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lundi 14 avril 2008

Réforme de l’Etat : logement, ambassades, armée, dans l’œil du cyclone

La gauche s’est gardée d’approuver bruyamment...
Le Président est à l’écoute et fait ce qu’il a promis. Ce qui s’applique aux postes d’enseignants -et de personnels non enseignants- de l’Education Nationale est également valable dans d’autres ministères.
Pour évaluer plus justement la propagande de la gauche relayée par ses journalistes militants dans toutes les rédactions de la presse écrite et radio-télévisuelle, il convient de mettre en valeur ce que les partisans évacuent, au profit de tous les sujets compassionnels touchants les plus défavorisés, les femmes et les enfants. Tandis que les vieillards sont tombés dans l’oubli depuis la canicule, les scolaires sont en revanche au centre de toutes les attentions et manipulations : le joli mois de Mai oblige !

Logement : les aides ciblées
Telle que la presse transmet l’information, la communication du gouvernement n’est pas très satisfaisante, lorsque les Français apprennent que les plafonds de ressources pour l'accès au logement social vont être abaissés de 10 % et les «surloyers» relevés. Ici ‘abaisser’ veut en effet dire que les possibilités d’accession vont donc 'augmenter'.
C’était une priorité des Français, qui y ont consacré un quart de leurs revenus l'an passé. Pas question, indique le cabinet de Christine Boutin, ministre du Logement, de remettre en cause les objectifs affichés depuis un an, à savoir la construction de 500 000 logements, dont 120 000 sociaux, l'accession populaire à la propriété et l'application du droit au logement.
Quatre axes de travail devraient être avancés.
1- Le premier concerne les aides au logement (allocation logement, APL). Conçues comme un coup de pouce à la location, elles ont donné lieu à des abus. L'Élysée pourrait proposer une remise à plat du système, et notamment un encadrement plus strict des publics visés. Huit millions de personnes perçoivent l'APL.
2- Les dispositifs d'investissement locatif défiscalisés (Robien, Borloo, etc.), qui ont soutenu la construction de neuf pendant plusieurs années, devraient aussi subir un aménagement. Les professionnels anticipent la suppression de la zone C (zones rurales et communes de moins de 50 000 habitants) où se sont concentrées les tensions locatives. D'autre part, le mécanisme de défiscalisation dans les DOM-TOM (Girardin) pourrait être suspendu le temps que le marché immobilier locatif se détende dans ces zones-là.
3- Également dans la ligne de mire, la gouvernance du 1 % logement organisme de collecte auprès de 217 000 entreprises qui gère plus de 3,5 milliards d'euros, permettant notamment de financer la rénovation urbaine et le logement social. Les comptes du «1 %» ont été pointés du doigt par le rapport Attali et par la Cour des comptes. «Entre le montant de la collecte et celui qui est injecté dans le secteur du logement, l'écart s'est creusé», constate un observateur. Bercy n'exclut pas de récupérer tout ou partie de la collecte. Christine Boutin a souhaité à plusieurs reprises «plus de transparence» et, pourquoi pas, «l'instauration d'un contrôle parlementaire».
4- Enfin, ce sont les plafonds de ressources d'accès au logement social qui devraient baisser de 10 %. Les organismes HLM craignent une déconnexion de ces plafonds du pouvoir d'achat des ménages. Cette mesure aurait pour effet mécanique de diminuer la file d'attente. Les surloyers payés par les ménages dont les revenus ont augmenté depuis leur entrée dans le parc social devraient par ailleurs être revus à la hausse. Objectif : éviter de transformer les HLM en «ghettos» de pauvres, selon un expert.

Affaires Étrangères : des ambassades communes
Le ministère des Affaires étrangères n'est pas épargné. On y prévoit 900 départs à la retraite dans les trois ans à venir sur un effectif total de 16 000 personnes (dont 4 000 en France et 12 000 à l'étranger), sachant que seul un emploi sur deux (comme dans toute la fonction publique) sera remplacé.
Un plan de départ très spécifique concerne actuellement les ambassadeurs, trop nombreux pour le nombre de postes. Il s'achève en juin et le ministère aimerait bien le voir suivi d'un autre, ce qui permettrait de faire partir plus de monde, le problème du Quai d'Orsay étant sa pyramide des âges. Le ministère a mis en route des chantiers de grande envergure, en l'occurrence la création des ambassades communes avec d'autres pays. Le Mozambique (avec sa capitale Maputo) et le Bangladesh vont voir rapidement l'ouverture d'ambassades communes à la France et à l'Allemagne. Des discussions sont en cours avec l'Espagne et l'Italie pour mettre en commun des locaux et du personnel. Afin de mieux identifier les missions culturelles de la France, qui varient souvent d'un pays à l'autre (à la différence de l'Allemagne qui dispose d'un Institut Goethe un peu partout), le ministère entend créer une seule et unique entité clairement identifiée.
Enfin, deux pays vont servir de galop d'essai à des ambassades tests. Il s'agit du Sénégal (avec Dakar) et de l'Allemagne (avec Berlin). L'objectif affiché est de voir comment il est possible de s'organiser pour être plus productif.

Armée : des réductions de postes à double détente
Les armées ne sont pas porteuses et qui sont les Françaisqui savent qu’elles font également l’objet de restructurations ?
La réforme des armées est une fusée à deux étages.
Il y a d'abord les réductions d'effectifs qui découlent de la révision générale des politiques publiques. Rien n'est encore totalement bouclé mais le chiffre retenu actuellement est celui de 48 000 suppressions de postes, dont 15 000 externalisations. Et ce, essentiellement sur la prochaine loi de programmation militaire (LPM), entre 2008 et 2014. Ces coupes dans les rangs ne doivent concerner que le «soutien», les grandes infrastructures de la défense, ce qu'Hervé Morin appelle le «back-office».
Mais il va falloir compter aussi avec les conclusions du livre blanc commandé par Nicolas Sarkozy, qui devrait être bouclé fin avril. Deux scénarios sont actuellement à l'étude, selon le «contrat opérationnel» retenu.
- Si ce contrat est de pouvoir projeter 30 000 hommes en opérations extérieures, seuls 2 500 postes seraient supprimés.
- Si le contrat tombe à 20 000 hommes, grâce à l'amplification des réorganisations que cela permettrait, ce sont pas moins de... 22 000 postes qui pourraient être supprimés, et qui s'ajouteraient aux 48 000 de la RGPP. Un scénario intermédiaire est actuellement à l'étude.
Dire que le gouvernement Fillon ne fait rien pour les Français, n'est-ce pas injuste ?

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