvres parisiennes et les listes toutes faites qui leur étaient soumises
Ce scrutin était un premier test interne pour la nouvelle première secrétaire Martine Aubry qui jusqu'ici avait réussi à apaiser le parti après le calamiteux Congrès de Reims en intégrant les partisans de Ségolène Royal à la direction.
"La direction exprime sa très grande satisfaction, les listes ayant été adoptées majoritairement", sauf dans les trois départements du Limousin, en Côte-d'Or et en Ille-et-Vilaine, a indiqué Harlem Désir, tête de liste en Ile-de-France et membre de la direction.

Pourtant, seulement 40% environ des 200.905 militants inscrits se sont rendus aux urnes dans leurs sections jeudi entre 17H00 et 22H00.

La fronde de barons locaux

Les éléphants contestaient la composition et surtout la méthode autoritaire appliquée dans le mépris des élus sortants et des faiseurs régionaux de premiers secrétaires. Bon nombre d’entre eux appelaient naturellement à un rejet.
La fronde s'était organisée autour du sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, qui avait lancé une pétition et préconisé le "rejet" des listes, soit en votant "contre", soit en "refusant de participer". D'autres barons locaux comme François Patriat (Bourgogne), Jean-Jack Queyranne (Rhône-Alpes), Jean-Yves Le Drian (Bretagne) et Jean-Paul Denanot (Limousin) l'avaient rejoint dans ce refus.

Les villages gaulois
Des régions, comme la Bourgogne, la Bretagne ou le Rhône-Alpes où des grands élus avaient rejeté les listes, se sont rendues au pouvoir central.

  • Dans le Sud-Est, la liste emmenée par le Picard Vincent Peillon, dont le "parachutage" avait été fustigé par Gérard Collomb, a obtenu quelque 75% des voix.
    Mais, G. Collomb a fait valoir que "dans le Rhône (sur ses terres) et dans l'Isère (celles de Dédé Vallini), le oui n'a représenté que 22% des inscrits", la majorité des militants ayant suivi la consigne de non participation.
    Le PS "ne peut pas faire campagne" sans "rassembler totalement" le parti, a mis en garde Gérard Collomb en proposant à Martine Aubry une "rencontre avec les responsables locaux" pour trouver un accord d'ici la Convention.
    Le mistigri est désormais dans le camp de la maire de Lille qui s'est mise au "frigidaire" pendant la fronde, insinuant que les contestations étaient inspirées par les déceptions de certains élus de voir leurs favoris écartés.
    Elle avait été secourue par Sa Cynique Majesté Royal qui, en demandant mercredi que l'on mette fin aux "zizanies" ( !), réglait en fait ses comptes avec Gérard Collomb, qui l’avait soutenue à la présidentielle, mais ne peut plus la supporter.
  • Dommages collatéraux

    Désirdavenir Royal, qui se veut tout-à-coup rassembleuse, n'a pourtant pas empêché la zizanie de faire des dégâts (lien PaSiDupes):
    Mireille Le Corre, secrétaire nationale PS à la Santé, opposée aux listes, a démissionné de la direction, dénonçant les "arrangements entre motions" qui, selon elle, ont présidé à l'établissement des listes.

    André Vallini
    l’avait précédée dans la démission et dans son fief isérois, les militants l’ont suivi dans la fronde, comme le soulignait G. Collomb.

    La région Centre fait de la résistance

    Le non l'a emporté dans la région Centre (Limousin, Centre et Auvergne) en raison du rejet massif (80%) des militants du Limousin, et malgré le oui dans les deux autres.
    La décision de nommer le fabiusien Henri Weber tête de liste, contre Jean-Paul Denanot, président du Limousin, avait suscité le mécontentement des militants humiliés de n'avoir aucun représentant de leur région en position éligible. La direction avait fait valoir la règle du non-cumul des mandats pour écarter la candidature deJ.-P. Denanot.

    Une situation inédite au PS

    Ce scrutin était un premier test interne pour la nouvelle première secrétaire Martine Aubry qui, après le calamiteux Congrès de Reims, avait avalé son parapluie en intégrant les partisans de Désirdavenir Royal à la direction. L’ironie de l’histoire réside dans ce nouveau tangage du navire PS, alors que l’embarcation de sauvetage des ségoléniens prend l’eau de toutes parts et que les naufragés essaient de regagner la coque à la brasse coulée.

    Pour résoudre "la difficulté", la direction va discuter après coup avec les responsables des 13 fédérations de la circonscription Centre en vue d'une "proposition" à la Convention du parti le 21 mars, a affirmé Noir Harlem Désir.
    Pomme de discorde, le capitaine Weber a déclaré qu'il ne quitterait pas le navire et resterait donc tête de liste mais qu'il fallait "tenir compte de la volonté des militants du Limousin de figurer en bonne place sur la liste" qui doit "être remanié". Il envisage ainsi de dégrader tel ou tel de son encadrement pour permettre l’ascension d’un …régional !
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