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jeudi 18 octobre 2007

Rétrospective: propagande communiste (1)

Humour rétrospectif : Marie-George en campagne présidentielle
Article d’avril 2007 par le chantre du communisme internationaliste, Giustiniano Rossi, reproduit in-extenso du site PCF de la Gauche populaire antilibérale de Montbéliard
Exemple de propagande militante éhontée et de manipulation de l’opinion. Les chiffres ne sont pas ceux de la police mais du service d’ordre communiste, un gage de vérité…
Une manifestation kitsch de la survivance du culte de la personnalité : on ne se refait pas !
Puéril et savoureux !

LE MEETING ELECTORAL DE MARIE GEORGE BUFFET
Le comité de coordination de la campagne électorale de Marie George Buffet s’était donné comme but d’amener 15 000 personnes au meeting électoral d’aujourd’hui, 1er avril 2007, au Palais des Sports de Bercy, à Paris : et bien, le but a été atteint et même dépassé, étant donné que les présents étaient encore plus nombreux.
Trois générations de communistes, de démocrates, de Parisiens remplissaient l’immense salle avec ses gradins, à la capacité triple de celle du Zénith où, le 23 janvier, Marie George avait présenté à une assistance de plus de 6 000 personnes [plus de trois fois le Zénith à 6000 personnes, çà devrait faire quelque 20000 adorateurs à Bercy : comparer avec les chiffres avancés ci-dessus…] son programme de candidate de la gauche populaire et anti-libérale à l’élection présidentielle [sans Bové, ni Besancenot, ni Laguiller, ni les autres, qui ne sont pas la gauche populaire et anti-libérale].
L’impression générale en regardant les visages des milliers et des milliers de personnes présentes était que le relais générationnel fonctionne [les derniers des Mohicans recrutent] : l’image prédominante qui se détache de la foule est celle d’un patchwork multicolore [on ratisse large : United Colors of Benetton !], d’une jeunesse joyeuse et bruyante mais, surtout, déterminée à prendre le drapeau rouge des mains de leurs pères et, parfois, de leurs grands-pères [archaïsme].
Sur la scène [le show biz ? concession au jeunisme ? Il était un temps –celui des grands-pères cités plus haut- où on parlait d’estrade !], les délégations de travailleurs [résurgence lexicale du passé, alors qu’on ne parle plus que de ‘salariés’, de ‘défavorisés’ et de ‘précaires’…] en lutte pour les salaires, pour l’emploi [mais pas pour les sans papiers], pour la sauvegarde des droits acquis [privilèges inégalitaires], des métallos [ou ce qu’il en reste] aux cheminots [privilégiés], les représentants des partis qui adhèrent, avec le PCF [diable ! lesquels ?], au grand projet de la gauche européenne, nous aussi, du Collectif Bellaciao et du Cercle de Rifondazione Comunista de Paris, avec nos drapeaux, les femmes, les jeunes, le peuple des banlieues.
Une atmosphère de grand enthousiasme et de combativité, de confiance dans les possibilités d’un mouvement jeune, porteur d’un projet de société alternatif et original {mais passéiste…], libéré des vieux dogmatismes et des sectarismes stériles [or, ce texte administre la preuve du contraire], ouvert sur la société et expression de la possibilité de résoudre ses graves contradictions. [exemple, les contradictions de ce texte élégiaque et verbeux, écrit d’avance]
Tous ont voulu apporter leur salut et exprimer leur soutien et leur encouragement, brandissant ensemble leurs drapeaux [probablement national, bleu blanc rouge] qui voulaient indiquer l’engagement des militants pour les trois semaines qui restent encore avant le rendez-vous électoral du 22 avril. [1er tour de la Présidentielle 2007]
Les jeunes des banlieues s’expriment par les vers du slam où se trouve tout le poids de leur condition, l’incertitude de leurs perspectives, mais aussi leur optimisme juvénile, la capacité de se moquer des autres et de soi-même, la critique qui égratigne le pouvoir, le langage créatif des rêves et le projet politique concret des jeunes militants. [lyrique et racoleur]
