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lundi 24 décembre 2007

A Cargèse (Corse), 'patriote' ne signifie donc pas 'démocrate'?

Dans le village d'Yvan Colonna, on mitraille la gendarmerie
Cargèse est le paisible village du non moins paisible Yvan Colonna, ce patriote chevrier aussi innocent de tout que ses brebis -nous dit la légende corse- et pourtant injustement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat d'un hexagonal. Il se trouve que Claude Erignac, lâchement assassiné de nuit et dans le dos, était préfet, et donc représentant d'un pouvoir central oppresseur de contribuables continentaux, au profit de Corses opprimés et insuffisamment assistés de Paris.
Cargèse ne pouvait faire moins qu'Ajaccio après le double attentat qui a provoqué d'importants dégâts à la caserne Battesti abritant la légion de gendarmerie de la Corse et à la trésorerie générale d'Ajaccio. Dès le lendemain, la façade de la gendarmerie de Cargèse, à une cinquantaine de kilomètres au nord d'Ajaccio (Corse-du-Sud), a été mitraillée à l'arme automatique dans la nuit de dimanche à lundi, déplorent la gendarmerie et les travailleurs soumis à l'impôt. Peu après minuit, une vingtaine de balles égarées ont criblé par hasard les murs de l'édifice et deux projectiles sont allés se loger dans la chambre d'un gendarme sans faire de blessé. En Corse, on ne respecte plus ni le sommeil ni la sieste des fonctionnaires de l'Etat.
Ce mitraillage n'a pas été revendiqué. Les enquêteurs estiment "probable" une relation de cause à effet entre cette vague d'attentats et le verdict rendu par la cour d'assises spéciale de Paris. De source bien informée, ce n'est pas Colonna qui a fait le coup!…
Dans un communiqué, le Premier ministre François Fillon a condamné lundi "avec la plus grande fermeté" ces récents attentats. "De tels actes (...) sont intolérables et leurs auteurs, qui mettent en péril la vie de nos concitoyens, devront être poursuivis et punis", poursuit-il en renouvelant "sa confiance aux gendarmes et à tous les fonctionnaires qui, chaque jour, assurent la présence de l'Etat en Corse et à leurs familles".
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a condamné "avec la plus grande fermeté" cet attentat qu'elle qualifie d'"acte minable et odieux commis par des individus indignes et lâches". Dans un communiqué, elle note que cet attentat "aurait pu tuer puisque des impacts de balles ont été trouvés à l'intérieur de deux résidences familiales de gendarmes". Que vaut une vie de continental pour un bandit corse?
Le député UMP de Corse-du-Sud, Camille de Roca Serra, a dénoncé pour sa part "l'escalade de violence de ces derniers jours", qu'il juge "intolérable". Dans un communiqué envoyé dans la nuit, alors que le mitraillage de Cargèse n'était pas encore connu, le député juge "inadmissibles" les attentats contre la caserne de Battesti et contre la trésorerie d'Ajaccio. "La Corse doit condamner et rejeter cette violence", affirme-t-il.
Ils ont bien parlé…

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