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mardi 22 mai 2007

Le cas Martin Hirsch

Hirsch lève l'ambiguité de sa participation à l'ouverture
L'ouverture gouvernementale, voulue et réalisée par le président Sarkozy, bouleverse les mentalités, à commencer par celles des commentateurs politiques installés dans leurs habitudes et leurs certitudes.
Au Parti Socialiste, on exclut quiconque participerait à cette recomposition de l'échiquier politique: c'est dire si on ne s'y attendait pas et si les réactions sont vives, disproportionnées et révélatrices d'une sclérose des instances dirigeantes. Plutôt que de lancer la reconstruction de leur parti bafoué, les socialistes se consacrent à lancer des anathèmes et autres accusations de 'débauchage' ou de 'tromperie de l'électorat', autant de marques de respect pour les électeurs et les participants de gauche au gouvernement.
Dans la presse, on ne sait pas faire mieux. Ainsi par exemple, le nullissime Laurent Joffrin de Libération, figé dans ses vieux schémas, diffuse les critiques vétustes et à l'emporte-pièce de son camp et se révèle inapte à la moindre évolution. Couper la parole et parler plus fort que son interlocuteur dans la 'république du respect' qu'il illustre, voilà où il en est: on l'invite, ici et là, pour le spectacle, pendant que d'autres, on l'espère, en profitent pour adapter leur discours à la nouvelle donne.
Car la gauche active qui s'est donnée les moyens, avec Sarkozy et son premier gouvernement, de faire bouger notre société, perturbe le microcosme embourgeoisé, tandis que la France, attentive, espère, sans a priori. Alors, Martin Hirsch est pressé de s'exprimer par les médias goguenards. Ce qu'il fait:
Martin Hirsch, nommé Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, n'est "ni dupe, ni naïf", affirme-t-il dans un entretien au Monde daté de dimanche-lundi 20 et 21 mai, mais "j'ai trop bataillé pour convaincre qu'il fallait une réforme des minima sociaux (...) pour me défiler quand il s'agit de la mettre en œuvre", se justifie-t-il, interrogé sur son entrée dans un gouvernement de droite [!].
"Ni dupe ni naïf"
"Je préférais rester à l'extérieur, (mais le président Nicolas Sarkozy) a fait valoir les arguments d'efficacité et de moyens", explique-t-il. "Si je refusais et que la réforme n'allait pas dans le bon sens, chaque fois que j'aurais critiqué on m'aurait rétorqué: 'Il n'avait qu'à y aller'." Cependant, "je ne suis ni dupe ni naïf. J'ai conscience que, sur un certain nombre de sujets, l'équipe de (François) Fillon va agir dans un sens qui ne correspondra pas forcément à mes orientations", souligne-t-il, mais dans la mesure où il ne possède pas le titre de ministre, il se sent "moins impliqué que les autres membres du gouvernement dans les choix politiques qui seront effectués en dehors de (son) champ d'attributions".
Revenu de solidarité active
"Je reste dans l'engagement non partisan qui était le mien jusqu'à présent", insiste le président démissionnaire d'Emmaüs France. Et de prévenir: "Je ne vais pas passer mon temps à commenter ce que (le gouvernement) va faire." Martin Hirsch veut transformer le Revenu minimum d'insertion (RMI) créé en 1990 par un Revenu de solidarité active (RSA) qui permettrait de reprendre une activité salariée, même partielle et peu payée, sans gagner moins qu'en touchant des prestations sociales.
Effort budgétaire
"Je souhaite peser à 100% pour que le RSA devienne une réalité", déclare-t-il au Monde, précisant que "Nicolas Sarkozy a souhaité qu'un projet de loi soit élaboré dès cette année". "Le président et le gouvernement ont, par ailleurs, conscience que la réforme dont j'ai la charge nécessitera un effort budgétaire substantiel", assure-t-il.

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