Quand sur l’écran géant, visible de tous, dans l’immense espace de Bercy sont projetés les visages des enfants et des adolescents objets de l’infâme chasse aux sans-papiers du candidat de droite et ex-ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy dont chacun raconte sa peur quotidienne de voir leurs parents être arrêtés quand ils vont au travail [des clandestins, sans papiers, avec un emploi ; de quoi réjouir les chômeurs –jeunes, femmes ou quinqua– en situation régulière et les rallier au PCF] : ou simplement quand ils les accompagnent à l’école, l’émotion, mais aussi la colère et le dégoût de la politique de Sarkozy et de la police qui en exécute les ordres s’expriment avec force. [le PCF invente la compassion infâme]
Encore plus grande que la force qui fait vibrer d’émotion jeunes et moins jeunes quand est lue la dernière lettre écrite à sa mère par Guy Moquet, jeune communiste parisien fusillé à 17 ans par les nazis le 22 octobre 1941 auquel Sarkozy a eu le toupet de faire référence au début de sa campagne comme à une des sources d’inspiration, avec Jean Jaurès, de son projet politique. La référence à la classe ouvrière et à ses luttes [pour des avantages acquis inégalitaires] , la référence [passéiste] à l’actualité de la Résistance [appropriation abusive : toutes les options républicaines et classes sociales étaient confondues, initiée par de Gaulle] dans le sillon de la bataille politique du Front Populaire [dont les mesures doivent être actualisées, modernisées et non pas embaumées] et de l’inoubliable expérience de la Commune de Paris [et du sang versé], mais aussi le rappel constant aux luttes des femmes [contre le CPE ?], des jeunes qui ont contraint le gouvernement de droite à retirer le CPE [et les maintenir dans l’incertitude et la précarité], des migrants avec et sans papiers [amalgame cavalier des immigrants en situation régulière et des clandestins illégaux] qui représentent désormais une grande partie de la société française [et du soutien au PCF déplumé], en même temps que la référence à la victoire des adversaires du libéralisme au référendum de 2005 sur le TCE [victoire des nationaux] sont le fil conducteur du discours de Marie George Buffet.
Un discours fait d’arguments concrets, non pas de slogans à effets, un discours fondé sur un programme d’alternative de société et non sur le visage, sur la tenue vestimentaire, et sur le ton de la voix de la personne qui le prononce ni sur les couleurs du mur de derrière ou sur les caractéristiques des équipements du lieu du meeting.
Un discours étranger à ceux des candidats de la politique spectacle dont les marionnettistes financent des campagnes électorales de plus en plus coûteuses, misant sur de fastueuses chorégraphies, qui vont jusqu’à faire attention aux temps de pause entre deux phrases à effets, aux expressions du visage et aux gestes, comme des cabotins aguerris de première partie de spectacle.
Le langage de Marie-George Buffet est simple et direct, très loin de la politicaillerie des « majeurs » candidats, plus occupés à cacher leur véritable programme anti-populaire qu’à l’illustrer avec des paroles simples, accessibles à un électorat las des fumisteries et des slogans vides de contenu.
En substance, il s’agit des 125 points du programme des Collectifs de la Gauche antilibérale, fruit de la discussion à laquelle Marie-George Buffet a participé et contribué tant qu’il était possible d’espérer en une candidature unitaire de l’imposant rassemblement qui en 2005 avait permis un résultat qui semblait impossible : mettre en échec l’Europe de Maastricht !
Malheureusement les trois représentants des trois partis trotskystes ont préféré y aller chacun de sa candidature et le soi-disant titulaire du droit de donner une voix à tous ceux qui ne l’ont pas, José Bové, en a fait de même.
Un grand succès électoral de Marie-George Buffet et de cette partie de la gauche qui n’a pas accepté la logique de la pensée unique est la condition nécessaire non seulement à barrer la route à la droite présentable ou franchement néofasciste, xénophobe et raciste mais aussi à réduire de la manière la plus juste les ardeurs néolibérales et filoblairiennes d’un éventuel gouvernement socialiste, grâce à une gauche forte et porteuse d’une véritable alternative de société.
De Giustiniano Rossi Bellaciao et Cercle de Rifondazione Comunista de Paris Traduit du français par Rosa
Valeur ‘historique’ d’un document qui inspirera les ouvrages scolaires choisis par la FSU pour nosd enfants…


