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vendredi 30 janvier 2009

Obama : le ‘tout américain’ coûtera-t-il des emplois à la France ?

L'acier "made in USA" fait craindre le retour du protectionnisme face à notre relance

Les sidérurgistes de la CGT au pain noir

Alors que l’opposition cherchait des noises à la majorité en manifestant hier jeudi 29, le démocrate Barrack Hussein Obama nourrissait de noirs desseins.
Lorsque le républicain Bush, avant de partir, barra l’accès du Roquefort au territoire américain, en triplant la taxe à l’importation, la gauche française n’y vit qu’une basse vengeance de l’Oncle Sam à l'interdit européen sur le boeuf aux hormones, ou le poulet US désinfecté aux produits chlorés, mais n'y vit nullement (et pour cause) la réponse du berger américain capitaliste, à la petite bergère des Cévennes, l’affreux Jojo Bové, qui s’en était pris aux intérêts américains en ‘démontant’ le MacDo de Millau (Lire PaSiDupes).
Mais tous les espoirs étaient à nouveau permis avec l'arrivée en fanfare de Barrack Hussein...

Un projet de loi que le PS cite en exemple

La Chambre des Représentants a adopté mercredi 28 janvier un projet qui alarme l’Europe et le monde. Mais qui ne perturbe pas les rêves socialistes, toujours très lucides et réactifs.
C’était la veille de la prestation de Martine Aubry, spécialement formatée pour la première secrétaire du PS par les camarades France 2 pourtant en grève, le jeudi 29. C’était donc aussi au soir des défilés de l’opposition, histoire de la placer en position de force, puisque c’était sa première ré-apparition à la télévision depuis sa désignation. Le service public, que la gauche dit à la solde de Sarkozy, ne lui avait opposé aucun contradicteur.

Un article de ce projet interdit l'achat de fer ou d'acier étranger pour les projets d'infrastructures financés par le plan de relance américains vanté par le PS.
Celui-ci voudrait même l’imposer au gouvernement. Plus sûrement que les hurlements et banderoles dans les rues de France, ce projet qui pourrait être adopté prochainement par le Sénat, fait pourtant trembler les employés d’Arcelor.
Les fameux experts socialistes donneurs de leçons n’y ont vu que du feu, puisqu’ils s’en tiennent généralement à la surface idéologique des choses et que le dangereux article est noyé dans près de 650 pages. Or, les socialistes ont perdu depuis longtemps le goût du travail et son analyse réclamait un effort supérieur aux 35 heures consenties par eux.

Un dernier espoir pour les travailleurs d’Arcelor

L’interdit américain sur l’acier étranger pourrait être assoupli
si l'offre d'acier américain ne suffisait pas, ou si son prix augmentait la facture finale du projet de plus de 25%.
La mise en oeuvre d'une telle clause est encore loin d'être certaine. La chambre haute du Congrès américain, le Sénat, travaille sur sa propre version du texte, et les parlementaires devront ensuite plancher sur un compromis.

Mais Barrack Hussein est un autre hyperactif

Le président noir et blanc ne reste pas les "bras ballants", selon la consigne de son égérie, la gelée Royal.
Il a exhorté les sénateurs à adopter rapidement ce texte mobilisant 819 milliards de dollars, pour créer ou sauvegarder entre 3 et 4 millions d'emplois. Un "don aux banques, de ceux que l'oppositionfrançaise dénonce...
La clause controversée n'est finalement pas passée inaperçue en Europe, mais les idolâtres d’Obama adoptent un profil bas. On craint une nouvelle "guerre de l'acier", en référence à celle de 2003, certes perdue par Washington devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

La gauche manifeste, mais la droite réagit

Avant que la gauche ne réalise son malheur, la secrétaire d'Etat française au Commerce Extérieur, Anne-Marie Idrac, a condamné jeudi le projet de Washington en faveur des sidérurgistes américains, y voyant un "très mauvais signal" donné par la nouvelle administration Obama.
> "C'est extrêmement préoccupant que l'un des premiers actes de la nouvelle administration Obama puisse être une mesure clairement protectionniste et de distorsion de la concurrence", a déclaré Mme Idrac depuis Davos (Suisse) à l'occasion du Forum économique mondial.

Les producteur d’acier du monde s’indignent

"Il y a une chose dont nous sommes absolument sûrs, c'est que si une loi est votée qui interdit la vente ou l'achat de produits européens sur le territoire américain, nous ne pourrons pas l'ignorer et rester les bras croisés à ne rien faire", a affirmé pour sa part le porte-parole de la Commission européenne pour le Commerce, Peter Power.
P. Power a estimé qu'il serait "prématuré" d'envisager une procédure avant l'adoption définitive de la loi.

  • Le sous-secrétaire italien au Commerce extérieur, Adolfo Urso, a déjà réclamé la préparation d'une plainte devant l'OMC, considérant que la clause "viole ouvertement les lois du libre échange et les règles fondamentales de l'OMC".
  • Le Canada, lié aux Etats-Unis par l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena), y exporte 40% de son acier.
    Le Premier ministre canadien Stephen Harper a estimé qu'il s'agissait d'"un sujet de vive préoccupation" pour le premier partenaire commercial de Washington. "On doit éviter le protectionnisme dans le ralentissement mondial".
    Son ministre de l'Industrie Tony Clement a déclaré qu'il s'attendait "à ce que les Etats-Unis respectent leurs obligations en matière de libre-échange".
  • La Chine, autre grand producteur mondial de métaux, n'avait pas réagi jeudi.

    La situation économique américaine

    L'idée d'une préférence nationale dans les métaux avait été émise par les sidérurgistes américains au début du mois. Cette industrie souffre actuellement de l'effondrement de deux de ses grands marchés traditionnels, la construction et l'automobile, en première ligne dans la récession américaine.
    Elle ne veut pas voir lui échapper les marchés de ce qui devrait être le plus vaste projet de modernisation des infrastructures publiques américaines depuis les années 1950.
    La mesure fait débat au niveau national.
    Si elle a été applaudie par les syndicats, elle a été critiquée par la Chambre américaine du Commerce. Son directeur des marchés publics Chris Braddock avait estimé mardi que "cela ferait du tort à (l'économie américaine) de nombreuses manières", en incitant d'autres pays à suivre ce mauvais exemple.

    Fin de lune de miel ?

    La polémique intervient dès les premiers jours de la nouvelle administration Obama et, avant même les 100 jours rituels, déjà l’état de grâce semble rompu. Déjà surgissent les premières crispations dans les relations commerciales entre les Etats-Unis et l'Europe et de graves menaces sur l'économie et les emplois en France.


    D’ici que le PS se retourne sur la question,
    il fera nuit…
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