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vendredi 30 mars 2007

Une interpellation tourne à l'émeute gare du Nord.

La loi n'est plus respectée.
RESUME:
Des échauffourées ont perturbé la gare du Nord hier mardi en fin de journée jusque tard dans la nuit. L'interpellation d'un fraudeur qui résistait aux agents de la RATP est à l'origine de ces violences. Selon la police, environ 200 personnes se sont opposées à elle, brisant également les vitrines des boutiques de la station. Des pots de fleurs et des bouteilles vides transformées en projectile, des barres de fer utilisées comme matraques et des vitrines brisées... Une boutique de chaussures de sport a même été pillée, des cabines de photomation ont été vandalisées et des poubelles incendiées.
Treize personnes ont été interpellées mercredi matin alors que le nouveau ministre de l'Intérieur, François Baroin, a effectué une visite éclair sur les lieux dans l'après-midi, dénonçant une "violence inacceptable".

CHRONOLOGIE des FAITS :
Six heures d'affrontements avec la police gare du Nord, entre les secteurs de la SNCF et de la RATP.
Ces scènes de violence ont été provoquées par un contrôle de voyageur qui a mal tourné vers 16h00 mardi après-midi (27 mars). Sans billet, un homme d'une trentaine d'année est contrôlé par des agents de la RATP en fin d'après-midi. Parce qu'il devient violent et blesse deux contrôleurs, les gendarmes interviennent. Ils l'emmènent dans un local où des badauds se rassemblent également. Ils demandent la libération du voyageur incriminé estimant son arrestation injuste. C'est alors que la situation dégénère. Aux cris de "Sarkozy hypocrite !", des 'jeunes' accourus expliquent être venus protester contre "les brutalités infligées à un voyageur dépourvu de titre de transport", affirmant que ce dernier avait eu "la main cassée". La rumeur veut même que ce soit un 'jeune' de 13 ans... La police parle d'environ 200 personnes, des marginaux habitués à hanter l'endroit selon elle, qui s'en seraient pris aux policiers présents. Pour tenter d'éviter de faire des blessés, explique-t-on, les forces présentes ont répliqué à coups de gaz lacrymogènes. Des CRS sont également intervenus.

Video de SYNTHESE des événements à VOIR et ENTENDRE

Mercredi matin, on comptait 13 interpellations dont le voyageur sans billet et la gare a complètement retrouvé son calme. Sur ces 13 interpellations - qui concernent 5 mineurs, toutes ont abouti à une mise en garde à vue. La préfecture de police indique qu'il y a également 9 blessés légers :4 agents de la RATP, 4 de la SNCF et 1 gardien de la paix. Dans la matinée, les traces de bagarre avaient toutes été effacées durant la nuit. Restaient seulement quelques vitrines brisées, rafistolées à l'aide de bandes adhésives...
Le tout nouveau ministre de l'Intérieur François Baroin a révélé que l'homme à l'origine de ces "actes de violence inacceptables est un récidiviste défavorablement connu des services de la police et de surcroît entré illégalement sur le territoire". Et d'ajouter : "nous serons d'une très grande fermeté et en même temps d'une très grande sérénité face à l'approche de ce type d'événements".

Les clivages politiques se creusent à cette occasion:
Pour Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste, qui n'est jamais éloigné des faits de violence par des jeunes et prend systématiquement leur défense, ces "affrontements illustrent le climat de tension, le fossé et la violence désormais installés entre la police et la population".
Au contraire, l'ex-ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy prend la défense des forces de l'ordre. "Nous sommes le seul pays où l'on considère qu'arrêter quelqu'un parce qu'il ne paie pas son billet, ce n'est pas normal", a-t-il déploré. "Si la police n'est pas là pour faire régner un minimum d'ordre, quel est le rôle de la police?", a-t-il demandé.

Reportage AUDIO de RTL sur le climat à la gare du Nord: à ne pas manquer.

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