Bilan du PCF:
1,93 % au 1er tour , tandis que Sarkozy réussissait à « grappiller quelques voix » (MG Buffet, en février 2007), soit seulement 19 millions d'électeurs qui l'ont choisi et 53% des votes exprimés.
La nostalgie n’est plus ce qu’elle était. Les électeurs femmes, jeunes et immigrés du PCF, c’est donc « combien de divisions ? »
Si tous sont des 'travailleurs' cegétistes, il reste à 1,93% la possibilité d’organiser de temps à autre un ‘jeudi noir’…, des teufs pour ‘travailleurs’ aux régimes de retraite spéciaux et privilégiés dès 50 ans.

Le très groovy député PCF de la Somme Maxime Gremetz déclare ne pas être étonné par le faible score de la candidate communiste Marie-George Buffet à l’élection présidentielle (1,93%), conséquence, selon lui, d’
“une ligne politique inaudible et incompréhensible”

Même Marie-George, l’icône rouge, s’interroge encore :
“Nous discuterons aussi des raisons qui ont fait que ma candidature n’a pas rencontré un écho réel.”

La risée du monde politique s’était faite alignée en février 2007 :
Dans son excellente émission “A vous de juger”, Arlette Chabot s’est heurtée à l’opacité communiste de Marie-George Buffet. Le ‘sens de l’Histoire’, qu’à cela ne tienne, est rétrograde, spécialement dans la situation! La candidate rouge reçoit en pleine face le jugement de l’Histoire et l’écroulement du bloc soviétique avec la chute du Mur de Berlin !
A.C : «On n’a pas trouvé de photos de Marie-George Buffet petite, jeune. Faut nous excuser mais on n’en a pas eu, c’est dommage»
MG.B : «Non, mais je pense que la vie privée, c’est la vie privée, l’engagement politique, c’est l’engagement politique, faut pas mélanger les deux»
A.C : «Vous n’allez quand même pas tout à fait échapper aux photos, la première voilà, c’est la chute du mur de Berlin»

Libération du jeudi 22 février 2007 relate:
« Ainsi, dans A vous de juger (France 2), le candidat doit en passer par l'exposition de photos jaunies de lui enfant. On a ainsi appris, jeudi dernier, que José Bové a passé son enfance aux Etats-Unis, que Philippe de Villiers a un frère et que, quand ils étaient petits (avec des grandes oreilles), ils jouaient au foot. Le candidat est prié d'être ému, sinon c'est mal. Regardez Arlette Chabot, fumasse face à Marie-George Buffet : «On n'a pas trouvé de photos de Marie-George Buffet petite, jeune. Faut nous excuser mais on n'en a pas eu, c'est dommage.» Buffet : «Non, mais je pense que la vie privée, c'est la vie privée, l'engagement politique, c'est l'engagement politique, faut pas mélanger les deux.» Non mais c'est dingue, fulmine Chabot intérieurement. Et elle croyait qu'elle allait s'en tirer comme ça, la coco ? «Vous n'allez quand même pas tout à fait échapper aux photos, la première voilà, c'est la chute du mur de Berlin.» Carrément, le mur de Berlin (et encore, on sent bien que Chabot avait sous le coude un cliché de Staline avec un couteau entre les dents en train de manger des petits enfants), ça t'apprendra à me niquer mon moment d'émotion. »

L'Histoire peut être cruelle! Il ne suffit plus de la réécrire...
Il se pourrait bien que l’élection présidentielle 2007 soit le Mur de Berlin de Marie-George et l’annonce de l’écroulement du PCF…

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