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jeudi 24 mai 2007

Patrick Weil, un drôle de 'citoyen' réac

Patrick Weil, un employé zélé deChevènement
Et que disait L'Express du 11/06/1998 de Chevènement
'De la Corse aux sans-papiers, en passant par les jeunes délinquants, ce ministre de l'Intérieur de gauche agit avec une fermeté qui divise son camp et plaît à droite. Au nom de la République' (sic) Et il ne faisait donc pas peur?

Il suffisait donc d'oser
L'assassinat du préfet Erignac, exécutant efficace de la ligne Chevènement, confirma tragiquement que la criminalité corse avait conscience de vivre un combat décisif. Depuis, le respect de la loi progresse à coups de mises en examen, de redressements fiscaux, de destructions de bâtiments illégaux. Et la grande majorité des Corses approuve, en espérant que la remise en ordre ira à son terme. Il suffisait donc d'oser.
Même méthode - parler clairement et surtout agir jusqu'au bout - pour l'épineux dossier de l'immigration: ayant commandé dès l'été 1997 un rapport à l'universitaire Patrick Weil, Jean-Pierre Chevènement s'est donné moins d'un an pour en appliquer les conclusions, à la fois libérales - régularisation de plus de 60 000 étrangers, auxquels sont garantis les droits sociaux des Français - et fermes - refus pour plus de 60 000 autres.
L'application de la loi Chevènement n'a entraîné de réelle opposition qu'à l'extrême droite et, au sein de la gauche, à travers le mouvement des «sans-papiers»,
formule que le ministre de l'Intérieur récuse - «Ils ont des papiers, ceux de leur pays, et veulent des papiers français» - mais qui ne l'étonne pas venant de militants qui «confondent tout et ne font même plus de différence entre droit de circulation, droit d'établissement et droit d'acquérir la nationalité». Leur répondre? «Non, je ne les prends pas un instant au sérieux, ajoute-t-il, amusé par la dernière pantalonnade de l' «occupation» du jardin du Luxembourg - «Le Luxembourg!» - par quelques artistes «qui en sont à leur 450e représentation», mais dont la plupart n'ont pas tenu une nuit entière: «Le ridicule tue à petit feu, mais sûrement!» . Patrick Weil n'avait pas l'épiderme aussi délicat au temps de sa jeunesse et des ses 'désirs d'avenir! Quant à son éthique?...
L'aide que certains élus apportent au mouvement le scandalise plus: «Il n'y a pas une feuille de papier à cigarette entre Noël Mamère et moi sur la maîtrise des flux migratoires, mais quand il s'agit de passer aux travaux pratiques, alors là, il n'y a plus personne! Ils ont disparu. Les reconductions ce n'est pas plaisant, les prisons ce n'est pas plaisant, le chômage ce n'est pas plaisant. Et beaucoup d'autres choses ne sont pas plaisantes!» Où étaient-ils les Chevènement et Weil à l'automne 2005?
«La gauche angélique a beau avoir le soutien du Monde et de Libération [déjà, bien sûr...], notre message est attendu par l'opinion et les élus locaux», analyse un conseiller de Jean-Pierre Chevènement - Patrick Weil? insensible?-, dont l'insensibilité au «médiatique» est proverbiale: «Je ne me reconnais qu'un maître: le peuple français. [Du Victor Hugo, comme l'aime Sa Cynique Majezté Royal?] Il me jugera dans dix ans et dira si j'ai bien fait.» «La contestation reste marginale et l'essentiel est atteint, conclut Patrick Weil: cette loi de libéralisation est acceptée par les Français, la question de l'immigration est enfin dépassionnée. C'est une vraie rupture, cette question ayant trop longtemps servi de fonds de commerce à la droite, mais aussi à la gauche, qui excitait le FN pour se redonner un semblant d'identité morale.»
L'entourage du ministre de l'Intérieur s'attend à beaucoup plus de difficulté avec la lutte contre l'insécurité. Depuis des mois, Jean-Pierre Chevènement prépare la police, à la fois mise en confiance et soumise à de sérieuses réformes.
Partisan de l' «îlotage», il lui demande de réintégrer les territoires dans lesquels elle n'ose plus pénétrer.[rien de nouveau en 2007: mais alors, quel est le bilan de Chevènement?] Pour pallier l'inertie des sceptiques, le ministère procède au recrutement de 20 000 «adjoints de sécurité», jeunes recrues «fraîches», dont une partie sera titularisée. Mais, s'il n'hésite pas à la «secouer», le ministre soutient aussi la police contre l' «idéologie judiciaire», qui privilégie la prévention. [On se prend à se demander si Chevènement est sorti de son coma quand il a apporté son soutien à Sa Cynique Majesté Royal? Ce qu'on comprend, en revanche, c'est qu'il est fait 'la grande muette avec à propos...] Depuis le colloque de Villepinte, en octobre 1997, la lutte contre l'insécurité est devenue priorité gouvernementale. Il s'agit d'une révolution culturelle pour la gauche, qui a longtemps estimé que l'insécurité n'était qu'un «sentiment» encouragé par la droite «sécuritaire». L'institution d'un «Conseil de sécurité intérieur» mensuel symbolise ce nouveau cours. Tout comme l'expulsion des étrangers «délinquants multirécidivistes condamnés pour faits graves»: «Personnellement, je réserve ma compassion - qui est une vertu privée - à ceux qui la méritent, c'est-à-dire aux victimes.» (par Eric Conan)
Et Patrick Weil a-t-il démissionné, à l'époque?

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